Les pêcheurs d'anchois poursuivaient mardi 3 juillet leurs actions en faveur de la réouverture de la pêche à l'anchois, après qu'un comité scientifique mandaté par l'UE a demandé une prolongation de cette fermeture, instaurée en juillet 2005, jusqu'à juillet 2008 afin de protéger l'espèce. Après les blocus des ports de Saint-Gilles-Croix-de-Vie samedi et de La Turballe dimanche, celui des Sables d'Olonne a été bloqué à son tour mardi. Les pêcheurs ont également mené une opération "péage gratuit" entre 11h et 14h sur l'A11 au niveau d'Ancenis Loire-Atlantique et de l'A87 à La Roche-sur-Yon Vendée. Environ 80 d'entre eux se sont également rassemblés devant la Direction des affaires maritimes de Nantes où ils ont brûlé des centaines de pneus. Des ressources largement suffisantes "Le droit au travail, c'est ce qu'on veut", a expliqué Xavier Timbo, vice-président du comité local des pêches de La Turballe. Les pêcheurs contestent l'avis de la commission scientifique, favorable à une prolongation de fermeture d'un an, alors que, selon eux, l'état de la ressource permet une reprise. D'après eux, la biomasse d'anchois est équivalente à tonnes et un retour à la pêche leur était promis si la ressource dépassait les tonnes. "Nous avons prouvé qu'il y a de la ressource. Tous les chiffres sont de notre côté et on nous ferme quand même", s'est-il exclamé. "Nous avons un grand soutien des ports voisins", s'est félicité Bernard Moncarnie, représentant des marins de La Turballe. Jugeant la situation "catastrophique", il estime que "les jeunes sont au pied du mur, certains matelots vont faire une semaine en mer pour gagner 25 euros". Le conseil des ministres européens de la Pêche se réunira le 10 juillet pour prendre une décision. "Nous espérons un miracle", a confié, un peu découragé, Bernard Moncarnie. AP

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