ReprĂ©sentersur un axe de puissance de 10 les valeurs suivantes. 2 puissances de 10 consĂ©cutives seront espacĂ©es de 0,5 cm. Distance Terre-Lune = 3,8.108 m » 10 8 m. Rayon atome dâhydrogĂšne = 1,05.10- 10 m » 10- 10 m. Altitude du Mont Blanc = 4,810.10 3 m » 10 3 m. Dimension dâune molĂ©cule = 2.10- 9 m » 10- 9 m.
L'origine connue de notre Univers se situe il y a 13,7 milliards d'annĂ©es. A cet instant, une explosion gigantesque le Big Bang se produit. Chronologie univers I â Description de lâunivers 1 Le systĂšme solaire Le systĂšme solaire est un systĂšme planĂ©taire composĂ© d'un ensemble d'objets cĂ©lestes planĂštes et leurs satellites, comĂštes, astĂ©roĂŻdes qui gravitent autour d'une Ă©toile, le Soleil. Le Soleil reprĂ©sente Ă lui seul plus de 99% de la masse totale du systĂšme solaire. Depuis le Soleil, on trouve les planĂštes telluriques Ă surface rocheuse Mercure, VĂ©nus, la Terre et Mars, une ceinture dâastĂ©roĂŻdes les planĂštes gĂ©antes gazeuses Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune La ceinture de Kuiper Elles dessinent des trajectoires pratiquement circulaires autour du Soleil. ExceptĂ© les planĂštes les plus proches du Soleil Mercure et VĂ©nus, toutes les planĂštes ont des satellites naturels. La Lune est l'unique satellite naturel de la Terre. 2 Au delĂ du SystĂšme Solaire Le Soleil nâest quâune Ă©toile parmi des milliards dâautres. Les galaxies Les Ă©toiles s'organisent d'abord en galaxies, des structures qui s'Ă©tendent sur environ annĂ©es-lumiĂšre. Il y aurait entre 100 et 200 milliards de galaxies dans l'univers tel que nous le connaissons. Celle dont fait partie le SystĂšme solaire a Ă©tĂ© baptisĂ©e la Voie lactĂ©e et regroupe quelque 100 milliards d'Ă©toiles. La Voie lactĂ©e est une galaxie spirale, mais les galaxies peuvent aussi prendre une forme elliptique ou mĂȘme irrĂ©guliĂšre. Les amas de galaxies Les galaxies se regroupent au sein d'amas. Les galaxies peuvent se lier entre elles par leur force de gravitation et former des amas de galaxies d'une dizaine de millions d'annĂ©es-lumiĂšre. Celui auquel appartient la Voie lactĂ©e est appelĂ© le Groupe local ». Parmi la trentaine de galaxies qu'il abrite, on trouve notamment la fameuse galaxie d'AndromĂšde. L'univers compterait environ 25 milliards d'amas de galaxies. Les superamas de galaxies Les amas se regroupent au sein de superamas, des structures gigantesques, de l'ordre de 150 millions d'annĂ©es-lumiĂšre et composĂ©es de plusieurs dizaines d'amas chacune. Le Groupe Local appartient au superamas de la Vierge. Dans l'univers visible, il y aurait quelque 10 millions de superamas. Les superamas s'organisent enfin en filaments, comme un rĂ©seau tridimensionnel en toile dâaraignĂ©e. Entre les superamas, il existe donc d'immenses zones de vide l'univers est dit lacunaire », des zones qui atteindraient, pour certaines, les centaines de millions d'annĂ©es-lumiĂšre. Selon les astronomes, ces zones de vide reprĂ©senteraient quelque 90 % du volume total de l'univers. Conclusion L'univers est constituĂ© de milliards dâĂ©toiles et de nombreux autres objets cĂ©lestes tels les planĂštes, les comĂštes, les astĂ©roĂŻdes, etc. Tous ces corps se structurent en galaxies, amas et superamas. Cependant, Ă grande Ă©chelle, la structure de l'univers est dite lacunaire » car celui-ci est en majoritĂ© constituĂ© de vide. II â Les unitĂ©s de distance en astronomie Quelques distances dans le systĂšme solaire et la Voie LactĂ©e distance Terre-Lune = 384 400 km distance moyenne distance Terre-Soleil = 150 000 000 km distance Soleil-Neptune = 4,498 milliards km = 4 498 000 000 km. distance Soleil-Proxima du centaure Ă©toile la plus proche du Soleil = 39 900 000 000 000 km = 3,99 x 1016 m Les distances dans l'Univers Ă©tant gigantesques et il a donc Ă©tĂ© nĂ©cessaire de crĂ©er des unitĂ©s de distance adaptĂ©es. UnitĂ© Astronomique Pour mesurer des distances dans le systĂšme solaire, on utilise l'UnitĂ© Astronomique. 1 UnitĂ© Astronomique ua correspond Ă la distance sĂ©parant la Terre du Soleil soit environ 150 000 000 km. PrĂ©cisĂ©ment 1 ua = 149 597 870 700 m = 1,5 x 108 km = 1,5 x 1011m Exemples distance Terre-Soleil = 1 ua distance Soleil-Neptune = 4 498 000 000 000 m / 149 597 870 700 m = 30 ua L'annĂ©e-lumiĂšre Pour mesurer les distances entre les Ă©toiles, galaxies ou amas de galaxies on utilise l'annĂ©e-lumiĂšre. L'annĂ©e-lumiĂšre est la distance parcourue par la lumiĂšre en 1 annĂ©e dans le vide. Sachant que la vitesse de la lumiĂšre ou cĂ©lĂ©ritĂ© de la lumiĂšre dans le vide est de 300 000 km/s = 3 x 108 m/s et qu'une annĂ©e reprĂ©sente 365,25 jours, alors 1 al = 365,25 jours x 24 h x 3600 s x 3 x 108 m/s = 9,467 x 1015 m = x 1012 km. Exemple Distance Soleil-Proxima du centaure = 3,99 x 1016 m / 9,467 x 1015 m = 4,21 al Cette distance signifie que si on pouvait se dĂ©placer Ă la vitesse de la lumiĂšre, il faudrait 4,21 ans pour atteindre l'Ă©toile la plus proche du Soleil. De mĂȘme, comme la lumiĂšre provenant de cette Ă©toile met 4,21 ans Ă nous parvenir, lorsquâon lâobserve depuis la Terre, on la voit telle quâelle Ă©tait il y a 4,21 annĂ©es. Câest pour cela que lâon dit "Voir loin, c'est voir dans le passĂ©" L'Univers s'Ă©tend sur 13,7 milliards d'annĂ©es-lumiĂšre soit Dimension Univers = 13,7 x 109 x 9,467 x 1015 â 1,3 x 1026 m !!! On remarque que l'homme fait la liaison entre l'infiniment petit et l'infiniment grand.
3 Pourquoi ne donne-t-on pas généralement la distance Terre-Lune en année-lumiÚre ? Tout simplement parce que le km est plus représentatif pour l'homme, et que cette distance en a.l. serait trÚs faible. 1 a.l. = 946 * 10^15 m (c'est ce que nous venons de voir au-dessus) x a.l. = 384000 * 1000 m (c'est la distance Terre - Lune) Vous
Notre univers ne se limite pas Ă la Voie lactĂ©e ! Mais alors, quelle est sa taille ? Est-il fini ou infini ? Pour rĂ©pondre Ă ces questions, revenons sur ce que nous thĂ©orie de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale d'Einstein nous a appris que l'espace-temps pouvait se dĂ©former comme une membrane Ă©lastique. La thĂ©orie du Big Bang, bien confirmĂ©e par l'expĂ©rience et dĂ©coulant de la thĂ©orie d'Einstein, nous indique que l'espace est en expansion. Cette thĂ©orie est compatible avec l'idĂ©e que notre univers est une sorte de bulle de taille finie qui gonfle, mais aussi avec l'idĂ©e que cet univers Ă©tait dĂ©jĂ de taille infinie au moment oĂč a commencĂ© son derniĂšre idĂ©e semble paradoxale mais elle est mathĂ©matiquement cohĂ©rente. On peut aussi penser que seule une petite portion de cet univers infini est entrĂ©e en expansion Ă un moment donnĂ© de son fabuleux voyage Ă travers l'univers observable de la Terre jusqu'Ă la sphĂšre de derniĂšre diffusion dont nous parviennent aujourd'hui les plus vieux photons de l'univers. Toutes les distances sont Ă l'Ă©chelle et les objets sont reprĂ©sentĂ©s avec le plus d'exactitude possible. © Digital Universe, American Museum of Natural History, YouTube ; musique Suke CeruloTaille de l'univers et rayonnement fossileEn toute rigueur, tout ce que l'on peut dire c'est qu'au moins une portion spatiale d'un espace-temps s'est mis en expansion avec une vitesse dĂ©passant celle de la lumiĂšre il y a 13,7 milliards d'annĂ©es, avant de le faire Ă un rythme moins rapide bien avant sa premiĂšre seconde d'existence. De sorte que les rĂ©gions dont nous parvient aujourd'hui le fameux rayonnement fossile, les plus lointaines observables, sont Ă une distance d'environ 45,6 milliards d'annĂ©es-lumiĂšre faut bien comprendre que cette affirmation n'est pas paradoxale car si ni la lumiĂšre ni la matiĂšre ne peuvent dĂ©passer la vitesse d'environ km/s dans l'espace, rien n'empĂȘche l'espace entre deux objets de se dilater Ă une vitesse bien final, la seule chose que nous sachions est que la taille de l'univers observable est d'au moins quelques dizaines de milliards d'annĂ©es-lumiĂšre mais nous ne savons pas si l'univers total lui-mĂȘme est fini, comme le pensent Stephen Hawking et Jean-Pierre Luminet, ou infini comme le pensent Roger Penrose et d'autres L'univers, du Big Bang au vivantLes nuages de gaz et la naissance des Ă©toiles Ces nuages de gaz situĂ©s dans la Voie lactĂ©e vont sâeffondrer sous lâeffet de la gravitĂ© et se transformer en pouponniĂšres dâĂ©toiles. On estime quâentre 3 et 4 nouvelles Ă©toiles naissent chaque annĂ©e dans notre galaxie. © Hubble Space Telescope La mort des Ă©toiles et les naines blanches Ă la fin de la vie dâune Ă©toile de la taille du Soleil, survient une pĂ©riode dâexpansion, puis une explosion qui expulse une grande partie de sa matiĂšre. Ne reste quâun cĆur trĂšs dense quâon appelle naine blanche. Un dĂ© Ă coudre de la matiĂšre dâune naine blanche pĂšserait environ kilos. © DR Eta Carinae, une Ă©toile hypergĂ©ante Eta Carinae est une Ă©toile hypergĂ©ante comme on en trouve trĂšs peu â environ 1 Ă©toile sur Elle montre des signes de perturbations, comme en tĂ©moignent les immenses lobes aux extrĂ©mitĂ©s. En fin de vie, lorsquâelle sâeffondrera, Eta Carinae deviendra... un trou noir. © N. Smith, Morse U. Colorado et al., Nasa La composition des Ă©toiles hydrogĂšne et hĂ©lium Le carburant dâune Ă©toile, câest la matiĂšre dont elle est formĂ©e, soit essentiellement de lâhydrogĂšne et un peu dâhĂ©lium. Plus une Ă©toile est massive, plus elle va fabriquer des Ă©lĂ©ments chimiques lourds. Au moment de sa mort, lâĂ©toile va disperser toute cette matiĂšre dans lâespace. © Nasa, Esa et AURA/Caltech Des trous de ver pour voyager dans l'univers ? Comment voyager dans lâimmensitĂ© du cosmos ? La thĂ©orie dâEinstein permet dâimaginer une solution le trou de ver. Ainsi, il serait possible dâemprunter un trou noir pour ressortir dans un autre endroit de lâunivers par une sorte de symĂ©trique dâun trou noir, quâon appelle fontaine blanche ». © Hubble Space Telescope La collision des galaxies et la formation de l'oxygĂšne Voici une simulation de collision de galaxies. Ces collisions sont trĂšs importantes car elles gĂ©nĂšrent des Ă©toiles gĂ©antes bleues Ă lâorigine de la formation de lâoxygĂšne. © John Dubinski, UniversitĂ© de Toronto, Canada Comment dĂ©tecter un trou noir ? Un trou noir ! Comment le dĂ©tecter sâil absorbe toute la matiĂšre et la lumiĂšre ? On ne voit pas directement le trou noir, mais bien sa signature », marquĂ©e par des jets de gaz, un rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique et des Ă©clairs de rayons gamma. De plus, avant dâĂȘtre avalĂ©e, la matiĂšre qui est comprimĂ©e et chauffĂ©e se met Ă briller. © DR La formation d'un systĂšme planĂ©taire autour d'une Ă©toile Sur cette image, il est possible de voir la formation dâun systĂšme planĂ©taire autour dâune Ă©toile. Nous savons maintenant quâil existe des milliers de systĂšmes planĂ©taires dans la Voie lactĂ©e. © Hubble Space Telescope La formation des Ă©toiles Ă neutrons, ces cadavres cosmiques LâĂ©toile Ă neutrons est un cadavre cosmique ». Elle se forme lorsquâune Ă©toile gĂ©ante environ 10 fois la masse du Soleil explose aprĂšs avoir brĂ»lĂ© tout son carburant. LâĂ©quivalent dâun dĂ© Ă coudre de la matiĂšre dâune Ă©toile Ă neutrons pĂšserait entre 100 millions et 1 milliard de tonnes ! © DR Comment dĂ©tecter les exoplanĂštes ? En soustrayant le signal visuel dâune Ă©toile sur des paires de photographies, on arrive Ă rĂ©vĂ©ler le mouvement des planĂštes. Cette technique en dĂ©veloppement est 100 fois plus puissante que les prĂ©cĂ©dentes pour dĂ©tecter les exoplanĂštes ! © Christian Marois, Conseil national de recherches du Canada Hubert Reeves et la vie ailleurs dans l'univers Je vais vous donner mon opinion personnelle. La vie intelligente est un phĂ©nomĂšne trĂšs gĂ©nĂ©ral et rĂ©pandu. Il y a des millions de groupes, sinon des milliards, qui prĂ©parent des Ă©missions de tĂ©lĂ©vision dans lesquelles on discute de la prĂ©sence de la vie ailleurs dans lâunivers. » â Hubert Reeves. Ici, une image de la Voie lactĂ©e, notre galaxie. © DR L'explosion d'une Ă©toile Ă neutrons en supernova Lorsquâune Ă©toile Ă neutrons arrive en fin de vie, elle explose en supernova. Ce phĂ©nomĂšne cosmique libĂšre autant dâĂ©nergie que le Soleil pendant 10 milliards dâannĂ©es. On compte environ 2 ou 3 supernovas par siĂšcle et par galaxie. La plus rĂ©cente sâest produite le 24 fĂ©vrier 1987. © ESO/L. Calçada les extrĂȘmophiles, ces bactĂ©ries de l'extrĂȘme Si des bactĂ©ries peuvent vivre dans des eaux chaudes et sulfureuses, comme dans les geysers du Parc Yellowstone, aux Ătats-Unis, pourquoi des bactĂ©ries ne pourraient-elles pas vivre dans des environnements hostiles comme celui de la planĂšte Mars ? © DR Les vents de Saturne Bien que Saturne reçoive beaucoup moins dâĂ©nergie du Soleil que Jupiter, les vents y sont cinq fois plus rapides. Ils atteignent des vitesses de plus de kilomĂštres par heure ! Câest lâune des dĂ©couvertes inattendues quâa permis la mission amĂ©ricaine Voyager. © Nasa/JPL Proxima du Centaure, l'Ă©toile la plus proche du Soleil Pour donner une idĂ©e des distances Ă lâĂ©chelle du cosmos, considĂ©rons lâĂ©toile la plus proche du Soleil, Proxima du Centaure. Elle est situĂ©e Ă milliards de kilomĂštres, soit 4,22 annĂ©es-lumiĂšre. Il faudrait donc 60 millions dâannĂ©es pour sây rendre en voiture Ă 100 km/heure ! © DR Les lunes des planĂštes gĂ©antes du SystĂšme solaire Les sondes Voyager ont permis la dĂ©couverte de plus de 160 lunes autour des planĂštes gĂ©antes â Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Parmi elles, Io a une activitĂ© volcanique plus grande que celle de la Terre. © DR Qu'est-ce que l'univers ? Câest seulement au dĂ©but du XXe siĂšcle que nous avons dĂ©couvert la vĂ©ritable dimension de lâunivers. Einstein, au moment de ses grandes dĂ©couvertes, ne la connaissait pas. © Hubble Space Telescope L'hĂ©liopause, aux confins de la zone d'influence du Soleil Les sondes Voyager ont battu tous les records de distance ! Elles se trouvent maintenant Ă plus de 17 milliards de kilomĂštres de la Terre, aux confins de la zone dâinfluence du Soleil. © Nasa/Goddard Space Flight Center Conceptual Image Lab L'Ăąge de l'univers Le tĂ©lescope spatial Hubble peut Ă©tudier une trĂšs petite portion du ciel â un septiĂšme du diamĂštre de la Lune â pendant plusieurs jours. En Ă©tudiant les strates dâimages captĂ©es par Hubble, il devient possible de voir dans le passĂ©. On espĂšre ainsi dĂ©couvrir les toutes premiĂšres gĂ©nĂ©rations de galaxies. © DR Trois Ă©toiles observĂ©es par la sonde CoRoT Voici trois Ă©toiles observĂ©es par la sonde CoRoT qui dĂ©montrent que les Ă©toiles vibrent comme le Soleil. Cette approche sismologique constitue un nouvel outil pour analyser la structure interne des Ă©toiles, autrement inaccessible. © DR La trajectoire elliptique des Ă©toiles de la Voie lactĂ©e La trajectoire elliptique des Ă©toiles autour du centre de la Voie lactĂ©e rĂ©vĂšle la prĂ©sence dâun trou noir. Une vingtaine dâannĂ©es dâobservation avec des outils trĂšs prĂ©cis ont permis dâarriver Ă cette conclusion. Il sâagit dâun petit trou noir qui ne fait que 4 millions de fois la masse du Soleil. © ESO IntĂ©ressĂ© par ce que vous venez de lire ? Abonnez-vous Ă la lettre d'information La question de la semaine notre rĂ©ponse Ă une question que vous vous posez, forcĂ©ment. Toutes nos lettres dâinformation
Exemples distance Terre-Lune : 384 000 000 mĂštres taille dâune cellule : 0,00002 mĂštre âą La Les conversions dâunitĂ©s en utilisant les puissances de 10 Quand on convertit une mesure dans lâunitĂ© de base (sans multiple), il est plus rapide dâutiliser les puissances de 10. Les puissances trĂšs souvent utilisĂ©es en Physique-Chimie sont : On remplace la lettre du multiple par la
Table des matiĂšres La mesure des distances est un problĂšme impossible Ă traiter avec de faibles moyens, et qui reste difficile aujourdâhui, malgrĂ© lâarsenal dâintruments dont on dispose. Il se pose pour tous les objets cĂ©lestes, et il nâexiste pas de solution unique. Plus un objet est loin, plus sa distance est difficie Ă mesurer. La premiĂšre des remarques est quâon ne peut pas utiliser les mĂ©thodes de la vie courante, qui consistent Ă placer un Ă©talon de longueur en face de lâobjet Ă mesurer impossible dâaller jusquâĂ lâobjet dont on mesure la distance, et si mĂȘme on pouvait y aller il ne serait pas possible de dĂ©rouler un mĂštre en ruban⊠Toutes les mĂ©thodes astronomiques de mesure des distances sont donc indirectes. Au moins dans le sens ci-dessus mentionnĂ©. On distingue des mĂ©thodes gĂ©omĂ©triques, applicables pour les objets proches, puis des mĂ©thodes physiques pour les objets plus lointains, et enfin des mĂ©thodes cosmologiques pour les plus distants. La premiĂšre catĂ©gorie Ă©tait accessible aux observateurs de lâAntiquitĂ©, et leur a permis dâobtenir des rĂ©sultats parfois forts corrects. Les autres nâavaient pas de sens avant le XXe siĂšcle, par manque de connaissances physiques. Nous allons voir dans ce chapitre la progression des idĂ©es dans ce domaine. MĂ©thodes gĂ©omĂ©triques 1 MĂ©thodes antiques DiamĂštre et distance de la Lune Aristarque de Samos a imaginĂ© une mĂ©thode pour mesurer le diamĂštre et la distance de la Lune ; Avec une assez bonne approximation, on peut considĂ©rer que les premier et dernier quartiers sont alignĂ©s. Il sâensuit que le Soleil est beaucoup plus Ă©loignĂ© que la Lune. On peut donc supposer que lâombre de la Terre est un cylindre en rĂ©alitĂ© câest un cĂŽne, mais son angle au sommet est trĂšs faible, et cette approximation est acceptable. En observant la Lune au cours dâune Ă©clipse totale, Aristarque vit quâelle restait dans lâombre du Soleil pendant presque deux heures. Or en une heure, elle se dĂ©place sur le ciel de son propre diamĂštre. En position 1, la Lune est juste totalement Ă©clipsĂ©e. Au bout dâune heure, elle se trouve en 2, ayant avancĂ© de son propre diamĂštre. Au bout de 2 heures, elle se trouve en 3, toujours totalement dans lâombre. Elle en sort alors. Ainsi la Lune est trois fois plus petite que la terre. Si L est le diamĂštre de la Lune, et T celui de la terre L = 0,3 T. On voit la Lune sous un angle de 32âČ Ă peu prĂšs ; on a donc tg 32âČ = L / d = 0,3 T / d = 0,0093 dâoĂč d = 0,3 T / 0,0093 = 32 T = 64 R La valeur correcte est de 60 R. Aristarque avait donc trouvĂ© une excellente approximation. Remarquons que cette mesure est relative ! Elle exprime la distance de la Lune par rapport au rayon de la Terre. Câest trĂšs souvent, en Astronomie, quâon rencontrera ce genre de problĂšme. Il est plus facile dâobtenir des rapports que des valeurs absolues. Le diamĂštre de la Terre ayant Ă©tĂ© mesurĂ©, la Lune et son orbite sont maintenant connues. Distance Terre-Soleil La distance du Soleil a Ă©tĂ© mesurĂ©e par Aristarque de Samos, qui a dĂ©fini une mĂ©thode dĂ©rivĂ©e de lâobservation de la Lune. Le Premier Quartier PQ se produit lorsquâon voit exactement la moitiĂ© de la Lune Ă©clairĂ©e. Ce qui prouve que lâangle Terre-Lune-Soleil est droit, et ceci ne dĂ©pend pas de la distance du Soleil câest vrai sur les deux dessins ci-dessous. Si le Soleil Ă©tait Ă lâinfini, le Premier Quartier serait exactement Ă mi-chemin entre la Nouvelle Lune et la Pleine Lune Ce nâest pas le cas, le Soleil est Ă distance finie. Par consĂ©quent, le Premier Quartier est plus proche de la Nouvelle Lune que de la Pleine Lune lâarc dâorbite Ă parcourir est plus court. Si on suppose que lâorbite de la Lune est un cercle, parcouru Ă vitesse constante, lâintervalle de temps entre la Nouvelle Lune et le Premier Quartier est plus court que lâintervalle entre le Premier Quartier et la Pleine Lune. Aristarque a mesurĂ© le temps Ă©coulĂ© entre la Nouvelle Lune et le Premier Quartier, puis entre le Premier Quartier et la Pleine Lune. Il a trouvĂ© une diffĂ©rence de 6 heures ; il en a dĂ©duit un angle de 3°. En rĂ©solvant le triangle, il trouve que le Soleil est 20 fois plus loin que la Lune. Les angles LTH et LST sont Ă©gaux leurs cĂŽtĂ©s sont respectivement perpendiculaires LT â„ LS ; HT â„ ST Lâangle LTH Ă©tant mesurĂ©, LST lui est donc Ă©gal. Son sinus donne sin LST = LT / ST â ST = LT / sin LST. Calculant sinus LST, la distance Terre-Soleil ST est obtenue en fonction de la distance LT. La difficultĂ© de cette mĂ©thode tient dans lâobservation de lâinstant prĂ©cis du Premier Quartier. Observant Ă©videmment Ă lâĆil nu, Aristarque sâest trompĂ© assez largement sur le dĂ©calage ; la vraie valeur est de seulement 35 minutes. Il sâensuit que le Soleil est, non pas 20 fois, mais 387 fois plus Ă©loignĂ© que la Lune. Nous retiendrons lâastuce de ces premiers astronomes qui ont su trouver des rĂ©sultats pertinents sans lâappareillage complexe dont nous disposons maintenant. Lâimportant Ă©tait surtout que le Soleil se trouve beaucoup plus loin de nous que la Lune. Et comme il a le mĂȘme diamĂštre apparent, câest quâil est aussi beaucoup plus gros. Dâautre part, on savait dĂ©jĂ , par des mĂ©thodes gĂ©omĂ©triques simples, que la Lune est Ă 60 rayons terrestres de nous 60 Ă = km au lieu de km de valeur moyenne, ce qui est une excellente prĂ©cision. Donc le Soleil se trouvait Ă des millions de km de la Terre, ce qui est dĂ©jĂ assez loin pour permettre certaines approximations. Distance VĂ©nus-Soleil Si on considĂšre que la Terre tourne autour du Soleil, ce quâavait envisagĂ© Aristarque de Samos au IIIe siĂšcle avant JC, on peut dĂ©finir simplement les distances relatives des planĂštes au Soleil. Prenons le cas de VĂ©nus. En tournant autour du Soleil, elle se voit parfois le matin, parfois le soir. Entre les deux, elle se rapproche du Soleil, passe devant ou derriĂšre, puis sâen Ă©loigne Ă nouveau. Au moment oĂč elle occupe une position extrĂȘme plus grande Ă©longation, son plus grand Ă©loignement angulaire au Soleil, on peut mesurer lâangle qui la sĂ©pare du Soleil. A partir de cet angle, il est trĂšs facile de calculer la distance de VĂ©nus au Soleil, en prenant celle de la Terre pour unitĂ© Il est facile de mesurer lâangle α. On remarque quâau moment de la plus grande Ă©longation α maximum, la droite joignant la Terre Ă VĂ©nus est tangente Ă lâorbite de VĂ©nus. Par consĂ©quent, elle est perpendiculaire au rayon joignant VĂ©nus au Soleil. Le triangle TVS Ă©tant donc rectangle en V, le sinus de lâangle α est sin α = SV / ST. Copernic remarqua que cet angle maximum Ă©tait de 46°.Par suite SV = sin α ST = sin 46° ST = 0,7 ST. SV = 0,7 ST. En choisissant ST, la distance de la Terre au Soleil, comme unitĂ© appelĂ©e UnitĂ© Astronomique et notĂ©e UA, on obtient la distance de VĂ©nus au Soleil dans cette nouvelle unitĂ© VĂ©nus est Ă 0,7 UA du Soleil. Câest cette mĂ©thode relative qui a dĂ©terminĂ© le choix de la distance Terre-Soleil pour unitĂ© astronomique. On peut vĂ©rifier avec les donnĂ©es modernes que 150 Ă 0,7 = 105 millions de km, ce qui est un excellent ordre de grandeur pour la distance de VĂ©nus au Soleil. LâunitĂ© astronomique vaut km. Exercice trouver une mĂ©thode trĂšs simple, ne nĂ©cessitant aucun instrument particulier, pour mesurer lâangle entre le Soleil et VĂ©nus en effectuant cette mesure plusieurs fois, de jour en jour, on obtiendra le maximum nĂ©cessaire pour la mĂ©thode citĂ©e plus haut.Surtout ne regardez pas la solution ! Il est beaucoup plus difficile de mesurer une distance en kilomĂštres. La premiĂšre Ă©valuation de ce genre a Ă©tĂ© faite par Giovanni Domenico Cassini dit Jean-Dominque Cassini, en mesurant la parallaxe de Mars entre la France et la Guyane. Cette parallaxe est lâangle α ci-dessous. Connaissant la distance entre ces deux points F et G sur Terre, il en dĂ©duisit la distance dans la mĂȘme unitĂ© entre les deux planĂštes. Une mĂ©thode semblable, mais bien plus prĂ©cise mĂ©thode des passages, est dĂ©crite dans le chapitre consacrĂ© Ă VĂ©nus. 2 Parallaxe La mĂ©thode des parallaxes est excellente, mais elle est trĂšs dĂ©licate Ă mettre en Ćuvre. Il a fallu attendre des moyens dâobservation Ă©voluĂ©s pour pouvoir lâutiliser, mais alors elle a rĂ©volutionnĂ© notre connaissance de notre entourage stellaire. Pour comprendre son principe, faisons une petite expĂ©rience. Tendons le bras en avant, index levĂ©. On voit le doigt se profiler devant le mur dâen face. Si on ferme lâĆil droit, on va voir le doigt devant lâimage du tĂ©lĂ©phone. Sans bouger, fermons maintenant lâĆil gauche. Le doigt ne se projette plus devant le tĂ©lĂ©phone, mais devant le flocon de neige. On va profiter de cela pour mesurer la distance du doigt La distance entre les deux yeux produit un effet de perspective, que lâon nomme parallaxe. Cet effet est dâautant plus marquĂ© que lâobjet observĂ© est plus proche, câest-Ă -dire que sa distance est plus petite devant lâĂ©cart entre les yeux. On peut le mesurer par lâangle que font les rayons lumineux sur le dessin. Historiquement, câest ThalĂšs qui a le premier dĂ©crit la mĂ©thode ; il lâa utilisĂ©e pour mesurer de loin la hauteur dâune pyramide. Dans le triangle formĂ© par les yeux et le doigt, on connait la distance e entre les yeux, et on mesure lâangle α. On en dĂ©duit la distance d. Câest ce que notre cerveau fait en permanence vous voyez bien que vous savez calculer un sinus !. Si on ferme un Ćil, on perd la notion de profondeur. LâidĂ©e des astronomes a Ă©tĂ© dâaugmenter lâĂ©cart entre les yeux ! Pour simuler cela, ils ont pris deux photos du ciel Ă 6 mois dâintervalle. Sur ces photos, il y a des Ă©toiles trĂšs lointaines, qui jouent le rĂŽle du mur, et des Ă©toiles proches qui jouent le rĂŽle du doigt. La distance entre les deux yeux les deux photos est la dimension de lâorbite de la Terre ! 300 millions de kilomĂštres. Avec cela, on peut espĂ©rer mesurer la distance des Ă©toiles les plus proches. On connait la base du triangle ; câest le diamĂštre de lâorbite terrestre. On mesure lâangle α ; il ne reste plus quâĂ rĂ©soudre le triangle, pour calculer lâun des cĂŽtĂ©s. La connaissance de lâangle α est donc Ă©quivalente Ă celle de la distance. La relation utilisĂ©e est A / sin a = B / sin b = C / sin coĂč A, B et C sont les cĂŽtĂ©s,a, b, c les angles respectivement opposĂ©s aux cĂŽtĂ©s. On nomme parallaxe lâangle sous lequel on voit le rayon de lâorbite terrestre et non pas son diamĂštre comme sur le schĂ©ma ci-dessus ; par lâobservation, on mesure lâangle α, et on le divise par deux pour obtenir la parallaxe de lâĂ©toile. On utilise le rayon de lâorbite terrestre, parce que câest lâunitĂ© astronomique. Parsec Cette mĂ©thode a donnĂ© une nouvelle unitĂ© de distance le parsec est la distance correspondant Ă une parallaxe dâune seconde. Câest donc 1 parsec = distance Ă laquelle on voit lâUnitĂ© Astronomique sous un angle dâune seconde AbbrĂ©viation pc Remarque 1 le parsec est dĂ©fini Ă partir de lâunitĂ© astronomique, donc les distances entre les Ă©toiles peuvent ĂȘtre mesurĂ©es dans la mĂȘme unitĂ© que les distances dans le systĂšme solaire homogĂ©nĂ©itĂ© du systĂšme dâunitĂ©s astronomiques. Ce nâest pas le cas avec lâannĂ©e-lumiĂšre, dont la dĂ©finition ne fait intervenir que les propriĂ©tĂ©s de la lumiĂšre. On peut toutefois Ă©tablir des formules de transformation des unitĂ©s, qui permettront de passer de lâune Ă lâautre 1 pc = 3,26 annĂ©es-lumiĂšre = Ă peu prĂšs 3 1013 km Cette mĂ©thode des parallaxes a permi de mesurer depuis le sol les distances stellaires avec une prĂ©cision de 10 Ă 20 % jusquâĂ une distance de 30 pc. Pour sa cohĂ©rence avec lâunitĂ© astronomique, le parsec prĂ©sente un grand intĂ©rĂȘt, et les astronomes ont tendance Ă lâutiliser Ă la place de lâannĂ©e-lumiĂšre. Remarque 2 lâannĂ©e-lumiĂšre a un grand intĂ©rĂȘt pĂ©dagogique. Si on veut avoir une idĂ©e des distances dans lâUnivers, il suffit de dire que la Terre est Ă 8 minutes-lumiĂšre du Soleil, alors que lâĂ©toile la plus proche est Ă 4,2 annĂ©es-lumiĂšre. On peut dire que lâĂ©cart entre 8 minutes et 4,2 annĂ©es saute aux yeux ! Câest beaucoup plus parlant que de comparer en km que signifient et milliards de kilomĂštres ?. Mesures des parallaxes depuis le sol Les Ă©toiles sont si loin, que leurs parallaxes sont trĂšs faibles, et bien difficiles Ă mesurer. Impossible Ă lâĆil nu en tous cas, et cette impossibilitĂ© Ă suscitĂ© des oppositions au systĂšme hĂ©liocentrique de Copernic puisquâon ne voit pas de dĂ©placement annuel des Ă©toiles, câest que la Terre est fixe ! Il a fallu attendre donc dâavoir de bons instruments pour mettre la parallaxe des Ă©toiles les plus proches en Ă©vidence. Câest Bessel qui a publiĂ© la premiĂšre mesure en 1838, de la parallaxe de lâĂ©toile 61 Cygni 0,29âł, 11,36 AL, soit 3,48 pc ; 61 Cyg est aussi la premiĂšre Ă©toile dont on ait mesurĂ© le mouvement propre. Cette mesure fut une justification supplĂ©mentaire de lâhĂ©liocentrisme. La petitesse de la parallaxe de toutes les Ă©toiles sauf les toutes proches, rend trĂšs difficile sa mesure, et les instruments au sol, avec la turbulence atmosphĂ©rique, sont bien limitĂ©s. Pour progresser, il faut se dĂ©barrasser de lâatmosphĂšre, donc observer depuis lâespace. Avant cela, on disposait seulement des positions de 300 Ă©toiles avec une prĂ©cision de 10 %. MĂȘme depuis lâespace, seules les Ă©toiles les plus proches seront mesurables. On imagine dĂ©jĂ que pour les plus lointaines, il faudra trouver des mĂ©thodes indirectes. La parallaxe est une mesure Ă©quivalente aux mesures que lâon fait sur Terre, par comparaison avec un Ă©talon. De ce fait, elle sera la base de toute dĂ©termination de distance dans lâUnivers, dâoĂč son importance. Hipparcos Le satellite Hipparcos High Precision PARallax COllecting Satellite de lâAgence Spatiale EuropĂ©enne ESA, lancĂ© par Ariane IV le 8 aoĂ»t 1989 depuis la base de Kourou, observant hors de lâatmosphĂšre, a augmentĂ© 50 fois la prĂ©cision des mesures, sur un nombre dâĂ©toiles multipliĂ© par 80 ! Ses rĂ©sultats ont amenĂ© les astronomes Ă revoir tout le systĂšme de mesures de lâUnivers. le tĂ©lescope Hipparcos image ESA Il Ă©tait Ă©quipĂ© dâun petit tĂ©lescope de Schmidt de 29 cm de diamĂštre, lui permettant dâatteindre la magnitude 12,4. Il observait simultanĂ©ment deux rĂ©gions Ă©cartĂ©es de 58° lâune de lâautre. Il Ă©tait en rotation lente un tour en 2 h 8 minutes, provoquant un balayage systĂ©matique du ciel. Câest ce balayage qui permettait de mesurer les positions. Il a observĂ© Ă©toiles Ă moins de 500 AL de la Terre, avec une prĂ©cision de lâordre du milliĂšme de seconde dâarc. Il a produit trois catalogues la catalogue Hipparcos, contenant Ă©toiles mesurĂ©es Ă 1 mas ; le catalogue Tycho, contenant plus dâun million dâĂ©toiles Ă une prĂ©cision de 20 Ă 30 mas ; le catalogue Tycho2, qui est une extension du prĂ©cĂ©dent, contenant Ă©toiles, avec une prĂ©cision un peu amĂ©liorĂ©e. Il couvre 99 % de toutes les Ă©toiles de magnitude infĂ©rieure Ă 11. Le rĂ©sultat le plus spectaculaire dâHipparcos a Ă©tĂ© la modification de toutes les distances dans lâUnivers. La rĂ©vision des erreurs antĂ©rieures sur la distance des Ă©toiles, base de toutes les distances dans lâUnivers, ont entraĂźnĂ© une augmentation de la taille estimĂ©e de lâUnivers. Correlativement, lâĂąge de lâUnivers a Ă©tĂ© rĂ©visĂ© Ă la baisse. Gaia LâAgence Spatiale EuropĂ©enne a construit un successeur dâHipparcos, nommĂ© Gaia. Gaia fait partie du programme scientifique de lâESA Horizon 2000, comprenant Rosetta, Herschel, Planck, Lisa, BepiColombo et Gaia. Il a Ă©tĂ© lancĂ© le 19 dĂ©cembre 2013 depuis la base europĂ©enne de Kourou, par une fusĂ©e Soyouz Fregat. Gaia est arrivĂ© Ă son poste, autour du point de Lagrange L2, le 8 janvier 2014. le tĂ©lescope Gaia image ESA Cet instrument est exceptionnel. Il a Ă©tĂ© entiĂšrement rĂ©alisĂ© en carbure de silicium SiC monture, support, miroir⊠afin de garantir la meilleure stabilitĂ© thermique pour la fiabilitĂ© des mesures. Il comporte deux tĂ©lescopes sĂ©parĂ©s dâun angle de 106,5°. Les faisceaux qui en Ă©mergent sont combinĂ©s. Cette mĂ©thode est plus efficace que celle utilisĂ©e sur Hipparcos optique de combinaison Ă la sortie plus petite et plus lĂ©gĂšre, angle mĂ©caniquement constant. Gaia est 50 fois plus prĂ©cis quâHipparcos, et mesurera plus dâun milliard dâĂ©toiles jusquâĂ la magnitude 20 position, photomĂ©trie, spectre. Ce nombre reprĂ©sente quelque chose comme 1 % des Ă©toiles de la Voie LactĂ©e. La durĂ©e de la mission est de 5 ans. A cette magnitude limite, il dĂ©terminera les positions du milliard dâĂ©toiles Ă la prĂ©cision de 300 ”as micro arc-seconde. Câest fois plus dâĂ©toiles quâHipparcos, Ă une prĂ©cision plus de 3 fois meilleure. Notez bien que, passant de la magnitude 12 Ă la magnitude 20, on observe des Ă©toiles considĂ©rablement plus Ă©loignĂ©es une Ă©toile de M = 5 assez semblable au Soleil, Ă 250 pc apparaĂźt Ă la magnitude m = 12 ; on la voit Ă m = 20 si elle est Ă pc, soit 40 fois plus loin ! JusquâĂ cette distance AL, la prĂ©cision sur la distance sera meilleure que 20 %. Pour les Ă©toiles proches, Gaia obtiendra une prĂ©cision bien meilleure jusquâĂ la magnitude 12, câest Ă mieux que 7 ”as que lâon obtiendra les mesures. Ceci reprĂ©sente une piĂšce dâun euro sur la Lune. A cette prĂ©cision, il faut tenir compte des effet de lentille gravitationnelle produits par le Soleil bien sĂ»r, mais aussi par les planĂštes, et mĂȘme certains satellites ! La prĂ©cision sera meilleure pour les Ă©toiles rouges type spectral M, que pour les bleues. La prĂ©cision de position atteinte pourrait permettre la dĂ©couverte de 10 Ă exoplanĂštes, par la mesure des changements provoquĂ©s par leur circulation orbitale. Ce nâest plus seulement la vitesse radiale, mais aussi le mouvement propre tangentiel de lâĂ©toile qui trahit la planĂšte ! Un changement radical dans la façon de considĂ©rer les exoplanĂštes. Gaia apportera aussi de nombreux renseignements sur les propriĂ©tĂ©s physiques des Ă©toiles luminositĂ©, tempĂ©rature, composition chimique⊠Mais aussi un catalogue des astĂ©roĂŻdes, des naines brunes, des quasars Enfin, toute explosion de la prĂ©cision en science a apportĂ© son lot de dĂ©couvertes inattendues. Gageons que ce sera le cas aussi pour Gaia. Gaia embarque aussi un dĂ©tecteur de photomĂ©trie, et un spectromĂštre vitesse radiale. Ces trois instruments sont alignĂ©s dans le plan focal, de sorte quâun astre passe successivement sur les trois. Ainsi, on peut dire quâils travaillent en parallĂšle. La photomĂ©trie en plusieurs couleurs donnera une indication sur le dĂ©calage spectral des objets mesurĂ©s. Le premier but de Gaia est la constitution dâun catalogue dâĂ©toiles en trois dimensions, avec les vitesses. Mais grĂące au spectromĂštre, des donnĂ©es physiques sur les Ă©toiles seront aussi mesurĂ©es. Le rĂ©sultat sera une connaissance extrĂȘmement approfondie de toutes les Ă©toiles dans un volume important autour du Soleil. Sachant que des propriĂ©tĂ©s de celles-ci on extrapole les propriĂ©tĂ©s de lâUnivers, on mesure lâimportance de cette mission. Le satellite Ă©tant destinĂ© Ă balayer tout le ciel plusieurs fois, il est Ă©vident que tous les objets assez brillants seront observĂ©s. Ceci inclus des astĂ©roĂŻdes, des comĂštes, et dâautres objets beaucoup plus lointains. Ces observations seront des retombĂ©es du programme principal. MĂ©thodes physiques 3 MĂ©thodes actives Laser Une premiĂšre mĂ©thode utilise le laser, et sert pour mesurer la distance Terre-Lune tĂ©lĂ©mĂ©trie laser-Lune. Des lasers de puissance tirent des Ă©clairs vers les rĂ©flecteurs laser qui ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s Ă la surface de la Lune par les missions Apollo ainsi que les rovers soviĂ©tiques Lunokhod. Ces rĂ©flecteurs sont des coins optiques, câest-Ă -dire des coins de cube, aluminiĂ©s Ă lâintĂ©rieur, qui renvoient tout rayon lumineux qui les frappe, quelle que soit lâincidence, vers lâĂ©metteur lâusinage de ces coins est trĂšs prĂ©cis, les angles font 90° Ă mieux quâune seconde prĂšs. La prĂ©cision des mesures est de lâordre du centimĂštre. Lâobservatoire de la CĂŽte dâAzur abrite lâun des lasers-Lune Station de tĂ©lĂ©mĂ©trie laser MĂ©O MĂ©trologie Optique, ancienne LLR pour Lunar Laser Ranging, tĂ©lescope de 1,54 m de diamĂštre, laser YAG Yttrium, Aluminium, Grenat Ă©mettant 10 tirs par seconde, retour 1 photon tous les 100 tirs, prĂ©cision dâhorloge de 7 ps 7 pico secondes, 7 10-12 s, prĂ©cision de mesure 15 Ă 30 ps qui donne un rĂ©sultat Ă quelques millimĂštres prĂšs. Le rĂ©sultat le plus spectaculaire de ces expĂ©riences est la mesure prĂ©cise de lâĂ©loignement annuel de la Lune, dĂ» aux marĂ©es, et qui se monte Ă 3,8 cm / an. Il nâest pas possible dâutiliser le laser sur des cibles planĂ©taires le nombre de photons retournĂ©s serait bien trop faible, surtout en lâabsence de rĂ©flecteurs. Radar Pour les planĂštes donc, on utilise un radar. Ou tout au moins quelque chose qui fonctionne sur ce principe. LâidĂ©e est la mĂȘme que pour le laser il sâagit dâĂ©clairer la surface dâune planĂšte, et de capter lâĂ©clair en retour. Au lieu dâĂȘtre dans le domaine visble, la lumiĂšre utilisĂ©e ici est de longueur dâonde bien plus grande, ce sont des micro-ondes. Lâennui ici est quâon ne dispose pas de rĂ©flecteurs Ă la surface, et donc le rendement est mauvais. TrĂšs peu de puissance radio nous revient, ce qui limite lâemploi de la mĂ©thode. Les paraboles des radars nâont pas la surface suffisante pour envoyer un faisceau jusquâĂ une planĂšte, mĂȘme proche. On utilise donc un radiotĂ©lescope, dont le miroir est trĂšs grand. Un Ă©metteur est placĂ© au foyer du miroir, Ă cĂŽtĂ© du rĂ©cepteur. Lâinstrument est utilisĂ© successivement en Ă©mission puis en rĂ©cpetion câest le principe qui est appliquĂ© pour les radars routiersâŠ. Le plus grand ayant Ă©tĂ© utilisĂ© est celui dâArecibo. La radioastronomie est passive, en ce sens quâelle dĂ©tecte des ondes Ă©mises par les astres, alors que la mĂ©thode dĂ©crite ici est active, elle envoie un faisceau vers la planĂšte dont on veut connaĂźtre la distance. La prĂ©cision est meilleure que le kilomĂštre. AppliquĂ©e Ă VĂ©nus, cette mĂ©thode donne une excellente valeur de la distance et permet, en retour, de fixer lâUnitĂ© Astronomique sa valeur est de km. Les difficultĂ©s ont amenĂ© des rĂ©sultats fantaisistes au dĂ©but, mais Ă partir de 1961, des donnĂ©es correctes ont Ă©tĂ© obtenues. Mars a Ă©tĂ© observĂ©e depuis Arecibo, et des dĂ©tails de surface ont Ă©tĂ© mis en Ă©vidence. Sur Mercure, plus lointaine, la distance est le rĂ©sultat Ă attendre. La mĂ©thode a Ă©tĂ© appliquĂ©e pour cartographier des astĂ©roĂŻdes passant prĂšs de la Terre. Par exemple 216 Kleopatra, qui a la forme dâun gros nonos ! Le radar a Ă©tĂ© utilisĂ© aussi, toujours pour mesurer des distances, mais dans des circonstances trĂšs diffĂ©rentes. EmbarquĂ© Ă bord dâune satellite placĂ© en orbite autour de VĂ©nus, le faisceau est assez Ă©troit grĂące Ă la proximitĂ©, pour ne sonder quâune petite partie du terrain placĂ© en-dessous. Si on connait trĂšs bien lâorbite du satellite, la mesure de la distance sol-satellite point par point permet de reconstituer toute lâaltimĂ©trie de la planĂšte. Câest ainsi que VĂ©nus, toujours cachĂ©e sous dâĂ©pais nuages et impossible Ă photographier, a pu ĂȘtre cartographiĂ©e. Cette cartographie prĂ©cise a mis en Ă©vidence les volcans, et toutes les formations gĂ©ologiques, certaines nâexistant que sur VĂ©nus. Pareillement, la sonde Cassini a cartographiĂ© la surface de Titan, Ă©galement couverte de nuages. Elle a mis en Ă©vidence, outre les altitudes, des diffĂ©rences de rĂ©flexivitĂ© du sol, qui ont permi de dĂ©tecter des lacs dâhydrocarbure Ă la surface. Mis en rapport avec les photos prises sous les nuages par le module europĂ©en Huygens, câest toute la connaissance de Titan qui en a Ă©tĂ© bouleversĂ©e. Dans ces expĂ©riences de cartographie, ce sont toujours les distances qui sont mesurĂ©es essentiellement, mais dans un but dĂ©rivĂ©. On sâĂ©loigne un peu de la mesure pure des distances. La mĂ©thode des parallaxes est excellente, et fournit une grande prĂ©cision, Ă condition de pouvoir mesurer lâangle sous lequel on voit une Ă©toile par rapport aux Ă©toiles du fond. Mais cette prĂ©cision ne peut ĂȘtre atteinte que dans le voisinage immĂ©diat du Soleil Il existe de nombreuses mĂ©thodes, basĂ©es sur des phĂ©nomĂšnes diffĂ©rents ; nous allons en survoler quelques unes. Mais auparavant, voyons une analogie plus parlante. 4 MĂ©thodes passives Analogie des mesures dans une ville Imaginons quâon veuille rĂ©aliser le plan dâune ville, en restant sur le toit dâun immeuble. On ne pourrait pas mesurer directement la distance des autres immeubles, et de plus, certains bĂątiments en cacheraient dâautres. La distance des immeubles trĂšs proches peut ĂȘtre mesurĂ©e directement par trigonomĂ©trie voir plus loin en se dĂ©plaçant sur le toit, on les voit se dĂ©tacher devant des points diffĂ©rents repĂ©rĂ©s sur les collines au loin. La mesure de ce dĂ©placement permet de calculer trĂšs simplement la distance. Mais plus les immeubles sont lointains, plus faible est leur dĂ©placement apparent devant le paysage. Lorsque ce dĂ©placement devient trop faible, sa mesure nâest plus possible, et donc la distance ne peut plus ĂȘtre calculĂ©e. Mais avec un peu dâastuce, on peut sâen sortir tout de mĂȘme ! LâidĂ©e de base est que les immeubles sont plus ou moins semblables, quâils soient proches ou lointains. On peut vĂ©rifier cette idĂ©e sur les plus proches, dont a on mesurĂ© les distances. Une fois la mĂ©thode Ă©prouvĂ©e sur ceux-lĂ , on lâextrapolera vers les immeubles plus lointains. ConsidĂ©rons par exemple la luminositĂ© des fenĂȘtres la nuit. On peut calculer la luminositĂ© moyenne des fenĂȘtres sur lâensemble des immeubles proches. On vĂ©rifie en mĂȘme temps que les fenĂȘtres beaucoup plus ou beaucoup moins lumineuses que la moyenne sont trĂšs rares. Cette moyenne est donc significative. Puisquâon connaĂźt la distances des immeubles sur lesquels on a fait cette analyse, on en dĂ©duit la luminositĂ© moyenne des fenĂȘtres en fonction de la distance. Observons maintenant les fenĂȘtres dâun immeuble plus lointain, trop lointain pour que sa distance puisse ĂȘtre mesurĂ©e par trigonomĂ©trie. La luminositĂ© apparente des fenĂȘtres introduite dans la relation prĂ©cĂ©dente donnera la distance. Nous faisons en permanence cette gymnastique mentale sans en prendre conscience. La prĂ©cision est moins bonne, mais lâordre de grandeur reprĂ©sente une trĂšs bonne approximation. Si la ville est trĂšs grande, on ne pourra pas mesurer la luminositĂ© des fenĂȘtres pour les immeubles les plus lointains. Il faudra se contenter de critĂšres concernant non plus un dĂ©tail de lâimmeuble, mais lâimmeuble dans son ensemble. Il est Ă©vident quâil existe des immeubles de tailles trĂšs diffĂ©rentes. Mais si on regarde les plus hauts parmi ceux dont on a dĂ©terminĂ© la distance, on sâaperçoit quâils sont Ă peu prĂšs de la mĂȘme hauteur correspondant peu que peu Ă ce quâon sait faire, techniquement ou financiĂšrement. Alors, pour les faubourgs lointains, on pourra Ă©valuer la distance Ă laquelle se trouve un quartier dans son ensemble, Ă la condition quâil sây trouve quelques grands immeubles, dont on mesurera la luminositĂ© globale. Mais on ne pourra pas prĂ©ciser la distance dâun immeuble en particulier. Enfin, si la ville est vraiment trĂšs grande, on pourra Ă©tablir des statistiques sur les quartiers eux-mĂȘmes, et sâen servir pour dĂ©terminer la distance des plus lointains. Câest un ensemble de mĂ©thodes de ce genre quâon utilise en astronomie, Ă©tant donnĂ© que la Terre, sur son orbite, reprĂ©sente le toit de lâimmeuble auquel nous sommes attachĂ©s. Depuis notre observatoire, qui se dĂ©place de 300 millions de kilomĂštres au cours de lâannĂ©e, nous voyons les Ă©toiles proches se dĂ©placer lĂ©gĂšrement par rapport au plus lointaines, et ceci permet de mesurer leurs distances par trigonomĂ©trie. Ensuite, ayant analysĂ© les propriĂ©tĂ©s physiques des Ă©toiles proches, de distance connue, on peut extrapoler ces mĂȘmes propriĂ©tĂ©s vers les plus lointaines, et en dĂ©duire une distance approximative. Bien Ă©videmment, ces mĂ©thodes sont de moins en moins prĂ©cises Ă mesure quâon sâĂ©loigne, puisque les erreurs de chacunes des mĂ©thodes utilisĂ©es pour y parvenir sâaccumulent. Adaptation Ă la SĂ©quence Principale Cette mĂ©thode sâapplique Ă un amas dâĂ©toiles, et est basĂ©e sur le diagramme HR. Ce dernier est construit en plaçant les points figuratifs dâun groupe dâĂ©toiles sur un graphique dont lâaxe des abscisses porte la tempĂ©rature effective, et lâaxe des ordonnĂ©es la magnitude absolue. Que se passerait-il si, au lieu de la magnitude absolue en gĂ©nĂ©ral inconnue, on mettait la magnitude visuelle ? La magnitude visuelle dĂ©pend de la distance, la magnitude absolue en est dĂ©barrassĂ©e. Si on considĂšre deux Ă©toiles de mĂȘme tempĂ©rature effective, et situĂ©es Ă des distances diffĂ©rentes, elles seront placĂ©es sur une mĂȘme verticale, puisque la tempĂ©rature effective en abscisse est la mĂȘme, mais Ă des hauteurs diffĂ©rentes, puisque leur Ă©clat sera diminuĂ© diffĂ©remment selon leur distance. Si on fait la mĂȘme chose pour toutes les Ă©toiles dâun amas, dont les dimensions sont petites devant la distance, on peut considĂ©rer que toutes ses Ă©toiles sont affaiblies de la mĂȘme façon par lâĂ©loignement, qui est Ă peu prĂšs le mĂȘme pour toutes. Donc, leurs magnitudes visuelles seront Ă©gales Ă leurs magnitudes absolues plus une constante, la mĂȘme pour toutes. Par consĂ©quent, le diagramme HR Ă©laborĂ© avec les magnitudes apparentes sera une ligne parallĂšle Ă la SĂ©quence Principale, dĂ©calĂ©e vers le haut ou le bas de cette constante. Puisquâon connait trĂšs bien le diagramme HR construit avec les magnitudes absolues, il suffira de dĂ©caler la ligne reprĂ©sentative des magnitudes visuelles pour lâamener en superposition avec la SĂ©quence Principale. La valeur du dĂ©calage reprĂ©sente le module de distance, et permet de calculer la distance. Les CĂ©phĂ©ides La mĂ©thode que nous allons considĂ©rer date du dĂ©but du XXe siĂšcle, et repose sur les propriĂ©tĂ©s dâĂ©toiles semblables. Comme nous venons de le voir, la mĂ©thode gĂ©omĂ©trique, appliquĂ©e du sol ou de lâespace, permet de mesurer les distances des Ă©toiles proches. Connaissant ces distances, on connait lâĂ©clat des Ă©toiles concernĂ©es, et on peut Ă©tudier leur comportement. Certaines de ces Ă©toiles, comme ÎŽ CephĂ©e, prĂ©sentent des variations de luminositĂ© ; on les appelle Ă©toiles variables. Mais les CĂ©phĂ©ides varient pĂ©riodiquement, de maniĂšre trĂšs prĂ©cise. Et une astronome, Miss Henrietta Leavitt, a montrĂ© au dĂ©but du XXe siĂšcle, que leur pĂ©riode Ă©tait liĂ©e Ă leur luminositĂ© ou magnitude absolue. Par consĂ©quent, pour les CĂ©phĂ©ides proches, dont la distance est connue par la mĂ©thode gĂ©omĂ©trique, la magnitude absolue est connue aussi ; on mesure la pĂ©riode, on en dĂ©duit la relation. Cette relation Ă©tant maintenant connue, on peut lâappliquer Ă dâautres CĂ©phĂ©ides plus lointaines, dont on ignore la distance. On mesure leur magnitude apparente et leur pĂ©riode. De la pĂ©riode on dĂ©duit la magnitude absolue en utilisant la relation ; on dispose maintenant de la magnitude visuelle et de la magnitude absolue. Il est aisĂ© dâen dĂ©duire la distance. En dĂ©tails, on mesure m la magnitude visuelle totale, B et V les magnitudes visuelles restreintes Ă la partie Bleue et Visible- ou jaune - du spectre, obtenues derriĂšre des filtres. La pĂ©riode sâobtient en traçant la courbe de lumiĂšre m par rapport au temps, sur une durĂ©e de lâordre du mois. La pĂ©riode est le temps qui sâĂ©coule entre deux maxima successifs de la courbe de lumiĂšre. Si on mesure sur plusieurs mois, on amĂ©liore la prĂ©cision sur la pĂ©riode. La pĂ©riode P et B - V observĂ©s permettent de calculer la magnitude absolue, grĂące Ă la relation ci-dessus flĂšches 1 et 2 ; et la relation entre la magnitude visuelle, la magnitude absolue et la distance permet donc de dĂ©duire la distance flĂšches 3 et 4. La chance veut que les CĂ©phĂ©ides soient des Ă©toiles trĂšs brillantes, que lâon voit de loin. Elles permettent donc de mesurer les distances des amas dâĂ©toiles et des galaxies qui les contiennent. On dit que ce sont des indicateurs de distance secondaires. Câest sur lâĂ©tude des CĂ©phĂ©ides que repose tout le systĂšme de mesure des distances dans lâUnivers. La distance, tirĂ©e de la relation m - M = 5 - 5 log d sâexprime par d = exp5 -m +M / 5 A partir dâune certaine distance, il nâest plus possible de voir des CĂ©phĂ©ides. Pour mesurer les distances, on utilise alors des objets plus lumineux, visibles de plus loin. Ces objets sont en particulier les noyaux de galaxies. Bien Ă©videment, la prĂ©cision des ces mesures, trĂšs indirectes, est plus faible. Toute la connaissance de lâUnivers est donc basĂ©e sur les mesures gĂ©omĂ©triques pour les objets proches, puis sur les CĂ©phĂ©ides plus loin, puis sur la luminositĂ© globale de trĂšs gros objets plus loin encore. Plus on sâĂ©loigne, plus la prĂ©cision des mesures diminue. Mira Ceti Les Ă©toiles de type Mira sont aussi trĂšs brillantes, et obĂ©issent Ă une relation semblable Ă celle des CĂ©phĂ©ides. Elles sont aussi utilisĂ©es pour dĂ©terminer les distances. Loi de Tully-Fisher En 1977, Tully et Fisher ont dĂ©couvert une relation empirique entre la vitesse de rotation dâune spirale et sa luminositĂ©. NommĂ©e loi de Tully-Fisher, cette relation sâexprime par L â V4 La vitesse V est la vitesse de rotation du disque galactique, L est la luminositĂ© de la galaxie. LâĂ©tude de quelques galaxies assez proches pour que la distance puisse ĂȘtre dĂ©terminĂ©e par les CĂ©phĂ©ides, permet de calibrer la relation, câest-Ă -dire de dĂ©terminer la constante de proportionalitĂ©. Il est facile de la dĂ©terminer par lâobservation, tout au moins pour les galaxies dont on est capable de prendre un spectre relativement dĂ©taillĂ©. ConsidĂ©rons une raie spectrale, Hα par exemple. On la verra en absorption provenant des diffĂ©rentes parties de la galaxie. La contribution du bulbe donne une raie spectrale dont le dĂ©calage vers le rouge est dĂ» Ă la distance Ă laquelle se trouve la galaxie expansion de lâUnivers. DĂ©calons lâensemble du spectre de cette quantitĂ©, pour le voir comme si la galaxie Ă©tait au repos par rapport Ă nous. Les parties externes du disque, dans leur rotation sâapprochent et sâĂ©loignent de nous. Le bord qui sâapproche produit un dĂ©calge vers le bleu, le bord qui sâĂ©loigne un dĂ©calge vers le rouge. Lâensemble de la galaxie prĂ©sente donc une raie spectrale non pas verticale dans le spectre, mais inclinĂ©e. Lâangle dont lequel elle sâincline permet de dĂ©terminer la vitesse de rotation apparente en projection sur le ciel, selon lâinclinaison de la galaxie par rapport Ă nous. Lâaspect de la galaxie donne par ailleurs une approximation de lâangle sous lequel elle se prĂ©sente Ă nous. La connaissance de cet angle permet de dĂ©terminer la vitesse de rotation rĂ©elle de la galaxie. Nous avons vu comment, par lâobservation, dĂ©terminer la vitesse de rotation dâune spirale. Il ne reste maintenant quâĂ appliquer la relation de Tully-Fischer pour en obtenir la luminositĂ©, câest-Ă -dire la magnitude absolue M. Enfin, la mesure de la magnitude apparente m permet, toujours avec la mĂȘme relation, de dĂ©terminer la distance. Loi de Faber-Jackson Câest lâĂ©quivalent de la loi de Tully-Fischer pour les galaxies elliptiques. Elle joue donc le mĂȘme rĂŽle. Les galaxies elliptiques Ă©tant maintenues par la pression, et non par la rotation, la loi de Tully-Fischer ne sâapplique Ă©videmment pas. Mais au lieu de la vitesse de rotation, on peut utiliser la dispersion de vitesses, qui caractĂ©rise la pression dans le cĆur de la galaxie. Câest ce quâont fait Sandra Moore Faber et Robert Earl Jackson, et ils ont obtenu la relation empirique L â 4 Cette relation a Ă©tĂ© ensuite analysĂ©e et critiquĂ©e par D. Gudehus, qui a proposĂ© une relation plus complexe, ayant davantage de paramĂštres. MĂ©thode cosmologique 5 MĂ©thodes basĂ©es sur lâexpansion de lâunivers Loi de Hubble Cette loi, dite de Hubble, a Ă©tĂ© dĂ©couverte en rĂ©alitĂ© par Alexandre Friedman et Georges LemaĂźtre, Ă partir de la RelativitĂ© GĂ©nĂ©rale, et sâexprime par V = H d oĂč V est la vitesse apparente dâĂ©loignement de la galaxie, et d sa distance. H est la constante de Hubble, qui nâest en fait que la valeur actuelle dâune variable. Elle reprĂ©sente le taux dâexpansion de lâUnivers, et varie donc avec la rĂ©partition de la masse en son sein. A petite distance si lâon peut dire, cette loi donne une distance qui a un sens, V Ă©tant mesurĂ©e par le dĂ©calage spectral. Mais si d est grande, elle devrait tenir compte de la variation de la "constante" H avec le temps et lâĂ©loignement. La valeur de H est trĂšs difficile Ă Ă©tablir correctement, et nâest pas encore universellement acceptĂ©e. On donne aujourdâhui H0 = 72 km s-1 Mpc-1 La vitesse Ă©tant croissante avec lâĂ©loignement, on peut chercher Ă quelle distance elle atteint la vitesse de la lumiĂšre V = km s-1 = 72 km s-1 Mpc-1 d â d = km s-1 / 72 km s-1 Mpc-1 d = Mpc, ou 13,5 milliards dâannĂ©es-lumiĂšre. On trouve donc que la vitesse dĂ©finie de cette maniĂšre tend vers la vitesse de la lumiĂšre lorsquâon sâapproche du Big Bang. En rĂ©alitĂ©, le calcul esrt plus complexe, puisque H varie avec le temps. Ici, nous nâavons calculĂ© quâune approximation avec H constant. SN Ia Les SN Ia servent aussi dâindicateurs de distance. Distance comobile Au-delĂ des mĂ©thodes prĂ©cĂ©dentes, on ne connait plus dâobjets assez lumineux et prĂ©sentant des propriĂ©tĂ©s stables pour dĂ©finir une mĂ©thode de mĂȘme type que les prĂ©cĂ©dentes. La solution vient de lâexpansion de lâUnivers, et de la relation entre distance et dĂ©calage vers le rouge. Malheureusement, cette relation est fort complexe, et dĂ©pend de multiples paramĂštres que lâon ne maĂźtrise pas. Pour essayer de sây retrouver quelque peu, commençons par une analogie qui explique lâexpansion de lâUnivers. Prenons une bande de caoutchouc Ă©lastique, et traçons-y en noir les graduations dâun mĂštre en ruban et les chiffres correspondant. Cette idĂ©e saugrenue devient intĂ©ressante par analogie avec lâespace-temmps. Ajoutons en rouge deux points, disons espacĂ©s de 50 cm. Ils reprĂ©senteront deux galaxies. Si on tire sur lâĂ©lastique, elle sâallonge rĂ©guliĂšrement, et la distance entre les graduations augmente. LĂ oĂč il y avait un centimĂštre, il y en aura deux. Mais cette opĂ©ration ne change pas les nombres inscrits ! La distance entre les deux points indique toujours 50 cm, mĂȘme sâils sont maintenant espacĂ©s rĂ©ellement de 1 m. Câest exactement ce que font les astronomes. Lâexpansion de lâUnivers change sans cesse les distances rĂ©elles entre deux galaxies typiques. Si on imagine que des graduations sont indiquĂ©es dans lâespace-temps, elles sâĂ©carteront de mĂȘme avec lâexpansion, mais indiqueront toujours la mĂȘme chose. Pour cette raison, on dit quâon utilise un rĂ©fĂ©rentiel comobile, en ce sens quâil bouge, par lâexpansion, avec les objets quâil permet de repĂ©rer. Dans le rĂ©fĂ©rentiel comobile, la distance distance comobile dc entre deux galaxies reste constante au cours du temps. Mais la distance physique dÏ varie comme on le comprend. La distance physique dÏ est parfois appelĂ©e distance propre. Pour faire cela, on a inventĂ© le facteur dâĂ©chelle at. Dans lâexemple ci-dessus, on a imaginĂ© que les distances doublent dans un certain temps t le temps de tirer sur lâĂ©lastique. Le facteur dâĂ©chelle at correspondant sera 2. La distance des galaxies toujours dans notre exemple est toujours de 50 cm. Donc dÏ = 1 m = at dc = 2 Ă 50 cm De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, nous aurons dÏ = at dc On peut comprendre lâavantage de cette notion. Le facteur dâĂ©chelle, entre deux dates, nous indique de combien lâUnivers a grossi dans cet intervalle. Si on a cette information, alors on peut savoir quelle est la distance entre les deux galaxies connaissant leur distance comobile. Le facteur dâĂ©chelle dĂ©pend du temps, et aujourdâhui, il vaut 1, afin que la distance propre distance physique, soit celle que lâon mesure maintenant. On a donc a1 = 1. On peut dĂ©terminer la dĂ©pendance entre z et at z = λ0 - λe / λe et λe = at λ0 la longueur dâonde est une longueur particuliĂšre, et Ă©volue comme telle DâoĂč lâon tire 1 + z = 1 / at Le facteur dâĂ©chelle reprĂ©sentant lâexpansion, il est Ă©vident quâil dĂ©pend du modĂšle dâUnivers choisi. Si lâUnivers Ă©tait vide de matiĂšre, lâexpansion ne serait pas freinĂ©e, et se poursuivrait sans limite. Si lâUnivers Ă©tit Ă forte densitĂ©, lâexpansion serait fortement ralentie. Le facteur dâĂ©chelle devrait Ă©videmment suivre ces comportements. En regroupant les deux formules, on obtient la distance physique en fonction du dĂ©calage spectral dÏ = dc / 1 + z Nous allons maintenant voir comment on peut mesurer les distances dans lâUnivers. Distance de luminositĂ© Une façon de dĂ©terminer les distances, largement utilisĂ©e dans lâespace proche, utilise cette propriĂ©tĂ© plus un astre de luminositĂ© donnĂ©e est loin, plus il apparaĂźt faible. Sa lumiĂšre se rĂ©pand dans lâespace, selon une sphĂšre de rayon dÏ on est Ă la distance physique dÏ. LâĂ©clat apparent diminue donc comme 1 / dÏ2. En fonction du facteur dâĂ©chelle, dÏ = at Ă d0, oĂč d0 est la distance comobile. Lorsque la distance est grande, les effets de lâexpansion se font sentir. La lumiĂšre Ă©mise nous arrive dĂ©calĂ©e vers le rouge. Un photon voit donc sa longueur dâonde augmenter, tout simplement selon le dĂ©calage spectral Îλ / λ0 = z â λ - λ0 / λ0 = z dâoĂč λ = λ0 1 + z. Les longueurs dâonde sont multipliĂ©es par le facteur 1 + z. Puisque lâĂ©nergie des photons est inversement proportionnelle Ă la longueur dâonde, lâĂ©nergie de chaque photon est divisĂ©e par 1 + z. Nous voyons donc des photons qui portent moins dâĂ©nergie, comme si la source Ă©tait plus loin ! Si nous appliquons la mĂ©thode habituelle pour dĂ©terminer la distance, nous obtiendrons une distance nommĂ©e distance de luminositĂ©, qui est plus grande que la distance rĂ©elle physique dans le facteur 1 + z. Donc dlum = dÏ 1 + z Si un objet est proche, son dĂ©calage spectral z est trĂšs petit, et peut ĂȘtre nĂ©gligĂ© devant 1 z âȘ 1. On retrouve alors dlum = dÏ, ce qui justifie lâusage de cette mĂ©thode Ă petite distance petit z. Si on mesure dlum et z, on peut en dĂ©duire dÏ, ce qui est satisfaisant pour lâesprit on peut imaginer oĂč se trouve lâobjet quâon est en train de regarder, quelque part dans un espace-temps figurĂ©. Mais quelle est la signification de cette distance "rĂ©elle", Ă©tant donnĂ© que nous ne pouvons pas voir lâobjet Ă cette position ? Dans ce qui prĂ©cĂšde, nous avons supposĂ© que lâUnivers est plat sa gĂ©omĂ©trie est euclidienne. Sâil nâen Ă©tait pas le cas, lâinfluence de la gĂ©omĂ©trie modifierait encore ce rĂ©sultat une gĂ©omĂ©trie hyperbolique Ă©loignerait encore les objets, la distance-lumioĂšre serait encore plus grande. Par contre, une gĂ©omĂ©trie sphĂ©rique les rapprocherait, annulant au moins partiellement lâeffet du dĂ©calage spectral. Ceci nous indique que cette notion de distance dĂ©pend de la gĂ©omĂ©trie de lâUnivers, que nous ne connaissons pas vraiment. Actuellement, il semble bien que lâUnivers soit plat, donc Ă gĂ©omĂ©trie euclidienne. Distance angulaire La taille des galaxies spirales est relativement peu dispersĂ©e autour dâune moyenne. Notre Voie LactĂ©e, AndromĂšde, sont assez reprĂ©sentatives de ces objets. Alors, si on mesure lâangle sous lequel on voit une spirale, on peut en dĂ©duire sa distance, en supposant quâelle ait la taille moyenne. Ceci donne une approximation valable. LĂ encore, pour les objets proches, on obtient une distance qui est en parfait accord avec les autres mesures distance de lumiĂšre par exemple, ou CĂ©phĂ©ides. Mais lorsque z croĂźt, les choses se gĂątent encore, et la divergence se manifeste. Reprenons lâĂ©lastique-mĂštre variable. Etendue, elle reprĂ©sente lâUnivers aujourdâhui. Si on la raccourci, on remonte le temps vers le Big Bang. Que fait-on quand on mesure la distance angulaire ? On consdĂšre la dimension physique de lâobjet observĂ©. Par exemple, on considĂšre une spirale de AL de diamĂštre. Ces AL restent constants lorsquâon remonte le temps, alors que les mesures dans lâUnivers raccourcissent. On peut, pour illustrer ce phĂ©nomĂšne, dĂ©couper une spirale en papier, et la poser sur lâĂ©lastique. En raccourcissant lâĂ©lastique, la spirale paraĂźt de plus en plus grosse par comparaison. Elle grossit donc comme lâUnivers diminue. Or, en remontant le temps, lâUnivers diminue comme 1 + z. Donc, la dimension des objets semble grossir comme 1 + z, câest-Ă -dire que ddiam = dÏ / 1 + z DĂ©monstration de cette loi MĂ©trique FLRW, au moment te oĂč la lumiĂšre a Ă©tĂ© Ă©mise ds2 = -c2 dt2 + a2te [dr2/1- kr2 + r2 dΞ2 + sin2 Ξ dÏ2] ds est la taille de la galaxie, r0 sa distance. On considĂšre dΞ lâangle sous lequel on voit la galaxie. dÏ = 0, dr = 0 et dt = 0. Il reste donc ds2 = a2te r02 dΞ2, dâoĂč ds = ate r0 dΞ, et dΞ = ds / ate r0. Par lâexpansion, ate = a0 / 1 + z. Donc dΞ = ds 1 + z / a0 r0 Par dĂ©finition, la distance angulaire est ddiam = ds / dΞ, donc ddiam = a0 r0 / 1 + z Puisque a0 r0 = dÏ, on retrouve ddiam = dÏ / 1 + z Cette propriĂ©tĂ© contre-intuitive a un avantage important les galaxies les plus lointaines nous donnent toujours une image exploitable. Si leur comportement correspondait Ă notre intuition, ces galaxies ne nous apparaĂźtraient que comme des points lumineux, sans aucune structure apparente. Câest donc bien ce qui nous permettra de comprendre lâĂ©volution des galaxies depuis leur naissance ! Si on remonte le temps, z â â et donc ddiam â 0. Plus un objet une galaxie est loin, plus sa distance de diamĂštre angulaire diminue il semble dâautant plus prĂšs ! Mais attention, sa distance de lumiĂšre augmente, car il paraĂźt bien plus faible. Calculons le rapport entre la distance de lumiĂšre et la distance de diamĂštre angulaire dlum = dÏ 1 + z â dÏ = dlum / 1 + z etddiam = dÏ / 1 + z â dÏ = ddiam 1 + z En Ă©galant les deux valeurs de dÏ il vient dlum / 1 + z = ddiam 1 + z, soit dlum = ddiam 1 + z2 ValiditĂ© de ces distances Que signifient toutes ces distances ? Pas grand chose, puisquâelles ne donnent pas les mĂȘmes valeurs. Mais chacune a son propre domaine dâutilisation, selon les mesures quâon est capable de faire. Elles dĂ©pendent de la gĂ©omĂ©trie de lâUnivers, qui nâest pas complĂštement assurĂ©e. Aussi, les cosmologistes prĂ©fĂšrent utiliser z, qui est une mesure directe, et qui a un sens quel que soit le modĂšle utilisĂ©. Lâemploi de z permet de sâabstraire de ce modĂšle, et de renvoyer Ă plus tard le choix, si on est capable de le faire. Evidemment, ils se forgent dans la tĂȘte une reprĂ©sentation qui leur permet de se comprendre lorsquâils parlent de z, et câest ce que nous devons faire aussi. Lâespace-temps est bien un tout, et sĂ©parer lâespace du temps nâa pas de sens. Mais deux objets au mĂȘme z sont observĂ©s dans une mĂȘme phase de leur histoire, et câest ça qui compte et permet de les comparer. Le dĂ©calage spectral z est un indicateur de distance, sâil nâest pas une distance au sens habituel du terme. Cependant, pour obtenir cette reprĂ©sentation mentale, il faut dâabord sâappuyer sur une notion tangible. Aussi, il faut avoir une idĂ©e non prĂ©cise, des distances correspondant Ă z. Non pour savoir oĂč se trouve un objet en milliards de parsecs, mais pour comprendre comment Ă©volue z, car son comportement est fortement non linĂ©aire. z = 1 est dĂ©jĂ une trĂšs grande distance, et un retour Ă©norme vers le passĂ©. Ensuite, les valeurs de z augmentent bien plus vite que les distances dans lâespace et dans le temps. ans aprĂšs le Big Bang correspond Ă z = Ă la recombinaison. ans plus tĂŽt, câest le Big Bang, z est infini ! Voici un tableau qui donne une idĂ©e de ces ordres de grandeur -=OO=-
Lordre de grandeur dâun nombre trĂšs grand ou trĂšs petit est la puissance de 10 la plus proche de ce nombre. Distance distance en mĂštre (notation scientifique) ordre de grandeur Terre-Lune 380 000 km Rayon atome dâhydrogĂšne 0,105 nm Rayon de la Terre 6400 km Taille dâun homme 172 cm Remarque : Pour comparer les valeurs prises par une grandeur physique
Pauline095 Pauline095 May 2019 1 5 Report Bonjour vous pouvez m'aider svpp,, retrouver la valeur de la vitesse de la lumiĂšre entre la Lune et la Terre Please enter comments Please enter your name. Please enter the correct email address. Agree to terms and service You must agree before submitting. Lista de comentĂĄrios saadsamodi Bah la lumiere parcours la distance terre lune en 1sec environ puisque la vitesse de la lumiere est 300 000km/secondeet le diqtance terre lune est aussi 300 000km/secondej espere t avoir aider 1 votes Thanks 0 saadsamodi de rien More Questions From This User See All pauline095 January 2021 0 Respostas bonjour; quelle est la puissance de 10 de 4,6 milliard? vite svpp c pour demain merci d'avance Responda pauline095 January 2021 0 Respostas Responda Pauline095 May 2019 0 Respostas bonjour pouvez vous m'aider svppp c urgeeent,quel milieu la lumiere traverse-t-elle lorsqu'elle se propage de la terre a la lune? Responda
c 150 milliards de km. 2. La distance Terre-Lune est Ă©gale Ă : a. 380 x 10 5 km. b. 380 x 10 3 km. c. 38 x 10 3 km. 3. La distance Paris-Marseille est de : a. 400 km. b. 1600 km. c. 800 km. 4. La longueur de l'Avenue des champs ĂlysĂ©es est de : a. 191 m. b. 1910 m. c. 19100 m. 5. La distance entre deux atomes de chlore . dans une molĂ©cule de dichlore est de l'ordre de : a.
AccueilSciencesDĂ©finitionsSciencesOrdre de grandeur qu'est-ce que c'est ?DĂ©finitionClassĂ© sous Physique , ordre de grandeur , puissance de 10De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, on donne un ordre de grandeur lorsque aucune valeur exacte ne peut ĂȘtre donnĂ©e ou lorsque celle-ci ne prĂ©sente pas grand intĂ©rĂȘt. Ainsi, on dit que la population mondiale est de 7,3 milliards d'individus. C'est un ordre de grandeur car la valeur exacte change Ă chaque de grandeur et puissances de 10Par extension, d'un point de vue scientifique, l'ordre de grandeur d'un nombre se prĂ©sente le plus souvent sous la forme d'une puissance de 10. On indique la puissance de 10 la plus proche de ce de grandeur se dĂ©duit facilement de cette notation scientifique qui fait naturellement apparaĂźtre une puissance de d'une grandeur physiqueL'utilisation des ordres de grandeur permet de faciliter la mĂ©morisation de nombres trĂšs grands ou trĂšs petits. ConnaĂźtre l'ordre de grandeur d'un rĂ©sultat peut aussi permettre d'Ă©viter de grossiĂšres erreurs de calcul. Pour choisir l'appareil le plus appropriĂ© Ă la mesure d'une grandeur physique dĂ©terminĂ©e, il peut ĂȘtre intĂ©ressant d'avoir une idĂ©e de son ordre de dâordres de grandeur l'atomeâŠL'ordre de grandeur de la distance Terre-Lune est 108 m, celui de la dimension d'une cellule humaine est 10-5 m et celui du rayon d'un atome d'hydrogĂšne est 10-15 vous intĂ©ressera aussiIntĂ©ressĂ© par ce que vous venez de lire ?
Méthoded'EratosthÚne.Vitesse de la lumiÚre dans le vide et dans l'air. Comment mesurer la distance Terre- Lune, () Espace pédagogique. Physique - Chimie Physique - Chimie Continuité pédagogique; Actualités DerniÚres nouvelles; Concours, compétitions Enseigner CollÚge Cycle 3; Cycle 4 5Úme; 4Úme; 3Úme Annales DNB; Notions abordées en
Les distances dans lâUnivers Ă©tant trĂšs grandes, on a recours Ă des unitĂ©s de distance spĂ©ciales, comme lâunitĂ© astronomique ou encore lâannĂ©e-lumiĂšre. Comment convertir des distances en km en ua ou et inversement? Comment calculer la distance que parcourt la lumiĂšre en un temps donnĂ©? Comment calculer une distance en UnitĂ©s Astronomiques ? La distance entre la Terre et Pluton vaut D = 5 766 000 000 km et 1 ua = 150 000 000 km. La distance donnĂ©e Ă©tant en km, on peut Ă©tablir le tableau de proportionnalitĂ© suivant UnitĂ©s astronomiques ua 1 D Distance km 150 000 000 5 766 000 000 On peut alors dĂ©terminer grĂące Ă ce tableau, la distance D en ua, soit Et si la distance est donnĂ©e en mĂštres ? Comment calculer cette distance en UnitĂ©s Astronomiques ? La distance entre la Terre et Pluton vaut 5,76 x 1012 m et 1 ua = 1,5 x 1011 m. La distance donnĂ©e Ă©tant en m, on peut Ă©tablir le tableau de proportionnalitĂ© suivant UnitĂ©s astronomiques ua 1 D Distance m 1,5 x 1011 5,76 x 1012 On peut alors dĂ©terminer grĂące Ă ce tableau, la distance D en ua, soit Comment calculer une distance en AnnĂ©es-lumiĂšre ? La distance entre le Soleil et Proxima du centaure vaut D=4 x 1016 m et 1 = 9,467 x 1015 m La distance donnĂ©e Ă©tant en m, on peut Ă©tablir le tableau de proportionnalitĂ© suivant AnnĂ©es-lumiĂšre al 1 D Distance m 9,467 x 1015 m 4 x 1016 On peut alors dĂ©terminer grĂące Ă ce tableau, la distance D en al, soit Donc lâĂ©toile Proxima du centaure est Ă 4,2 annĂ©es-lumiĂšre de la Terre. Cette distance signifie que si on pouvait se dĂ©placer Ă la vitesse de la lumiĂšre, il faudrait 4,2 ans pour atteindre lâĂ©toile la plus proche du Soleil. De mĂȘme, comme la lumiĂšre provenant de cette Ă©toile met 4,2 annĂ©es Ă nous parvenir, lorsquâon lâobserve depuis la Terre, on la voit telle quâelle Ă©tait il y a 4,2 annĂ©es. Câest pour cela que lâon dit Voir Loin câest voir dans le passĂ© ! Calcul avec la vitesse de la lumiĂšre. La lumiĂšre se dĂ©place dans le vide Ă la vitesse de 300 000 km/s. Quelle distance parcourt la lumiĂšre en 25 minutes ? Pour rĂ©pondre Ă cette question, on convertit le temps du trajet de la lumiĂšre en secondes, soit 25 min = 25 x 60 s = 1500 s. On fait ensuite un tableau de proportionnalitĂ© sachant que la lumiĂšre parcourt 300 000 km en 1 s Distance en km 300 000 D Temps en s 1 s 1500 s On peut alors dĂ©terminer grĂące Ă ce tableau, la distance D, soit
ZAjgv. 434 50 58 284 100 71 300 284 1
distance terre lune en puissance de 10