NĂ©anmoins la faute n’est pas uniquement imputable Ă  la sociĂ©tĂ© AB Productions, mais Ă  son diffuseur TF1, ainsi qu’à la mentalitĂ© de l’ensemble des acteurs de la tĂ©lĂ©vision française des annĂ©es 90. L’idĂ©ologie rĂ©publicaine universaliste, un certain entre-soi du microcosme des scĂ©naristes, mais aussi un certain racisme larvĂ© ont bloquĂ© toute possibilitĂ© En hommage Ă  Sadeq Jalal Al Azm, pionnier de la contestation syrienne 1 Paris – RenĂ© Naba– Basma Kodmani fait l’objet d’une controverse dont la vivacitĂ© tĂ©moigne de l’animositĂ© que suscite la porte-parole de l’opposition syrienne de l’extĂ©rieur et de l’ampleur du dĂ©chirement de la classe politique et intellectuelle arabe Ă  l’égard du drame syrien et des enjeux que sous-tend la conquĂȘte de Damas tant au plan de la stratĂ©gie rĂ©gionale qu’au niveau de l’imaginaire collectif arabe. La mise en ligne, en fĂ©vrier 2012, d’une ancienne Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e française rĂ©alisĂ©e Ă  l’occasion du salon du livre français en 2008, dont IsraĂ«l Ă©tait l’invitĂ© d’honneur, a fait Ă©clater au grand jour la polĂ©mique, latente depuis l’installation du Conseil national transitoire syrien avec l’aide massive de la BibliothĂšque MĂ©dicis» de la chaĂźne parlementaire Public SĂ©nat», animĂ©e par le trĂšs journaliste sarkozyste Jean Pierre El Kabbache, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e avec la participation d’écrivains israĂ©liens et d’un ancien prĂ©sident du CRIF, ThĂ©o Klein, en la compagnie exclusive de l’universitaire rĂ©activation, selon toute vraisemblance, paraissait destinĂ©e Ă  discrĂ©diter la porte-parole de l’opposition en suggĂ©rant sa connivence avec IsraĂ«l et le lobby pro israĂ©lien de France. Une caution moderniste Ă  une alliance rĂ©trograde Universitaire Ă  l’expertise reconnue, Basma Kodmani a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un soutien de poids dans cette bataille de l’opinion avec le tĂ©moignage de l’universitaire amĂ©ricano palestinien Rachid Khalid, de l’éditeur franco syrien Farouk Mardam Bey, petit fils d’un chef du combat nationaliste syrien du temps du mandat français, l’ancien premier ministre Jamil Mardam Bey, et de Leila Chahid, ancien dĂ©lĂ©guĂ© de Palestine en France. Le trio a dĂ©noncĂ© la perversité» du procĂ©dĂ© dont l’objectif rĂ©pondait au souci de discrĂ©diter une vraie militante de la cause palestinienne».Auteure d’une thĂšse sur les rĂ©fugiĂ©s palestiniens, Basma Kodmani a collaborĂ© avec des personnalitĂ©s palestiniennes de premier plan, tel Faysal Husseini, Ă  des projets humanitaires et politiques. A son actif figurent notamment le projet de parrainage d’enfants des camps de rĂ©fugiĂ©s palestiniens avec de riches familles arabes de Palestine et d’ailleurs, de mĂȘme que plusieurs pĂ©titions de personnalitĂ©s occidentales en faveur des Palestiniens. Mais la propulsion au poste de porte-parole de l’opposition syrienne de cette chercheuse Ă  l’IFRI Institut Français de Relations Internationales, le fortin atlantiste de la pensĂ©e stratĂ©gique de la diplomatie française, de surcroĂźt ancienne directrice de la branche rĂ©gionale de la Ford Foundation au Caire, et auditrice assidue au Forum de Bilderberg, la plateforme dĂ©cisionnelle des cosmocrates de la trilatĂ©rale Etats-Unis, Europe, Japon a Ă©tĂ© perçue par des franges de l’opinion arabe comme une volontĂ© de confĂ©rer un halo de modernitĂ© Ă  une opposition largement dominĂ©e par les FrĂšres Musulmans». Un effet d’image destinĂ© Ă  gommer dans l’opinion le congrĂšs de juillet 2011, tenu Ă  Paris par les FrĂšres Musulmans, sous l’égide de Bernard Henry Levy, le plus en vue des intellectuels français pro-israĂ©liens, dĂ©sastreux pour la crĂ©dibilitĂ© de l’opposition syrienne. Une opĂ©ration de ravalement cosmĂ©tique Ă  une alliance rĂ©trograde, boudĂ©e d’ailleurs Ă  ce titre par d’authentiques rĂ©sistants de l’intĂ©rieur. Le rĂŽle d’un intellectuel progressiste L’empressement de l’universitaire franco syrien Bourhane Ghalioune Ă  obtenir l’adoubement du prĂ©dicateur islamique Youssef Al-Qaradawi a confirmĂ© cette hypothĂšse, en mĂȘme temps qu’elle discrĂ©ditait le nouveau chef nominal de l’opposition syrienne, en ce que sa renonciation Ă  sa posture laĂŻque antĂ©rieure a signĂ© la marque d’un renoncement. Sa prĂ©cipitation Ă  donner des gages au camp israĂ©lo-amĂ©ricain en annonçant la rupture du ravitaillement stratĂ©gique du Hezbollah libanais en cas de victoire, la marque d’un reniement, plongeant dans la consternation ses parrains par son amateurisme contre-productif et dĂ©couragĂ© bon nombre de ralliement Ă  sa cause. A son indĂ©pendance, la Syrie confiait la direction de son gouvernement Ă  une personnalitĂ© chrĂ©tienne, FarĂšs al-Khoury, indice de sa maturitĂ© politique et du dĂ©passement des clivages ethnico-religieux. Soixante ans plus tard, un intellectuel qui a forgĂ© sa rĂ©putation sur la critique des pratiques religieuses de son pays, fait acte d’allĂ©geance Ă  l’Islam atlantiste et pĂ©trolier, en gage de sa promotion politique, un signe indiscutable de rĂ©gression devoir d’un intellectuel progressiste est de faire conjuguer Islam et progressisme et non de provoquer l’abdication intellectuelle des progressistes devant un islamisme basique, invariablement placĂ© sous les fourches caudines israĂ©lo-amĂ©ricaines. Originaire de la ville de Homs, d’une famille pĂ©trie de dialectique marxiste, l’auteur du malaise arabe» aurait dĂ» se souvenir que ce malaise-lĂ  rĂ©sulte principalement de la dĂ©mission des Ă©lites et de leur embrigadement dans le rĂŽle de caution aux Ă©quipĂ©es impĂ©riales. Fille d’un diplomate syrien ayant Ă©margĂ© sur le budget de l’état syrien tout au long de sa carriĂšre, au parcours acadĂ©mique, sans ancrage sur le terrain, sans tradition de lutte, nullement rĂ©pertoriĂ©e dans les rangs de l’opposition historique au rĂ©gime baasiste, le parachutage de Basma Kodmani au poste stratĂ©gique de porte-parole de l’opposition a Ă©tĂ© perçu comme un passe-droit exorbitant, nullement justifiĂ© par son palmarĂšs oppositionnel, soulignant en filigrane la volontĂ© de la France de placer sous sa tutelle l’opposition syrienne de l’extĂ©rieur. Plaident en ce sens l’opposition du tandem Ă  une intervention publique Ă  Paris, avec la complicitĂ© du Quai d’Orsay, d’un des plus prestigieux opposants syriens, Ă  la lĂ©gitimitĂ© supĂ©rieure Ă  celle du duo, Michel Kilo, emprisonnĂ© Ă  deux reprises par Damas, de mĂȘme que le vĂ©to opposĂ© Ă  un rĂ©sistant authentique de l’intĂ©rieur, Georges Sabra, ancien prisonnier politique et dirigeant du Parti dĂ©mocratique de Syrie, Ă  briguer la tĂȘte de l’opposition syrienne. Au prĂ©texte de sa religion chrĂ©tienne ? De sa qualitĂ© d’homme de gauche? Des deux Ă  la fois?
Un signe d’ouverture?En contrechamp, le pitoyable dĂ©filĂ© d’opposants de la derniĂšre heure, bouffons Ă  l’expression alĂ©atoire, Ă  la pensĂ©e problĂ©matique, se vautrant sur les plateaux de tĂ©lĂ©vision pour le quart d’heure de cĂ©lĂ©britĂ© mĂ©diatique, a offert un spectacle affligeant d’opportunisme indigne de la qualitĂ© du combat des opposants de l’intĂ©rieur et du niveau intellectuel de la sociĂ©tĂ© civile syrienne. Ces trois faits ont posĂ© le problĂšme de la pertinence politique du tandem franco syrien et de leur mentor français et nourri le procĂšs de leurs ambitions en mĂȘme temps que de leur connivence avec l’ancienne puissance un duo qui se veut reprĂ©sentatif de la future Syrie libre, moderne, dĂ©mocratique et indĂ©pendante, son placement sous tutelle de l’ancien pouvoir colonial, un des grands soutiens aux dictateurs arabes dĂ©chus Egypte, Tunisie, artisan du dĂ©membrement de leur pays d’origine, la Syrie, au bĂ©nĂ©fice de la Turquie, par dĂ©tachement du district d’Alexandrette, et, maitre d’Ɠuvre du blocus de Gaza sous la mandature Sarkozy, pouvait difficilement se percevoir comme une marque de gĂ©nie politique, nonobstant les effets corrosifs de cette servilitĂ© sur la crĂ©dibilitĂ© du leadership de l’opposition. Sans charisme, sans relief, sans vĂ©ritable marge de manƓuvre, le noyau français au sein de l’opposition syrienne est apparu, neuf mois aprĂšs son lancement, comme tributaire de ses commanditaires, Ă  la merci de leur agenda diplomatique, oubliant ou feignant d’oublier que la stratĂ©gie occidentale de la derniĂšre dĂ©cennie a visĂ© Ă  sanctuariser IsraĂ«l et Ă  ostraciser l’Iran en vue de consacrer une mise sous tutelle durable du monde arabe Ă  l’hĂ©gĂ©monie stratĂšge, un comble pour une spĂ©cialiste des relations internationales, elle mĂ©sestimera la force d’obstruction de la Chine, de la Russie et de l’Inde, de mĂȘme que l’Afrique du sud, la moitiĂ© de l’humanitĂ©, infligeant le premier revers majeur Ă  la diplomatie occidentale depuis l’effondrement du bloc soviĂ©tique dans la dĂ©cennie 1990. Nicolas Sarkozy, le pivot europĂ©en de l’axe israĂ©lo-amĂ©ricain, Alain JuppĂ©, le ministre gaulliste nĂ©o atlantiste concĂ©dant arbitrairement et unilatĂ©ralement Ă  IsraĂ«l, en pleine bataille de Syrie, le droit de se dĂ©gager de ses obligations internationales concernant les territoires palestiniens de 1967, assurant de surcroit se ranger du cĂŽtĂ© d’IsraĂ«l en cas de guerre rĂ©gionale, la Turquie, l’autre manche de la tenaille qui Ă©trangle, avec IsraĂ«l, leur pays d’origine, l’Emir du Qatar, lartisan de la dĂ©sarticulation de la Libye et Youssef al Qardawi, l’ancienne bĂȘte noire de l’Occident reconverti dans l’honorabilitĂ© par le fait des royalties princiers 
on aurait rĂȘvĂ© meilleure caution morale Ă  une entreprise d’une telle ampleur, la transformation dĂ©mocratique de la Syrie, et, au-delĂ  du Monde aggravante, le prĂ©cĂ©dent gĂ©orgien de SalomĂ© Zoubachvili, binationale franco-gĂ©orgienne, nommĂ©e ministre des Affaires Ă©trangĂšres de GĂ©orgie aprĂšs avoir Ă©tĂ© ambassadeur de France, a pointĂ© la nature hybride du duo et jouĂ© en sa dĂ©faveur en ce qu’elle a posĂ© le problĂšme du bien-fondĂ© d’une dĂ©cision visant Ă  confier la direction de l’opposition syrienne Ă  des membres de la fonction publique française, c’est-Ă -dire Ă  des salariĂ©s de l’ancien pouvoir colonial. Pour rappel Ă  l’ordre, Ă  l’intention du lecteur arabophone, le code de conduite Ă©dictĂ© par Nasser Ă  l’égard des menĂ©es impĂ©rialistes Et pour le lecteur francophone le rĂ©sumĂ© suivantRĂ©pliquant Ă  une menace amĂ©ricaine de lui couper l’assistance financiĂšre, Nasser a proclame Les AmĂ©ricains menacent de nous affamer. Eh bien on mangera quatre jours sur sept, un jour sur deux, un repas sur deux. DĂ©plorable posture en comparaison du glorieux comportement de son lointain prĂ©dĂ©cesseur, Youssef Al Azmeh, ministre de la dĂ©fense, se portant Ă  la tĂȘte de ses armĂ©es pour mener personnellement bataille aux Français pour la dĂ©fense de la partie, Ă  la bataille de Maysaloune, acte fondateur du nationalisme syrien face au pouvoir colonial français. Une plus grande perspicacitĂ© aurait pu rĂ©duire les critiques Ă  leur Ă©gard. Trois personnalitĂ©s de l’opposition, Haitham al-Maleh, Kamal al-Labwani et Catherine al-Telli, ont d’ailleurs dĂ©missionnĂ© du Conseil en signe de protestation contre l’autoritarisme du duo et la lourde tutelle des bailleurs de fonds pĂ©tro monarchique. Gageons que si l’opposition syrienne de Paris avait Ă©tĂ© chapeautĂ©e par une personne de la stature du philosophe Sadeq Jalal Al Azm, une personnalitĂ© majeure de la pensĂ©e politique arabe contemporaine ou de Michel Kilo, voire mĂȘme de Ryad Al Turk, un vĂ©tĂ©ran de la lutte politique syrienne, la visibilitĂ© de l’opposition aurait Ă©tĂ© plus grande, l’adhĂ©sion plus importante, l’effet d’entrainement plus dynamique et la critique moins acerbe. Besoin des Juifs et d’IsraĂ«l Les mots ont un sens et ne constituent nullement une enfilade de paroles verbales pour la satisfaction narcissique d’une exposition mĂ©diatique. La participation d’un arabe Ă  un dĂ©bat avec des IsraĂ©liens est de pratique courante de nos jours. Mais la prĂ©sence de l’universitaire franco syrienne Ă  une manifestation Ă  la gloire d’IsraĂ«l, boycottĂ©e par les intellectuels palestiniens et arabes en signe de protestation contre les guerres de destructions israĂ©liennes au Liban Juillet 2006 et de Gaza 2008 a pu paraĂźtre choquante Ă  bien des Ă©gards en ce qu’elle bravait et les consignes de boycott et la solidaritĂ© militante, confĂ©rant une prime au bellicisme israĂ©lien Ă  Beyrouth et Ă  Gaza, en l’exonĂ©rant par sa en ce que ce salon du livre en l’honneur d’IsraĂ«l a Ă©tĂ© volontairement programmĂ© par Nicolas Sarkozy Ă  deux semaines d’élections municipales aux fins de lui servir de levier auprĂšs de l’électorat juif dans une consultation problĂ©matique, qu’il finira d’ailleurs par perdre par dĂ©magogie. Plus choquante aura Ă©tĂ© sinon la dĂ©sinvolture du moins la passivitĂ© en tout cas la maladresse de cette mĂšre d’enfants palestiniens devant les dolĂ©ances des intervenantes israĂ©liennes, exprimant leurs craintes pour la vie de leurs enfants en service dans l’armĂ©e israĂ©lienne, sans faire valoir, en rĂ©plique, les craintes identiques de mĂšres palestiniennes devant les ravages quasi quotidiens de l’aviation israĂ©lienne, non seulement contre les militaires mais Ă©galement contre les civils palestiniens rĂ©guliĂšrement fauchĂ©s, sans discrimination de sexe ou dĂąges, dans l’indiffĂ©rence quasi gĂ©nĂ©rale des pays occidentaux. Parmi les autres griefs formulĂ©s Ă  son encontre figure son besoin» de Juifs et d’IsraĂ«l qu’elle a exprimĂ© en guise de profession de foi pour favoriser la diversitĂ© culturelle au Moyen besoin» qui aurait pu trouver meilleur Ă©cho et accueil s’il s’était adressĂ© Ă  des pacifistes israĂ©liens, en guise d’encouragement Ă  leur combat, et non Ă  des membres de l’establishment d’un pays qui se vit comme la pointe avancĂ©e du Monde libre» face Ă  la barbarie arabo musulmane, dont le travail de sape permanent a pulvĂ©risĂ© la Palestine, la terre de ses propres enfants, sa population et jusque mĂȘme son identitĂ©, sans la moindre offre de prestation Ă  l’allure d’une reddition intellectuelle et morale Ă  l’imperium colonial. Une insulte Ă  la mĂ©moire de Rachel Corie, pacifiste amĂ©ricaine Ă©crasĂ©e par un bulldozer israĂ©lien dans son combat contre le dĂ©racinement des Palestiniens de Rafah, dans la Bande de Gaza. Une insulte au combat quotidien de prĂšs de quatre millions de Palestiniens empruntant l’humiliant parcours des 700 barrages israĂ©liens pour leur gagne-pain journalier
 et qui se seraient, trĂšs franchement, volontiers, passĂ©s de ce besoin» 2. La rĂ©plique de Doha Shams Doha Shams, sans dĂ©tours, sans ambages, sans le moindre mĂ©nagement pour son ancienne connaissance parisienne, en dĂ©duira que Basma Kodmani est une arabe de service» de la diplomatie française au service des intĂ©rĂȘts stratĂ©giques des Occidentaux. Dans une retentissante tribune publiĂ©e le 27 fĂ©vrier 2012 sur sa page Facebook dans le quotidien Al Akhbar», le journal influent des cercles intellectuels et progressistes arabes, la journaliste libanaise a dĂ©noncĂ© l’activisme belliqueux de Mme Kodmani, sa volontĂ© d’acter le Chapitre VII de la charte des Nations Unies autorisant l’usage de la force», dans tous les documents officiels de l’opposition, en vue de dĂ©blayer la voie Ă  une intervention occidentale en Syrie, sur le modĂšle divorcĂ©e du journaliste palestinien Nabil Darwiche, Basma Kodmani-Darwiche a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un accĂšs privilĂ©giĂ© au leadership palestinien de par ses travaux, certes, mais aussi et surtout de par sa situation matrimoniale en ce que son beau-frĂšre, un officier palestinien assassinĂ© Ă  Rome dans la dĂ©cennie 1980, appartenait Ă  la garde rapprochĂ©e de Yasser Arafat, le chef de l’Organisation de libĂ©ration de la Palestine OLP, lui confĂ©rant le privilĂšge statutaire de famille de martyr». Pour louable qu’elle ait pu ĂȘtre, au-delĂ  de la satisfaction d’un amour propre personnel, sa diplomatie pĂ©titionnaire a abouti Ă  dĂ©douaner Ă  bon compte les Ă©lites occidentales de l’écrasante responsabilitĂ© de leur pays dans le drame palestinien, tant du fait de la dĂ©claration Balfour 1917 que du fait du gĂ©nocide hitlĂ©rien que de la collaboration vichyste, sans pour autant faire progresser la paix, sans refreiner pour autant l’annexion rampante de la Palestine et la dĂ©perdition de sa population. A n’y prendre garde, la frĂ©quentation du monde Ă©thĂ©rĂ© des salons veloutĂ©s de la haute administration française et des forums internationaux peut exposer son auteur Ă  de sĂ©rieuses dĂ©convenues. A sa dĂ©connexion de la en est ainsi de son besoin» d’IsraĂ«l prĂ©citĂ©, que de ses murs Ă  abattre». Pour la crĂ©dibilitĂ© de son auteur, un tel projet supposerait qu’il ne se limite pas au mur de la peur psychologique entre IsraĂ©liens et Palestiniens, mais englober tous les autres murs, sans exception, aussi bien le mur d’apartheid sĂ©parant IsraĂ«l de la Cisjordanie, que le mur de la dictature militaire syrienne, tout comme le mur de la dictature religieuse pĂ©tro monarchique saoudienne, enfin, le mur de la dictature financiĂšre de l’oligarchie occidentale, les deux meilleurs alliĂ©s de la militante franco syrienne pro palestinienne. Le syndrome Ahmad Chalabi Une prĂ©sentation unilatĂ©rale des faits peut prĂȘter Ă  Ă©quivoque. S’il est vrai qu’ en Syrie la propagande est en vigueur Ă  longueur de commentaires», ainsi que le souligne Ă  juste titre Le Monde, en date du 24 fĂ©vrier 2012, il est non moins vrai que l’échafaudage mĂ©diatique occidental sophistiquĂ© s’apparente, par moments, Ă  une entreprise de manipulation de l’opinion. Le journal de rĂ©fĂ©rence de la presse française aurait ainsi Ă©tĂ© plus avisĂ© de mentionner en complĂ©ment de son information, les turpitudes du camp adverse, notamment les nombreuses interceptions de livraisons d’armes opĂ©rĂ©es au Liban dans les zones sous contrĂŽle du clan Hariri, la mise en place d’une plateforme opĂ©rationnelle de la DGST au nord Liban, au mĂ©pris du principe de la souverainetĂ© libanaise, ou encore la rĂ©union parallĂšle des barbouzards de l’Otan, en marge de la rĂ©union de la rĂ©union des amis de la Syrie» Ă  Tunis, le 28 fĂ©vrier dernier, en vue de fomenter un coup d’état Ă  Damas. Réédition d’un scĂ©nario Ă©culĂ©, le dispositif en vigueur Ă  l’encontre de la Syrie est identique Ă  celui mis en place Ă  propos de l’Irak, justifiant une fois de plus le constat de Pierre Bourdieu sur la circulation circulaire de l’information», tant au Qatar, Ă  travers Al Jazira, qu’en France, via le quotidien Ahmad Ibrahim Hilal, responsable de l’information sur la chaĂźne transfrontiĂšre qatariote, agit depuis les combats de Syrie, il y a un an, en couple et en boucle avec son propre frĂšre Anas Al Abda, proche du courant islamiste syrien et membre du CNT, au diapason du tandem parisien formĂ© par Basma Kodmani, porte-parole du CNT et sa sƓur Hala Kodmani, animatrice du cellule oppositionnelle syrienne Ă  Paris et chargĂ©e de la chronique Syrie au quotidien français LibĂ©ration dans une fĂącheuse confusion des genres 3. Cette proximitĂ© pose le problĂšme de la conformitĂ© dĂ©ontologique de l’attelage. AmplifiĂ© en France au niveau arabophone par Radio Orient, la radio du chef de l’opposition libanaise, Saad Hariri, partie prenante au conflit de Syrie, du jamais vu dans les annales de la communication internationale, ce dispositif frappe de caducitĂ© le discours mĂ©diatique occidental au mĂȘme titre que le discours officiel syrien, en ce qu’il est obĂ©rĂ© par le syndrome Ahmad Chalabi».Un Syndrome du nom de ce transfuge irakien qui avait alimentĂ© la presse amĂ©ricaine des informations fallacieuses sur l’arsenal irakien, via sa niĂšce journaliste en poste dans l’une des principautĂ©s du golfe, implosant la crĂ©dibilitĂ© de l’employeur de la journaliste vedette du New York Times, Judith Miller, passĂ©e Ă  la postĂ©ritĂ© comme Ă©tant l’arme de destruction massive de la crĂ©dibilitĂ© du New York Times dans la guerre d’Irak». Une dizaine de journalistes de premier plan ont dĂ©missionnĂ© d’ Al Jazira» en signe de protestation de sa couverture partiale» des Ă©vĂšnements de Libye et surtout de Syrie, emportant avec eux la crĂ©dibilitĂ© de la chaĂźne. Promue dĂ©sormais Ă  la fonction de lanceur d’alerte» de la stratĂ©gie occidentale Ă  lencontre du Monde arabe, Al Jazira a ainsi sinistrĂ©, en l’espace d’un semestre, sa rĂ©putation patiemment construite en quinze ans, et sabordĂ© du coup son monopole sur les ondes panarabes. Par le fait du prince» et de son maĂźtre 4. La bataille de Syrie est une bataille dĂ©cisive dont l’issue va dĂ©terminer la hiĂ©rarchie des puissances dans l’ordre rĂ©gional d’une large fraction du XXI me siĂšcle. Elle se doit de s’afficher comme un combat frontal des dĂ©mocrates contre les imposteurs et les falsificateurs pour la prĂ©servation des intĂ©rĂȘts fondamentaux du Monde arabe. Non un combat contre une dictature pour lui substituer une autocratie plus soft», plus sournoise, plus conforme aux intĂ©rĂȘts occidentaux. Non une gesticulation mortifĂšre d’une coalition hĂ©tĂ©roclite cimentant une alliance contre-nature de faux prophĂštes contre les aspirations profondes du Monde arabe. En un mot, une opĂ©ration de diversion dont l’objectif final n’est rien moins que l’enterrement en catimini de la Palestine
 sous couvert de libertĂ© et de XX me siĂšcle a Ă©tĂ© marquĂ© par l’implantation d’un foyer national juif» Ă  l’intersection des deux versants du Monde arabe, sa rive asiatique et sa rive africaine, rompant le continuum stratĂ©gique de l’ensemble arabe. Le XXI me siĂšcle voit poindre l’emprise israĂ©lienne sur la totalitĂ© du bassin historique de la Palestine et de son arriĂšre-plan stratĂ©gique, avec la complicitĂ© active des pĂ©tromonarchies, sans doute le directoire le plus rĂ©pressif et le plus rĂ©gressif de la planĂšte, l’ idiot utile» par excellence de la stratĂ©gie hĂ©gĂ©monique occidentale sur la zone arabo musulmane en ce qu’il se substitue aux pays occidentaux en crise systĂ©mique pour Ă©radiquer, Ă  ses frais avancĂ©s, sans contrepartie, toute volontĂ© de rĂ©sistance arabe. Le prĂ©cĂ©dent libyen devrait inciter Ă  la prudence au terme d’une sĂ©quence dans laquelle les Arabes auront Ă©tĂ©, dans l’allĂ©gresse, les mercenaires de leur propre perte. L’auteur de ces lignes a vĂ©cu le septembre noir jordanien 1970 et la guerre civile libanaise 1975-1992 pour mĂ©sestimer les ravages des guerres fratricides. Que le combat soit donc menĂ© dans la clartĂ©. Que l’action collective prenne le pas sur les stratĂ©gies personnelles de conquĂȘte du pouvoir, et que surtout, les bourreaux du passĂ© ne soient jamais les bienfaiteurs du futur encore moins leurs parrains. Blanche colombe ou vipĂšre lubrique ? Enfant du Bon Dieu ou canard sauvage ? Dindon de la farce ou paon gorgĂ© de vanitĂ©s? Avant-garde d’une escouade de combattants de la libertĂ© visant Ă  la transformation dĂ©mocratique du Monde arabe ou intrigante nourrie d’une ambition dĂ©mesurĂ©e? Tacticienne hors pair, Arabe de service» ou Idiot utile», pour reprendre la vieille terminologie marxiste toujours d’actualitĂ©? L’histoire, seule, dira ce que Basma Kodmani aura Ă©tĂ© en cette phase charniĂšre de l’histoire arabe. Les exactions des opposants syriens dĂ©noncĂ©es par l’organisation humanitaire amĂ©ricaine Human Right Watch», se superposant aux attentats de djihadistes erratiques d’Alep et de Damas, Ă  la mi-mars 2012, et Ă  ceux de Toulouse et de Montauban, Ă  la mĂȘme date, devraient refreiner les ardeurs belliqueuses des pays occidentaux et rĂ©duire du coup la voilure et la flamboyance de leurs poulains syriens. Solidement adossĂ©e au pouvoir sarkozyste en phase crĂ©pusculaire, particuliĂšrement Alain JuppĂ©, philosioniste nĂ©ophyte, Basma Kodmani, de par ses projections et connections, apparaĂźt toutefois, d’ores et dĂ©jĂ , comme un Ă©lĂ©ment du problĂšme et non de la solution. Mise Ă  jour 18 avril 2012 Le journal libanais Al Akhbar publie le 18 avril 2012 des extraits des Ă©changes Ă©lectroniques entre le duo français de l’opposition syrienne Bourhane Ghalioune Basma Kodmani avec l’administration amĂ©ricaine Pour le lecteur non arabophone Bourhane Ghalioune, chef de l’opposiiton syrienne de l’extĂ©rieur, considĂšre que le Lieutenant colonel Ryad Assaad, le chef de l’ArmĂ©e Libre de Syrie, basĂ© en Turquie, est un homme au comportement autoritariste et animĂ© de grandes ambitions et qu’il importe de mettre en place une direction collective pour le cadrer. Ghalioune assure en outre qu’il ignore le degrĂ© de coopĂ©ration et de rĂ©activitĂ© entre Ryad Al Assaad, le plus haut gradĂ© dissident de l’armĂ©e syrienne et les combattants de l’intĂ©rieur. Il recommande en outre de prendre en considĂ©ration le cas des dissidents syriens basĂ©s dans le Nord de l’Irak. Dans un message de FrĂ©dĂ©ric Hauff; en charge du Proche Orient au dĂ©partement d’état amĂ©ricain conseille au duo de prendre contact en Russie avec Mikail Margalov, l’émissaire spĂ©cial du PrĂ©sident Dimitri Medvedev qui serait, selon le diplmate amĂ©ricain, le diplomate russe leplus proche des thĂšses des amĂ©ricains et du groupe du 14 mars au Liban clan Hariri en ce qui concerne la Syrie ». Arabisant ayant longtemps vĂ©cu au Maghreb, n’appartient toutefois pas au circuit dĂ©cisionnel russe et nous ignorons dans quelle mesure ses promesses l’engagent, avertit l’amĂ©ricain au tandem Ghalioune Kodmani. RĂ©fĂ©rences1- Sadeq Jalal Al Azm, un personnage considĂ©rable de la pensĂ©e politique arabe contemporaine, est l’auteur de trois ouvrages qui ont fait date Nakd al Fikr ad Dini Critique de la pensĂ©e religieuse Edition Dar At-Tali’a» -Beyrouth, Nakd al Fikr Ba’ada al Hazima Critique de la pensĂ©e aprĂšs la dĂ©faire» de 1967 et Zihniyat At Tahrim La mentalitĂ© du tabou». Professeur de philosophie Ă  l’UniversitĂ© amĂ©ricaine de Beyrouth, il sera convoquĂ© Ă  Damas pour y ĂȘtre jugĂ© Ă  la suite de la publication de son premier ouvrage Critique de la pensĂ©e religieuse». Il sera relĂąchĂ© faute de preuves substantielles. Il sera par la suite professeur Ă  l’UniversitĂ© de Princeton Etats-Unis, dans la dĂ©cennie 1970, avant de revenir Ă  Damas pour y enseigner la philosophie europĂ©enne moderne et ses rapports avec l’Islam. Il est titulaire du Prix Erasmus, du Prix LĂ©opold Lucas de l’UniversitĂ© de TĂŒbingen section thĂ©ologie et Docteur Honoris Causa de l’universitĂ© de Hambourg. Ryad Al-Turk, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti communiste syrien, a fait plusieurs sĂ©jours en prison. C’est le doyen des opposants politiques A propos de Rachel Corrie, en guise piqure de rappel, cf la lettre des parents de la jeune fille Ă  l’occasion du neuviĂšme anniversaire de son collaboratrice du dĂ©lĂ©guĂ© de la Ligue arabe Ă  Paris, puis de l’Organisation de la Francophonie, responsable de la rĂ©daction arabe de France 24, Hala Kodmani anime depuis Mai 2011 une structure oppositionnelle Ă  Paris, l’association Sourya Houryia» Syrie LibertĂ©, poste qu’elle cumule avec ses fonctions journalistiques Ă  le lecteur arabophone, ci-joint le lien sur les manipulations d’Al Jazira Ă  propos de la couverture des Ă©vĂšnements de Syrie. Pour complĂ©ment d’information sur la problĂ©matique de l’opposition syrienne de l’extĂ©rieur Si vous avez trouvĂ© une coquille ou une typo, veuillez nous en informer en sĂ©lectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + EntrĂ©e . Cette fonctionnalitĂ© est disponible uniquement sur un ordinateur.
LeilaAD. - A qui la faute. Simplement, il faut que je me livre. J'veux pas qu'on se dise qu'on a juste rater l'occas'. Forcément, c'est toi qui m'enivre. J'ai peur tu m'attires, mais j'veux pas
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laFrance fait trĂšs bien de quitter Kidal, et il serait mĂȘme idĂ©al qu’elle parte du Mali dĂ©finitivement et surtout sans avoir signĂ© au prĂ©alable un quelconque accord de dĂ©fense. les accords franco-africains de dĂ©fense, chacun sait ce qu’ils valent. la coopĂ©ration militaire peut exister, mais il faut s’en tenir Ă  ça. il faut vraiment en finir avec l’enfantillage Ă©ternel des
Cet article a Ă©tĂ© mis en ligne en mai 2019 puis complĂ©tĂ© en janvier 2020. Un trĂšs important arrĂȘt de la chambre criminelle de la cour de cassation du 14 avril 2021 rend indispensable sa mise Ă  jour et une nouvelle publication. L'article a Ă©tĂ© complĂ©tĂ© le 29 avril 2021. Il arrive souvent que des personnes ayant consommĂ© de la drogue ou de l'alcool commettent une infraction pĂ©nale. Dans de trĂšs nombreux cas, une telle consommation constitue juridiquement une circonstance aggravante de l'infraction, ce qui entraĂźne par voie de consĂ©quence une augmentation de la peine maximale encourue. Cela est frĂ©quent pour les dĂ©lits tout le monde le sait concernant les infractions Ă  la circulation en voiture, mais existe quelques fois aussi pour des crimes. par exemple le viol sous l'emprise d'alcool ou de stupĂ©fiants textes ici. Il faut noter que, pour que la consommation de drogue et/ou d'alcool soit une circonstance aggravante, il importe peu que le consommateur soit conscient de façon prĂ©cise de toutes les modifications de son comportement qu'une telle consommation peut gĂ©nĂ©rer. Dans la loi pĂ©nale, il n'est Ă©crit nulle part, dans les alinĂ©as relatifs Ă  ces circonstances aggravantes, que l'aggravation de peine ne s'appliquera que s'il est dĂ©montrĂ© que le consommateur poursuivi Ă©tait parfaitement avisĂ© des consĂ©quences de cette consommation sur son comportement. La consommation est, en soi et par elle-mĂȘme, une circonstance lĂ©galement aggravante. Cela s'explique d'abord par le fait que tout consommateur de drogue et/ou d'alcool sait fort bien que cela n'est jamais sans effet et que ses capacitĂ©s d'analyse et de rĂ©action vont ou en tous cas risquent d'ĂȘtre rĂ©duites, ensuite parce que si la connaissance des consĂ©quences d'une telle consommation Ă©tait la condition prĂ©alable Ă  l'aggravation de la peine, il suffirait Ă  chaque consommateur de prĂ©tendre, y compris mensongĂšrement, qu'il n'avait pas du tout conscience des effets de la drogue et/ou de l'alcool sur son comportement pour Ă©chapper Ă  cette aggravation. Ce qui serait d'autant plus facile que personne ne pourra jamais aller vĂ©rifier dans la tĂȘte d'un consommateur de drogue et/ou d'alcool ce qu'il sait vraiment des effets de ces produits. En mĂȘme temps, une trĂšs importante consommation de drogue ou d'alcool peut altĂ©rer considĂ©rablement les capacitĂ©s de rĂ©flexion et de contrĂŽle de ses actes de l'auteur de l'infraction. Le discernement de l'intĂ©ressĂ©, c'est Ă  dire sa capacitĂ© Ă  apprĂ©hender son environnement et son Ă©tat, Ă  maĂźtriser ses relations avec les autres, Ă  contrĂŽler ses pensĂ©es et son comportement, est parfois trĂšs fortement rĂ©duit du fait de la drogue ou de l'alcool ingurgitĂ©s. Or, en droit, la diminution des capacitĂ©s de discernement est prise en compte sous certaines conditions. Et cela peut avoir pour effet une minoration de la responsabilitĂ© pĂ©nale avec en consĂ©quence une rĂ©duction de la peine maximale encourue, voire une suppression totale de la responsabilitĂ© pĂ©nale. Autrement dit, la rĂ©duction du discernement est dans certains cas une circonstance attĂ©nuante. D'oĂč la question importante que faire, d'un point de vue juridique, quand la consommation de drogue ou d'alcool, qui est au dĂ©part une circonstance aggravante, entraĂźne une diminution du discernement pouvant sous certaines conditions ĂȘtre une circonstance attĂ©nuante ? Mais pour commencer la discussion, un bref retour en arriĂšre s'impose pour poser le cadre du dĂ©bat. Dans le code pĂ©nal napolĂ©onien, a Ă©tĂ© créé un article 64 prĂ©voyant que "Il n'y a ni crime ni dĂ©lit lorsque le prĂ©venu Ă©tait en Ă©tat de dĂ©mence au moment des faits ou lorsqu'il a Ă©tĂ© contraint par une force Ă  laquelle il n'a pu rĂ©sister". L'idĂ©e Ă©tait simple Une personne dĂ©mente, c'est Ă  dire atteinte d'une pathologie psychiatrique trĂšs grave qui a eu pour consĂ©quence qu'elle Ă©tait hors d'Ă©tat de rĂ©aliser ce qu'elle faisait quand elle a commis l'infraction, ne peut ĂȘtre ni dĂ©clarĂ©e responsable ni punie. Cela n'a aucun sens de poursuivre et de condamner une personne qui en a tuĂ© une autre parce que, au plus profond de son dĂ©lire pathologique, elle a entendu une voix lui dire d'aller tuer un monstre. Ce qui a fait dire pendant longtemps "on ne punit pas les fous". Dans ce cadre juridique il n'y avait pas place pour la nuance. Soit l'auteur de l'infraction Ă©tait considĂ©rĂ© comme dĂ©ment et il Ă©tait jugĂ© pĂ©nalement irresponsable et internĂ© en psychiatrie, soit il n'Ă©tait pas considĂ©rĂ© dĂ©ment, en tous cas pas complĂštement fou, et il Ă©tait poursuivi et condamnĂ© quand bien mĂȘme il pouvait ĂȘtre plus ou moins psychiquement dĂ©sĂ©quilibrĂ©. Les importants progrĂšs de la psychiatrie ont conduit progressivement les professionnels Ă  soutenir que le terme "dĂ©mence" n'Ă©tait plus adaptĂ©, de mĂȘme que le mĂ©canisme du tout ou rien. Les pathologies ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es, dĂ©crites, spĂ©cifiĂ©es, et leur multiplicitĂ© ainsi que leurs consĂ©quences variables sur le psychisme des individus ont incitĂ© Ă  modifier le cadre juridique. Il a alors Ă©tĂ© inscrit dans le code pĂ©nal les rĂšgles suivantes art. 122-1, texte. ici "N'est pas pĂ©nalement responsable la personne qui Ă©tait atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrĂŽle de ses actes. La personne qui Ă©tait atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant altĂ©rĂ© son discernement ou entravĂ© le contrĂŽle de ses actes demeure punissable ; toutefois, la juridiction tient compte de cette circonstance lorsqu'elle dĂ©termine la peine et en fixe le rĂ©gime." La notion de trouble psychique ou neuro-psychique a remplacĂ© celle de dĂ©mence. Et au cas d'abolition du discernement entraĂźnant l'irresponsabilitĂ© totale de l'auteur a Ă©tĂ© ajoutĂ© le cas intermĂ©diaire de l'altĂ©ration du discernement. Revenons maintenant Ă  la drogue et l'alcool. D'un point de vue physiologique, il n'est pas douteux que la consommation de drogue et d'alcool peut altĂ©rer fortement le discernement. MĂȘme sans en arriver Ă  ne plus se rendre compte de ce qu'il fait, celui qui a consommĂ© de fortes quantitĂ© de drogue ou d'alcool se retrouve parfois dans un Ă©tat second qui lui faire perdre pour partie conscience de la rĂ©alitĂ© qui l'entoure et le contrĂŽle de ses actes. Ces produits toxiques ont pour effet, entre autres, une dĂ©pression du systĂšme nerveux, et/ou une distorsion des perceptions cf. ici. DĂšs lors, s'il est constatĂ© que la consommation de drogue ou d'alcool a entrainĂ© une altĂ©ration du discernement de l'auteur de l'infraction, celui-ci pourrait, en thĂ©orie, exiger le bĂ©nĂ©fice de la rĂ©duction de peine encourue prĂ©vue par le mĂȘme article " Si est encourue une peine privative de libertĂ©, celle-ci est rĂ©duite du tiers ou, en cas de crime puni de la rĂ©clusion criminelle ou de la dĂ©tention criminelle Ă  perpĂ©tuitĂ©, est ramenĂ©e Ă  trente ans. ". Évidemment cela est peu envisageable En droit on ne peut pas, pour un mĂȘme auteur et pour une mĂȘme infraction, retenir la drogue et l'alcool Ă  la fois comme une circonstance aggravante qui augmente la peine encourue, et comme Ă©tant Ă  l'origine d'une altĂ©ration du discernement qui rĂ©duit la peine encourue. Au-delĂ , il est difficile socialement, c'est peu dire, d'admettre que celui qui volontairement consomme de la drogue et de l'alcool puisse par principe bĂ©nĂ©ficier d'un rĂ©gime juridique plus favorable que celui qui n'en consomme pas. C'est alors une autre disposition du mĂȘme texte qui peut ĂȘtre utilisĂ©e " La juridiction peut toutefois .. dĂ©cider de ne pas appliquer cette diminution de peine. " Ainsi, en cas de consommation de drogue et/ou d'alcool ayant entraĂźnĂ© une altĂ©ration du discernement, la juridiction pĂ©nale peut Ă  la fois d'une part constater que la capacitĂ© de discernement de l'auteur de l'infraction Ă©tait bien altĂ©rĂ©e, et d'autre part dĂ©cider d'Ă©carter le bĂ©nĂ©fice de la rĂ©duction de peine parce que l'altĂ©ration du discernement a pour origine une consommation volontaire de drogue ou d'alcool. Le texte permet de concilier constatations mĂ©dicales, cadre juridique, et exigences sociales. Mais c'est plus compliquĂ© pour l'abolition du discernement. Supposons qu'un homme qui n'en a pas l'habitude consomme en soirĂ©e une forte quantitĂ© d'une drogue dure, et que cela dĂ©clenche chez lui un dĂ©lire, des hallucinations, qu'il soit un temps complĂštement en dehors de la rĂ©alitĂ©, qu'il ne se rende plus du tout compte de ce qu'il fait, et que brutalement il agresse et tue une autre personne de la soirĂ©e parce que dans son dĂ©lire il se croit menacĂ©. Le mĂ©decin psychiatre qui va l'expertiser va possiblement conclure que l'Ă©pisode de dĂ©lire hallucinatoire de l'auteur de l'infraction caractĂ©rise une abolition de son discernement au sens mĂ©dico-psychologique du terme. A juste titre de ce point de vue. Mais socialement, une fois encore, peut-on admettre que celui qui se drogue et traverse un moment de dĂ©lire puisse Ă©chapper Ă  toute sanction si pendant sa phase de dĂ©lire il commet une infraction ? Cela serait Ă  l'origine d'une sorte d'impunitĂ© juridique assez difficile Ă  justifier au bĂ©nĂ©fice de ceux qui consomment volontairement des toxiques. Pourtant dans une telle hypothĂšse la justice se heurte Ă  une difficultĂ© juridique Si comme mentionnĂ© plus haut en cas de simple altĂ©ration du discernement l'auteur demeure punissable et le bĂ©nĂ©fice de la rĂ©duction de peine peut ĂȘtre Ă©cartĂ©, en cas d'abolition du discernement c'est tout ou rien. Si l'abolition du discernement est retenue par les psychiatres et supposons pour les besoins du dĂ©bat que ce fait ne soit pas mĂ©dicalement contestable, le juge ne peut qu'en prendre acte. Autrement dit, l'origine de l'abolition du discernement ne change rien Ă  l'existence de cette abolition au moment des faits. Or si le texte prĂ©citĂ© est mis en application, l'intĂ©ressĂ© ne peut pas ĂȘtre poursuivi et encore moins sanctionnĂ©. Quand bien mĂȘme, aussitĂŽt la brĂšve pĂ©riode de crise et de dĂ©lire terminĂ©e, il retrouve son Ă©tat normal et ne relĂšve pas d'une prise en charge psychiatrique. L'impunitĂ© lĂ©gale des consommateurs de drogue et d'alcool traversant une crise de dĂ©lire et ne prĂ©sentant pas d'autre pathologie psychiatrique pouvant difficilement ĂȘtre admise, des solutions ont Ă©tĂ© recherchĂ©es pour permettre l'intervention de la justice pĂ©nale et le prononcĂ© d'une sanction, mais restent en dĂ©bat. - Il pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ©, par principe, que puisque la loi a fait de la consommation de drogue et d'alcool une circonstance aggravante de nombreuses infractions pĂ©nales, il ne peut pas, pour se seul motif, ĂȘtre considĂ©rĂ© que cette consommation peut aussi ĂȘtre une circonstance attĂ©nuante par le biais de l'atteinte au discernement. Le constat, suffisant, serait celui de l'incompatibilitĂ© juridique incontournable entre aggravation et attĂ©nuation de la peine pour une mĂȘme infraction. Mais l'alcool et la drogue ne sont pas des circonstances aggravantes de toutes les infractions dans le code pĂ©nal par ex. elles ne le sont pas pour l'homicide volontaire - textes ici. C'est alors par analogie que le mĂȘme principe serait Ă©tendu aux autres infractions. - Certains psychiatres, quand bien mĂȘme ils sont certains que les capacitĂ©s de discernement de l'auteur de l'infraction Ă©taient rĂ©duites au moment des faits, choisissent de ne pas mentionner dans leur rapport une telle atteinte quand celle-ci a pour origine la consommation de drogue et d'alcool. Mais d'un point de vue purement mĂ©dical et s'agissant de la rĂ©alitĂ© du discernement de l'auteur de l'infraction, cela est discutable. Le cadre juridique, au motif qu'il ne serait pas adaptĂ©, ne peut pas aboutir Ă  une dĂ©formation du constat mĂ©dico-psychologique. - Il est parfois proposĂ© cet autre raisonnement Comme le mentionne le texte de rĂ©fĂ©rence, c'est "un trouble psychique ou neuropsychique", qui doit ĂȘtre Ă  l'origine de la minoration ou de la disparition du discernement. Puisque rien ne peut ĂȘtre contestĂ© mĂ©dicalement s'agissant de la rĂ©duction du discernement, il pourrait ĂȘtre jugĂ© que la consommation de drogue ou d'alcool n'entraĂźne pas "un trouble psychique ou neuro-psychique" au sens de ce texte. Autrement dit, en l'analysant et en repartant de l'origine du texte dĂ©crite plus haut, il s'agirait de ne voir dans ces expressions que des pathologies psychiatriques stricto sensu. Et de considĂ©rer que les troubles du comportement liĂ©s exclusivement Ă  une consommation de drogue ou d'alcool ne sont pas des pathologies psychiatriques entrant, seules, dans les prĂ©visions du texte. Si un tel raisonnement semble envisageable, le terrain est glissant. Les composantes des drogues et de l'alcool atteignent le cerveau et ce sont leurs effets sur le cerveau qui rĂ©duisent les capacitĂ©s de discernement. Il n'est pas forcĂ©ment aisĂ© de soutenir de façon convaincante que le dĂ©lire ou les hallucinations mĂȘme induits par la drogue ou l'alcool, ne sont pas des troubles neuro-psychiques. Et certains psychiatres refusent de franchir le pas. Aborder la problĂ©matique sous cet angle est encore plus dĂ©licat quand les psychiatres concluent qu'il existe bien une pathologie psychiatrique antĂ©rieure et qui, au moment des faits, Ă©tait aggravĂ©e par la consommation de drogue et d'alcool. Il faudrait, pour appliquer ce mĂȘme raisonnement, pouvoir faire la part des choses et savoir si, sans la consommation de drogue ou d'alcool, la pathologie psychiatrique aurait pu Ă  elle seule gĂ©nĂ©rer la modification du discernement. - Il pourrait ĂȘtre envisagĂ© d'utiliser, en droit pĂ©nal, un principe gĂ©nĂ©ral du droit selon lequel il est impossible, pour en tirer un bĂ©nĂ©fice, de se prĂ©valoir de sa propre faute. Il serait alors jugĂ© que celui qui, en connaissance de cause, dĂ©cide de consommer de l'alcool ou de la drogue en sachant quels peuvent ĂȘtre les effets de ces produits sur son comportement ne peut pas ensuite se prĂ©valoir de cette modification du comportement pour tenter de bĂ©nĂ©ficier d'un sort plus favorable. On retrouve des traces de ce raisonnement dans certaines dĂ©cisions judiciaires. Mais la chambre criminelle de la cour de cassation ne s'est Ă  ce jour jamais prononcĂ©e, et n'a donc fixĂ© aucun principe fondamental. A chaque fois qu'une dĂ©cision lui a Ă©tĂ© soumise, elle s'est contentĂ©e de vĂ©rifier que la cour d'appel a suffisamment argumentĂ© son choix, dans un sens ou dans l'autre, et s'en est remis Ă  son "apprĂ©ciation souveraine". cf. ici, ici, ici - A dĂ©faut d'autre issue, la solution devrait ĂȘtre lĂ©gislative. Il serait ajoutĂ© dans l'article 122-1 du code pĂ©nal, en complĂ©ment du texte en vigueur non modifiĂ©, que reste pĂ©nalement responsable celui dont le discernement est altĂ©rĂ© ou mĂȘme aboli quand cette minoration de son discernement est la consĂ©quence d'un comportement personnel fautif. La consommation volontaire de drogue et d'alcool en seraient des exemples. mise Ă  jour avril 2021 - La problĂ©matique est finalement arrivĂ©e jusque la chambre criminelle de la cour de cassation Ă  l'occasion d'une affaire des plus mĂ©diatisĂ©es. Et la cour de cassation a le 14 avril 2021 rendu une dĂ©cision de principe texte intĂ©gral ici qu'il faut analyser. Mais une remarque prĂ©alable trĂšs importante s'impose. De nombreux commentateurs de cette dĂ©cision l'ont critiquĂ©e en partant des spĂ©cificitĂ©s de l'affaire transmise Ă  la cour de cassation. Il s'agit lĂ  d'une grave erreur qui vient polluer le raisonnement. La cour de cassation n'a pas rĂ©pondu Ă  la problĂ©matique du dossier dont elle Ă©tait saisie. Elle a rĂ©pondu Ă  une question de principe. Pour comprendre cela, il est prĂ©fĂ©rable de retranscrire ici ce qui est Ă©crit dans le communiquĂ© de presse publiĂ© par la cour de cassation plutĂŽt que les termes de l'arrĂȘt lui-mĂȘme. Ces communiquĂ©s, que la cour de cassation ajoute Ă  ses plus importantes dĂ©cisions, mettent en avant les enjeux essentiels et simplifient la comprĂ©hension des dĂ©cisions. Or il est Ă©crit dans le communiquĂ© sur la dĂ©cision du 14 avril 2021 communiquĂ© intĂ©gral ici "La question posĂ©e Ă  la Cour de cassation Lorsqu’elle est Ă  l’origine d’un trouble psychique, la consommation de produits stupĂ©fiants constitue-t-elle une faute qui exclut l’irresponsabilitĂ© pĂ©nale ?" Et pour expliciter sa rĂ©ponse la chambre criminelle Ă©crit dans ce mĂȘme communiquĂ© "En cohĂ©rence avec la jurisprudence antĂ©rieure, mais pour la premiĂšre fois de façon aussi explicite, la Cour de cassation explique que la loi sur l’irresponsabilitĂ© pĂ©nale ne distingue pas selon l’origine du trouble mental qui a fait perdre Ă  l’auteur la conscience de ses actes. Or, le juge ne peut distinguer lĂ  oĂč le lĂ©gislateur a choisi de ne pas distinguer. .." Autrement dit Puisque la loi française qui mentionne l'abolition du discernement ne prĂ©voit pas du tout que cette abolition mĂ©dicalement constatĂ©e cf. plus haut n'entraĂźne pas d'irresponsabilitĂ© dans certains cas, notamment en cas de prise volontaire et en connaissance de cause d'alcool ou de drogue, le juge, faute de support juridique, ne peut pas Ă©carter cette irresponsabilitĂ© pĂ©nale quand bien mĂȘme elle provient d'une faute de l'auteur du crime. Ce qui ne veut pas dire que les magistrats de la cour de cassation sont indiffĂ©rents Ă  cette carence de la loi. La difficultĂ© n'est pas lĂ . - Chaque jour de l'annĂ©e, les juges interprĂštent et donnent tout leur sens aux lois qui sont votĂ©es par le parlement et qu'ils doivent appliquer aux affaires dont ils sont saisis. Ils donnent du contenu Ă  des expressions gĂ©nĂ©rales, ils interprĂštent des textes peu clairs oĂč contradictoires entre eux. Ils ne complĂštent pas vĂ©ritablement la loi et ils la modifient encore moins. Ils permettent sa mise en oeuvre. La limite nette et infranchissable de l'action du juge, c'est la clartĂ© de la loi. Les juges doivent appliquer toutes les lois, peu important qu'Ă  titre personnel ou mĂȘme collectivement au sein d'une juridiction ils dĂ©sapprouvent telle loi, ou qu'ils considĂšrent que l'application de telle loi aboutirait Ă  une dĂ©cision judiciaire inadaptĂ©e. Dans un Etat de droit, le juge doit appliquer la loi quoi qu'il en pense. Pour le dire autrement, il s'agit du principe trĂšs important "d'interprĂ©tation stricte de la loi pĂ©nale", comme l'a rappelĂ© la chambre criminelle dans sa "Lettre" du 29 avril 2021 doc. ici 1 Quand le constat est fait que l'application d'une loi gĂ©nĂšre un rĂ©sultat aberrant, c'est au parlement et non au juge de la modifier. Ici s'arrĂȘte le pouvoir d'interprĂ©tation du juge. - Par ailleurs, la chambre criminelle de la cour de cassation ne s'est pas lancĂ©e dans une interprĂ©tation du texte sur le discernement en allant chercher un principe juridique relatif Ă  la faute prĂ©alable de l'auteur d'un dommage. Elle a clairement choisi de laisser le parlement agir, qui, au demeurant, s'est dĂ©jĂ  emparĂ© de cette problĂ©matique. - Il n'est reste pas moins que les consĂ©quences pratiques d'une telle dĂ©cision pourront dans certains cas apparaĂźtre difficilement acceptables socialement. Il faut, pour aller plus loin, une fois de plus oublier l'affaire en cause et revenir au principe gĂ©nĂ©ral pour comprendre les enjeux. Et pour que la rĂ©ponse finale soit acceptĂ© par les citoyens, il faut que toutes les hypothĂšses soient analysĂ©es, et non pas seulement le cas du trouble psychiatrique antĂ©rieur Ă  la prise de drogue. Le dĂ©bat ne doit pas se limiter Ă  cela. Prenons un exemple trĂšs simple. Au cours d'une soirĂ©e un jeune homme de 19 ans voit ses copains consommer de la drogue dure ou un produit de synthĂšse. Et ses copains lui proposent d'essayer, en lui disant toutefois de ne pas en prendre trop car il pourrait "disjoncter". Si le jeune homme, clairement informĂ© des consĂ©quences de la prise de drogue, et qui en consomme volontairement, en prend une petite quantitĂ© et a seulement des troubles qui ne lui font pas perdre tout contact avec la rĂ©alitĂ©, son discernement sera considĂ©rĂ© comme altĂ©rĂ©, et s'il exerce des violences il sera pĂ©nalement responsable. Mais si tout aussi lucidement il dĂ©cide de ne pas suivre le conseil de ses copains et prend une grande quantitĂ© de cette drogue, s'il sombre dans l'hallucination, s'il perd tout contact avec la rĂ©alitĂ©, et s'il exerce des violences mĂȘmes mortelles, son discernement sera mĂ©dicalement considĂ©rĂ© aboli, il sera jugĂ© irresponsable, et il ne sera pas sanctionnĂ© pĂ©nalement. Il rentrera rapidement chez lui et reprendra une vie normale. Et si ce jeune homme reprend une seconde fois le mĂȘme produit cette fois-ci en sachant que ça peut le conduire Ă  tuer, et s'il tue encore, on ne le condamnera pas plus si son discernement est de nouveau aboli au moment des nouvelles violences. Une tel environnement juridique, qui revient Ă  admettre dans ces hypothĂšses lĂ  d'une part que plus on se drogue moins on est pĂ©nalement responsable, et d'autre part que mĂȘme si on est pleinement avisĂ© des risques gĂ©nĂ©rĂ©s par le produit toxique on ne risque rien quoi qu'on fasse en cas de perte de contact avec la rĂ©alitĂ©, est difficile Ă  justifier. Ce sont pourtant les consĂ©quences du cadre lĂ©gal actuel tel que confirmĂ© par la dĂ©cision de la cour de cassation. - Une rĂ©flexion sur les limites actuelles de loi devient indispensable. Quand bien mĂȘme de telles situations sont concrĂštement trĂšs rares 2. Le parlement va devoir trouver une formulation qui Ă©nonce un principe gĂ©nĂ©ral, autour de la notion de faute lucidement commise antĂ©rieurement au trouble psychique mĂ©dicalement constatĂ©. Et qui permette de rĂ©pondre de façon adaptĂ©e, et diffĂ©renciĂ©e, Ă  toute la palette des hypothĂšses qui peuvent se prĂ©senter et qui peuvent ĂȘtre diffĂ©rentes l'une de l'autre. Cette faute, dont les contours seront soit prĂ©cisĂ©s dans la loi soit laissĂ©s Ă  l'apprĂ©ciation des juges, devrait ĂȘtre caractĂ©risĂ©e au moment de la prise du produit toxique non pas par la connaissance mĂ©dicale prĂ©cise des consĂ©quences de cette consommation, ni par la volontĂ© de commettre une infraction, mais par la simple connaissance du risque de changement de comportement et des Ă©ventuelles consĂ©quences nĂ©fastes pour les tiers. AprĂšs, les juges analyseront les problĂ©matiques qui leur seront soumises au cas par cas. Cela sera toujours compliquĂ© quand il y aura, comme dans l'affaire mĂ©diatisĂ©e soumise Ă  la cour de cassation, une pathologie psychiatrique repĂ©rĂ©e avant la prise de toxique. Dans certains cas il pourra ĂȘtre considĂ©rĂ© que la prise de toxique ne dĂ©coule pas d'une dĂ©marche vĂ©ritablement lucide. Et donc qu'elle ne suffit pas Ă  Ă©carter l'irresponsabilitĂ© pĂ©nale. Mais Ă  l'inverse la nouvelle rĂ©daction de la loi doit permettre, contrairement Ă  aujourd'hui, d'Ă©carter cette irresponsabilitĂ© totale et absolue s'il est dĂ©montrĂ© que la prise de toxiques Ă  l'origine de l'abolition du discernement Ă©tait volontaire et pleinement lucide, y compris dans les risques pris. La difficultĂ© majeure va ĂȘtre de dĂ©finir les contours juridiques de l'infraction punissable puisque, c'est peu discutable, celui qui est plongĂ© dans le dĂ©lire et les hallucinations et tue quelqu'un n'a pas l'intention, au sens juridique du terme, d'attenter Ă  la vie de cette personne. Une infraction pour le moins a pourtant Ă©tĂ© commise, et c'est l'usage de stupĂ©fiants textes ici. Car si la prise de drogue est volontaire et lucide, cette luciditĂ© ne disparaĂźt pas postĂ©rieurement et rĂ©troactivement au motif qu'apparaissent, aprĂšs un temps d'assimilation par l'organisme, les consĂ©quences psychiques de cette prise de toxiques. Ensuite, le dĂ©bat pourrait ĂȘtre ouvert notamment sur la comparaison avec l'infraction d'homicide involontaire aprĂšs consommation d'alcool ou de stupĂ©fiants textes ici. Celui qui consomme lucidement de la drogue, qui sait que cela va plus ou moins modifier son Ă©tat gĂ©nĂ©ral et ses capacitĂ©s d'apprĂ©hension de son environnement, et qui dĂ©cide de prendre quand mĂȘme le risque puis cause un dommage Ă  un tiers, se retrouve dans situation semblable Ă  celle de celui qui consomme de l'alcool en grande quantitĂ©, qui prend sa voiture malgrĂ© son Ă©tat, qui s'assoupit au volant de son vĂ©hicule sous les effets de l'alcool, qui n'a plus du tout conscience de ce qu'il fait puisqu'il dort et donc perd tout discernement Ă  cet instant lĂ , et qui ne maĂźtrisant plus la trajectoire de sa voiture Ă©crase et tue quelqu'un parce son vĂ©hicule s'est dĂ©portĂ© sur la gauche au moment oĂč il dort. Ce conducteur n'a jamais eu l'intention de tuer quelqu'un. Mais il va pourtant ĂȘtre sĂ©vĂšrement sanctionnĂ©. 3 La question mĂ©rite d'ĂȘtre posĂ©e sur une Ă©ventuelle application de cette incrimination, ou sur la crĂ©ation d'une incrimination dans le mĂȘme esprit, en cas de perte totale du discernement aprĂšs la consommation de drogue. Il est parfois opposĂ© que si les consommateurs d'alcool en connaissent forcĂ©ment les effets, ce n'est pas le cas de tous les consommateurs de drogue. Se pose alors la question suivante Celui qui dĂ©cide de consommer de la drogue mais qui, volontairement, choisit de ne pas se renseigne auparavant sur les dangers de cette consommation, alors que toutes les infos sont aujourd'hui accessibles en trois clics sur internet, peut-il ensuite prendre prĂ©texte de cette absence de connaissance, qui dĂ©coule uniquement de son choix de ne pas s'informer et de rien d'autre, pour Ă©chapper Ă  sa responsabilitĂ© pĂ©nale ? Quoi qu'il en soit, il ne semble pas possible d'en rester lĂ  oĂč nous sommes aujourd'hui aprĂšs la rĂ©cente dĂ©cision de la cour de cassation. Le dĂ©bat doit ĂȘtre rĂ©-ouvert. Tout l'enjeu va ĂȘtre de trouver une rĂšgle juridiquement fondĂ©e et en mĂȘme temps socialement acceptable. Ce ne doit pas ĂȘtre un dĂ©bat rĂ©servĂ© aux juristes. Mais s'il est dĂ©cidĂ© que celui qui se drogue volontairement en ayant pleinement conscience de ce que cela peut le conduire Ă  faire, qui prend en connaissance de cause le risque d'une perte de luciditĂ© avec toutes ses consĂ©quences, ne doit pas quand mĂȘme pas ĂȘtre puni quoi qu'il fasse aprĂšs la prise de toxiques, alors il faudra le dire clairement aux français. Et leur expliquer les Ă©tapes du raisonnement qui conduisent Ă  cette impunitĂ© lĂ©gale absolue. - 1. Depuis peu les chambres de la cour de cassation publient des "Lettres", destinĂ©es au public, afin de faire connaitre dans des termes simples et accessibles Ă  tous leurs dĂ©cisions les plus importantes accĂšs ici, site cour de cassation 2. Selon le journal Le Monde il y aurait eu 58 cas d'irresponsabilitĂ© pĂ©nale en 2019 article ici 3. C'est un peu le mĂȘme Ă©tat d'esprit avec l'infraction de mise en danger d'autrui texte ici. Ce qui est puni n'est pas l'intention de faire du mal, ce qui peut-ĂȘtre ne se produira pas, mais la prise de risque consciente et volontaire. Celui qui consomme alcool ou drogue choisit lui aussi de gĂ©nĂ©rer en sa personne un risque pour les autres.
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Votrelivre s’ouvre sur une scĂšne dĂ©cisive. Vous ĂȘtes isolĂ© dans une bibliothĂšque du lycĂ©e militaire du PrytanĂ©e dans la Sarthe oĂč vous ĂȘtes pensionnaire Ă  15 ans. Vous dĂ©couvrez une image parcellaire de Judith dĂ©capitant Holopherne (1600) du Caravage centrĂ©e sur le visage Ă  l’érotique Ă©blouissante de la jeune femme.
À Qui la Faute ? est un poĂšme de Victor Hugo 1802 – 1885 qui fait partie d’un recueil publiĂ© en 1872, intitulĂ© L’AnnĂ©e Terrible. Cette annĂ©e terrible, c’est bien sĂ»r 1870, marquĂ©e par la guerre entre la France et la Prusse. Le conflit tourne Ă  la faveur des Prusses lors de la terrible bataille de Sedan Ă  l’issue de laquelle NapolĂ©on III, fait prisonnier, est contraint Ă  l’ 26 janvier 1871, l’armistice franco-allemand est conclu, vĂ©cu comme une humiliation par la plupart des Français. Pour les Parisiens, qui ont participĂ© eux-mĂȘmes aux combats, cette dĂ©faite n’est pas supportable. Le 18 mars, le peuple se soulĂšve, rejoint par une partie de la Garde nationale. Paris est aux mains des 72 jours d’échauffourĂ©es, Adolphe Thiers, tout juste Ă©lu prĂ©sident de la IIIe RĂ©publique naissante, envoie les troupes versaillaises pour rĂ©primer le conflit dans le sang. C’est la Semaine sanglante entre 6 000 et 30 000 Français, selon les sources, sont tuĂ©s au cours des combats ou fusillĂ©s Ă  l’issue de procĂšs que l’armĂ©e libĂšre la capitale, les rĂ©voltĂ©s mettent le feu au palais des Tuileries. C’est bien sĂ»r le symbole de la monarchie française et l’ancien lieu de pouvoir de NapolĂ©on III qui est visĂ©. Le chĂąteau part en fumĂ©e, et avec lui sa bibliothĂšque composĂ©e de plus de 80 000 ouvrages
De quoi donner l’inspiration Ă  Victor Hugo. – Tu viens d’incendier la BibliothĂšque ?– Oui. J’ai mis le feu lĂ .– Mais c’est un crime inouĂŻ !Crime commis par toi contre toi-mĂȘme, infĂąme !Mais tu viens de tuer le rayon de ton Ăąme !C’est ton propre flambeau que tu viens de souffler !Ce que ta rage impie et folle ose brĂ»ler,C’est ton bien, ton trĂ©sor, ta dot, ton hĂ©ritage !Le livre, hostile au maĂźtre, est Ă  ton livre a toujours pris fait et cause pour bibliothĂšque est un acte de foiDes gĂ©nĂ©rations tĂ©nĂ©breuses encoreQui rendent dans la nuit tĂ©moignage Ă  l’ ! dans ce vĂ©nĂ©rable amas des vĂ©ritĂ©s,Dans ces chefs-d’oeuvre pleins de foudre et de clartĂ©s,Dans ce tombeau des temps devenu rĂ©pertoire,Dans les siĂšcles, dans l’homme antique, dans l’histoire,Dans le passĂ©, leçon qu’épelle l’avenir,Dans ce qui commença pour ne jamais finir,Dans les poĂštes ! quoi, dans ce gouffre des bibles,Dans le divin monceau des Eschyles terribles,Des HomĂšres, des Jobs, debout sur l’horizon,Dans MoliĂšre, Voltaire et Kant, dans la raison,Tu jettes, misĂ©rable, une torche enflammĂ©e !De tout l’esprit humain tu fais de la fumĂ©e !As-tu donc oubliĂ© que ton libĂ©rateur,C’est le livre ? Le livre est lĂ  sur la hauteur ;Il luit ; parce qu’il brille et qu’il les illumine,Il dĂ©truit l’échafaud, la guerre, la famineIl parle, plus d’esclave et plus de un livre. Platon, Milton, ces prophĂštes, Dante, ou Shakespeare, ou CorneilleL’ñme immense qu’ils ont en eux, en toi s’éveille ;Ébloui, tu te sens le mĂȘme homme qu’eux tous ;Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croĂźtre,Ils t’enseignent ainsi que l’aube Ă©claire un cloĂźtreÀ mesure qu’il plonge en ton coeur plus avant,Leur chaud rayon t’apaise et te fait plus vivant ;Ton Ăąme interrogĂ©e est prĂȘte Ă  leur rĂ©pondre ;Tu te reconnais bon, puis meilleur ; tu sens fondre,Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,Le mal, les prĂ©jugĂ©s, les rois, les empereurs !Car la science en l’homme arrive la vient la libertĂ©. Toute cette lumiĂšre,C’est Ă  toi, comprends donc, et c’est toi qui l’éteins !Les buts rĂȘvĂ©s par toi sont par le livre livre en ta pensĂ©e entre, il dĂ©fait en elleLes liens que l’erreur Ă  la vĂ©ritĂ© mĂȘle,Car toute conscience est un noeud est ton mĂ©decin, ton guide, ton haine, il la guĂ©rit ; ta dĂ©mence, il te l’ ce que tu perds, hĂ©las, et par ta faute !Le livre est ta richesse Ă  toi ! c’est le savoir,Le droit, la vĂ©ritĂ©, la vertu, le devoir,Le progrĂšs, la raison dissipant tout tu dĂ©truis cela, toi !– Je ne sais pas Hugo, À qui la faute ?, L’AnnĂ©e terrible, 1872Une bibliothĂšque qui part en fumĂ©e ! TragĂ©die culturelle, Ă©videmment ! Victor Hugo oublie peut-ĂȘtre un peu vite que la bibliothĂšque n’était pas la cible privilĂ©giĂ©e par les insurgĂ©s mais un dommage collatĂ©ral » c’est bien le palais des Tuileries dans son ensemble, en tant que symbole du pouvoir royal – et donc d’oppression du peuple – qui est visĂ©. N’oublions pas que, dans le mĂȘme temps, la troupe tue entre 6 000 et 30 000 insurgĂ©s selon les sources et fait plus de 40 000 prisonniers !Article de presse – journal Le Gaulois du 25 mai 1871, au lendemain de l’incendieCe geste symbolique de destruction de la culture est Ă©videmment regrettable. À la fin du XIXe siĂšcle, nombre de Français sont illettrĂ©s ou analphabĂštes. Dans ce contexte, toute la rhĂ©torique du poĂšte tombe Ă  plat dans le dernier vers
 Je ne sais pas lire » lui rĂ©pond son interlocuteur Ă  l’issue son brillant plaidoyer comment peut-il dĂšs lors comprendre l’importance symbolique des livres ?Le titre du poĂšme nous montre que Victor Hugo n’en veut pas spĂ©cifiquement aux incendiaires. À qui la faute ? À de pauvres gens qui se battent pour vivre dĂ©cemment ? Ou Ă  l’État qui organise la mise Ă  l’écart sociale et culturelle de toute une partie de la population ?S’il ne soutient pas du tout la Commune, un mouvement qui ne mĂšne Ă  rien selon lui, il se montre aussi trĂšs critique envers le prĂ©sident Adolphe Thiers Thiers, en voulant reprendre les canons de Belleville, a Ă©tĂ© fin lĂ  oĂč il fallait ĂȘtre profond. Il a jetĂ© l’étincelle sur la poudriĂšre. Thiers, c’est l’étourderie prĂ©mĂ©ditĂ©eVictor Hugo, journal personnelAjout du 31/03/2019 en pleine rĂ©volte des Gilets Jaunes, la Commune de Paris revĂȘt bien sĂ»r un Ă©cho particulier. Le parallĂšle avec les Ă©vĂ©nements de 1871 est savoureux ! Ce n’est plus l’incendie d’une bibliothĂšque mais celui du Fouquet’s, une brasserie luxueuse des Champs-ÉlysĂ©es, qui scandalise la classe politique et une bonne partie des intellectuels du pays. Fouquet’s et bibliothĂšque des Tuileries, mĂȘme combat ? Les deux Ă©tablissements semblent en tout cas possĂ©der la mĂȘme force symbolique celle de deux France qui ne se comprennent plus et qui se mĂ©prisent mutuellement. Dans les deux cas, l’incendie est utilisĂ© par les mĂ©dias et la classe politique pour dĂ©crĂ©dibiliser le camp des insurgĂ©s ». Victor Hugo aurait-il Ă©crit – Tu viens d’incendier le Fouquet’s ?– Oui. J’ai mis le feu lĂ .– Mais c’est un crime inouĂŻ !Crime commis par toi contre toi-mĂȘme, infĂąme !Rien n’est moins sĂ»r ! À chaque Ă©poque les symboles qu’elle mĂ©rite. Vous avez aimĂ© cet article ? Alors j'ai besoin de vous ! Vous pouvez soutenir le blog sur Tipeee. Un beau geste, facile Ă  faire, et qui permettra Ă  EtaleTaCulture de garder son indĂ©pendance et d'assurer sa survie...
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La plainte pĂ©nale en dĂ©nonciation calomnieuse C'est le principe du boomerang votre ex vous a accusĂ© mensongĂšrement des pires choses une fois que vous serez acquittĂ©, relaxĂ©, bĂ©nĂ©ficiaire d'un non lieu ou mĂȘme d'un classement sans suite des poursuites menĂ©es contre vous, vous pourrez Ă  votre tour poursuivre celui ou celle qui vous avait accusĂ© abusivement. A savoir que vous pouvez mĂȘme avoir intĂ©rĂȘt, pour dĂ©fendre votre probitĂ© et ne pas subir pendant de longs mois une position d'accusĂ© sans rien faire, Ă  dĂ©poser immĂ©diatement la plainte en dĂ©nonciation calomnieuse, dĂšs que vous avez connaissance d'ĂȘtre objet d'une plainte. Mais l'instruction de votre plainte ne se fera que lorsque la plainte calomnieuse dĂ©posĂ©e contre vous sera instruite et jugĂ©e. L'avantage de dĂ©poser immĂ©diatement une plainte pour dĂ©nonciation calomnieuse consiste Ă  rééquilibrer la situation chaque fois que votre ex tentera de tirer partie de sa fausse accusation en se victimisant et en vous accusant devant la juridiction familiale, vous pourrez rĂ©pondre en affirmant que sa plainte est diffamatoire et que vous avez vous mĂȘme dĂ©posĂ© plainte Ă  son encontre pour dĂ©nonciation calomnieuse. I Textes de loi applicables ancienne et nouvelle rĂ©daction du dĂ©lit de dĂ©nonciation calomnieuse, issue de la loi du 9 juillet 2010 "Ancien" article 226-10 Code PĂ©nal version antĂ©rieure Ă  la modification lĂ©gislative du 9 juillet 2010, voir la nouvelle rĂ©daction de cet article et les consĂ©quences ci dessous le lire dans LĂ©gifrance ICI " La dĂ©nonciation, effectuĂ©e par tout moyen et dirigĂ©e contre une personne dĂ©terminĂ©e, d'un fait qui est de nature Ă  entraĂźner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu'elle est adressĂ©e soit Ă  un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit Ă  une autoritĂ© ayant le pouvoir d'y donner suite ou de saisir l'autoritĂ© compĂ©tente, soit aux supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques ou Ă  l'employeur de la personne dĂ©noncĂ©e, est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. La faussetĂ© du fait dĂ©noncĂ© rĂ©sulte nĂ©cessairement de la dĂ©cision, devenue dĂ©finitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu dĂ©clarant que la rĂ©alitĂ© du fait n'est pas Ă©tablie ou que celui-ci n'est pas imputable Ă  la personne dĂ©noncĂ©e. En tout autre cas, le tribunal saisi des poursuites contre le dĂ©nonciateur apprĂ©cie la pertinence des accusations portĂ©es par celui-ci". "Nouvel" Article 226-10 du Code PĂ©nal, ModifiĂ© par la LOI n°2010-769 du 9 juillet 2010 - art. 16 le lire dans LĂ©gifrance ICI " La dĂ©nonciation, effectuĂ©e par tout moyen et dirigĂ©e contre une personne dĂ©terminĂ©e, d'un fait qui est de nature Ă  entraĂźner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu'elle est adressĂ©e soit Ă  un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit Ă  une autoritĂ© ayant le pouvoir d'y donner suite ou de saisir l'autoritĂ© compĂ©tente, soit aux supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques ou Ă  l'employeur de la personne dĂ©noncĂ©e, est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 45000 euros d' faussetĂ© du fait dĂ©noncĂ© rĂ©sulte nĂ©cessairement de la dĂ©cision, devenue dĂ©finitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu, dĂ©clarant que le fait n'a pas Ă©tĂ© commis ou que celui-ci n'est pas imputable Ă  la personne tout autre cas, le tribunal saisi des poursuites contre le dĂ©nonciateur apprĂ©cie la pertinence des accusations portĂ©es par celui-ci." Article 226-11 Code PĂ©nalLorsque le fait dĂ©noncĂ© a donnĂ© lieu Ă  des poursuites pĂ©nales, il ne peut ĂȘtre statuĂ© sur les poursuites exercĂ©es contre l'auteur de la dĂ©nonciation qu'aprĂšs la dĂ©cision mettant dĂ©finitivement fin Ă  la procĂ©dure concernant le fait dĂ©noncĂ©. II PrĂ©cisions pour que la plainte en dĂ©nonciation calomnieuse aboutisse il faut rĂ©unir les critĂšres suivants 1 Montrer que votre adversaire Ă©tait de mauvaise foi quand il a dĂ©posĂ© sa plainte c'est Ă  dire montrer qu'il savait que son accusation Ă©tait fausse ou exagĂ©rĂ©e, ce qui caractĂ©rise son "intention frauduleuse" . La mauvaise foi est donc caractĂ©risĂ©e par le fait que le dĂ©nonciateur ne pouvait ignorer qu'il mentait en vous accusant. Souvent votre adversaire se dĂ©fendra en disant avoir fait la dĂ©nonciation sans savoir que ce qu'il disait Ă©tait faux. C'est pourquoi il est important de montrer que - soit le "calomniateur" vous a imputĂ© des faits qu'il savait faux, - soit il a Ă©voquĂ© des faits exacts, mais avec intention de nuire, pour faire croire Ă  un "caractĂšre dĂ©lictueux" des faits, qu'il savait ne pas exister - soit il a en a "rajoutĂ©" il a "brodĂ©" pour que la dĂ©nonciation qu'il a faite, de faits matĂ©riellement exacts Ă  la base, passe pour plus "choquante" et dĂ©lictuelle, pour que vous soyez Ă  tout prix sanctionnĂ© - Par contre s'il est de bonne foi, pas de dĂ©lit par exemple, il pouvait rĂ©ellement croire Ă  l'existence des faits dĂ©noncĂ©s , ou "pour des motifs raisonnables, sans mĂ©chancetĂ©, ni dessein de nuire", il a donnĂ© une fausse qualification Ă  des faits vrais en eux-mĂȘmes. 2 En ce qui concerne les faits calomnieux que l'on vous impute - soit c'est totalement faux et lĂ  vous pouvez contre dĂ©poser plainte pour dĂ©nonciation calomnieuse - soit c'est "partiellement" vrai, mais dĂ©naturĂ©, prĂ©sentĂ© sous des apparences mensongĂšres, en y ajoutant des circonstances inexactes de nature Ă  faire croire que vous ĂȘtes punissable dans ce cas aussi vous pouvez dĂ©poser plainte pour dĂ©nonciation calomnieuse - si les faits Ă©taient vrais, vous ne pouvez pas invoquer qu'il y ait eu dĂ©nonciation calomnieuse 3 Vous pouvez immĂ©diatement dĂ©poser plainte en dĂ©nonciation calomnieuse, mais avant que votre plainte ne soit instruite, il faudra attendre que la dĂ©nonciation initiale soit jugĂ©e infondĂ©e, c'est Ă  dire qu'elle se termine par a un arrĂȘt ou jugement de relaxe de la cour d'appel ou du tribunal correctionnel, b un arrĂȘt ou une ordonnance de non-lieu que l'auteur de la plainte qui a abouti Ă  un non-lieu se soit ou non constituĂ© partie civile ne change rien Cass Crim. 2 mai 1967, Bull. crim, n 142 et noter que mĂȘme si le non lieu a Ă©tĂ© rendu au bĂ©nĂ©fice du doute, la plainte en dĂ©nonciation calomnieuse est fondĂ©e. Certains tribunaux avaient dĂ©cidĂ© que la faussetĂ© des faits dĂ©noncĂ©s ne pouvait rĂ©sulter d'une ordonnance de non-lieu ou d'une dĂ©cision rendue au bĂ©nĂ©fice du doute. MAIS ces dĂ©cisions ne sont pas significatives et ont Ă©tĂ© dĂ©savouĂ©es par la Cour de cassation, car le lĂ©gislateur n'a fait aucune distinction suivant les motifs de relaxe. La Jurisprudence applicable - Cass. crim., 20 fĂ©vr. 1996 Juris-Data n° 1996-001300 ; Bull. crim. 1996, n° 80 ; JCP G 1996, IV, 1228 ; Rev. sc. crim. 1996, p. 653, obs. Y. Mayaud la Cour de cassation affirme, en application de l'art. 226-10 al 2, que "la faussetĂ© des faits dĂ©noncĂ©s rĂ©sulte nĂ©cessairement d'une dĂ©cision de relaxe devenue dĂ©finitive", fĂ»t-elle rendue comme en l'espĂšce "au bĂ©nĂ©fice du doute" . - Cass. crim., 16 nov. 1993 Juris-Data n° 1993-704987 ; Bull. crim. 1993, n° 340 ; Rev. sc. crim. 1994, p. 559, obs. G. Levasseur la Cour de cassation casse un arrĂȘt qui Ă©nonçait que la faussetĂ© des faits dĂ©noncĂ©s n'Ă©tait pas Ă©tablie lorsqu'une dĂ©cision de relaxe Ă©tait intervenue au bĂ©nĂ©fice du doute, la juridiction correctionnelle saisie de la poursuite en dĂ©nonciation calomnieuse Ă  la suite d'une telle dĂ©cision Ă©tant "sans qualitĂ© pour dĂ©clarer la vĂ©ritĂ© ou la faussetĂ© des faits dĂ©noncĂ©s". c les classements sans suite du parquet Ă©taient admis aussi dans l'ancienne rĂ©daction du code pĂ©nal, et ils peuvent toujours ĂȘtre admis comme permettant des poursuites en dĂ©nonciation calomnieuse, mĂȘme si n'est plus expressĂ©ment prĂ©cisĂ© dans l'article actuel. En effet, L'article 226-10 du Code PĂ©nal dernier alinĂ©a impose dĂ©sormais en cas de classement sans suite que " le tribunal saisi des poursuites contre le dĂ©nonciateur apprĂ©cie la pertinence des accusations portĂ©es par celui-ci". C'est donc au Tribunal saisi de la plainte en dĂ©nonciation calomnieuse de "reprendre le dossier depuis le dĂ©but" et d'apprĂ©cier la faussetĂ© du fait dĂ©noncĂ© en cas de classement sans suite. Et la chambre criminelle de la Cour de cassation a adoptĂ© cette position du lĂ©gislateur dans trois arrĂȘts - Cass. crim., 19 oct. 1999 Bull. crim. 1999, n° 222 ; Rev. sc. crim. 2000, p. 399, obs. Y. Mayaud cet arrĂȘt confirme, en application de l'article 226-10 al 3, la jurisprudence antĂ©rieure qui posait le principe d'une apprĂ©ciation directe par le tribunal appelĂ© Ă  se prononcer sur les poursuites contre le dĂ©nonciateur, en cas d'amnistie, de prescription ou de dĂ©cĂšs - Cass. crim., 30 mai 2000 Juris-Data n° 2000-002882 ; Bull. crim. 2000, n° 205 dans cet arrĂȘt la Cour de cassation vĂ©rifie si les juges du fond ont apprĂ©ciĂ© par eux-mĂȘmes la pertinence des accusations portĂ©es par les dĂ©nonciateurs, sinon il y a motif de cassation ; - Cass. crim., 13 sept. 2005 Juris-Data n° 2005-030051 ; Bull. crim. 2005, n° 222 ; AJP 2005, p. 453, obs. Saas ; Dr. pĂ©n. 2005, comm. 168, note M. VĂ©ron la Cour de cassation rappelle dans cet arrĂȘt que l'absence de contestation d'une dĂ©cision de classement sans suite ne prouve PAS l'existence du dĂ©lit de dĂ©nonciation calomnieuse, et qu'il appartenait Ă  la juridiction saisie de poursuites pour dĂ©nonciation calomnieuse d'apprĂ©cier la pertinence des accusations lorsque les faits dĂ©noncĂ©s n'ont donnĂ© lieu Ă  aucune poursuite pĂ©nale. 4 En cas de non-lieu, d'acquittement ou de relaxe, la dĂ©cision des juges devra prĂ©ciser que le fait dĂ©noncĂ© n'a jamais existĂ©, pour que le dĂ©nonciateur puisse ĂȘtre condamnĂ© en pratique c'est cas de dĂ©cisions prises au bĂ©nĂ©fice du doute ou pour insuffisance de charge, il faudra de mĂȘme que ces dĂ©cisions prĂ©cisent expressĂ©ment que "le fait dĂ©noncĂ© n'a pas Ă©tĂ© commis", sinon il sera impossible de faire condamner le calomniateur Explication sur cette Ă©volution lĂ©gislative trĂšs rĂ©cente, qui diminue trĂšs gravement les droits des parents calomniĂ©s depuis la loi du 9 juillet 2010, la dĂ©finition du dĂ©lit de dĂ©nonciation calomnieuse est modifiĂ©e et permet dĂ©sormais une quasi-impunitĂ© aux parents qui profĂšrent de fausses accusations contre leur loi permet donc dĂ©sormais que des vies et des familles soient dĂ©truites sans que le "corbeau" ne puisse ĂȘtre inquiĂ©tĂ©, et qu'il en retire au contraire tous les bĂ©nĂ©fices procĂ©duraux possibles. En effet, le nouvel article 226-10 du Code PĂ©nal dĂ©finissant la dĂ©nonciation calomnieuse, comporte deux modifications presque invisibles, mais qui rendent trĂšs difficile la possibilitĂ© de faire sanctionner une personne ayant profĂ©rĂ© de fausses accusations Il y a deux modifications, presque invisibles - une simple virgule a Ă©tĂ© ajoutĂ©e aprĂšs "non-lieu". Cette virgule modifie tout. Cf explications dĂ©taillĂ©es sur le site "Paroles de Juges" ICI - l'expression ancienne que la rĂ©alitĂ© du fait n'est pas Ă©tablie » devient que le fait n'a pas Ă©tĂ© commis »Les consĂ©quences de ces modifications d'apparences anodines modifient totalement la possibilitĂ© de faire sanctionner un accusateur de mauvaise foi pour dĂ©nonciation calomnieuse- l'ajout de cette simple virgule par la nouvelle loi, implique que dĂ©sormais il faudra aussi bien pour les dĂ©cisions de non-lieu, d'acquittement ou de relaxe, que les juges prĂ©cisent dans leur dĂ©cision que le fait dĂ©noncĂ© n'a jamais existĂ©, pour que le dĂ©nonciateur puisse ĂȘtre condamnĂ© en pratique c'est rarissime ou impossible - les dĂ©cisions prises au bĂ©nĂ©fice du doute ou pour insuffisance de charge, si elles ne prĂ©cisent pas expressĂ©ment que "le fait dĂ©noncĂ© n'a pas Ă©tĂ© commis" ne permettront plus de faire condamner les calomniateurs, ces dĂ©cisions n'Ă©tant plus susceptibles d’engendrer la prĂ©somption de faussetĂ© du fait en pratique il est trĂšs rare et difficile pour les juges, voire impossible, d'affirmer qu'un fait n'a pas eu lieu il est en effet presque impossible d'apporter une preuve nĂ©gative. Donc les accusateurs de mauvaise foi ne seront en pratique presque plus jamais condamnĂ©s alors mĂȘme que leur fausse accusation aura complĂštement dĂ©truit la vie de la personne effet, en matiĂšre familiale, les fausses accusations sont trĂšs souvent le fait de personnes fort averties, qui connaissent trĂšs bien les "failles" du systĂšme, et qui sont bien conseillĂ©es. Ces personnes savent trĂšs bien comment agir pour nuire Ă  leur ex conjoint, et sont prĂȘts Ă  utiliser tous les stratagĂšmes pour Ă©liminer leurs ex conjoints. Il leur sera donc dĂ©sormais encore plus facile d'accuser faussement, car depuis la nouvelle loi du 9/07/2010 il sera pratiquement impossible aux personnes injustement calomniĂ©es de les faire condamner. Et en vertu du principe d'application immĂ©diate de la loi pĂ©nale plus douce, cette nouvelle dĂ©finition du dĂ©lit de dĂ©nonciation calomnieuse s'appliquera dĂšs maintenant, mĂȘme pour des actions en dĂ©nonciation calomnieuse engagĂ©es avant l'entrĂ©e en vigueur de la loi. Pour illustration, la chambre criminelle de la Cour de cassation a rendu un arrĂȘt le 14 septembre 2010, N° de pourvoi 10-80718, dont il ressort" LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, a rendu l'arrĂȘt suivant Statuant sur le pourvoi formĂ© par - M. Jean X...,contre l'arrĂȘt de la cour d'appel de CHAMBÉRY, chambre correctionnelle, en date du 21 octobre 2009, qui, dans la procĂ©dure suivie contre lui du chef de dĂ©nonciation calomnieuse, a prononcĂ© sur les intĂ©rĂȘts civils ; Vu le mĂ©moire produit ; Sur le moyen d'annulation relevĂ© d'office, pris de l'entrĂ©e en vigueur de la loi du 9 juillet 2010 modifiant notamment le deuxiĂšme alinĂ©a de l'article 226-10 du code pĂ©nal ; Vu ledit texte, ensemble l'article 112-1 du code pĂ©nal ; Attendu que les dispositions d'une loi nouvelle s'appliquent aux infractions commises avant leur entrĂ©e en vigueur et n'ayant pas donnĂ© lieu Ă  une condamnation passĂ©e en force de chose jugĂ©e, lorsqu'elles sont moins sĂ©vĂšres que les dispositions anciennes ; Attendu que, pour dire constituĂ© le dĂ©lit de dĂ©nonciation calomnieuse, l'arrĂȘt relĂšve que ce dĂ©lit suppose, en premier lieu, que les faits dĂ©noncĂ©s aient Ă©tĂ© prĂ©alablement dĂ©clarĂ©s faux par l'autoritĂ© compĂ©tente ; que les juges ajoutent, reprenant les termes de l'article 226-10 du code pĂ©nal, alors en vigueur, qu'en l'espĂšce, la faussetĂ© des faits dĂ©noncĂ©s par le prĂ©venu rĂ©sulte de l'arrĂȘt de la chambre de l'instruction, devenu dĂ©finitif, qui a dĂ©clarĂ© que la rĂ©alitĂ© des infractions dĂ©noncĂ©es n'Ă©tait pas Ă©tablie ; Mais attendu que l'article 226-10, alinĂ©a 2, du code pĂ©nal, issu de l'article 16 de la loi du 9 juillet 2010, immĂ©diatement applicable, dispose, dĂ©sormais, que la faussetĂ© du fait dĂ©noncĂ© rĂ©sulte nĂ©cessairement de la dĂ©cision, devenue dĂ©finitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu, dĂ©clarant que le fait n'a pas Ă©tĂ© commis ou que celui-ci n'est pas imputable Ă  la personne dĂ©noncĂ©e ; Qu'il y a lieu de procĂ©der Ă  un nouvel examen de l'affaire au regard de ces dispositions plus favorables en ce qu'elles restreignent l'Ă©tendue de la prĂ©somption de faussetĂ© du fait dĂ©noncĂ© Par ces motifs, et sans qu'il y ait lieu d'examiner le moyen de cassation proposĂ© ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrĂȘt susvisĂ© de la cour d'appel de ChambĂ©ry, en date du 21 octobre 2009, et pour qu'il soit Ă  nouveau jugĂ©, conformĂ©ment Ă  la loi, RENVOIE la cause et les parties devant la cour d'appel de Grenoble, Ă  ce dĂ©signĂ©e par dĂ©libĂ©ration spĂ©ciale prise en chambre du conseil ; ORDONNE l'impression du prĂ©sent arrĂȘt, sa transcription sur les registres du greffe de la cour d'appel de ChambĂ©ry et sa mention en marge ou Ă  la suite de l'arrĂȘt annulĂ© ; Ainsi jugĂ© et prononcĂ© par la Cour de cassation, chambre criminelle, en son audience publique, les jour, mois et an que dessus" En conclusion, cette nouvelle loi permet dĂ©sormais que des vies et des familles de personnes innocentes, injustement accusĂ©es, soient dĂ©truites sans que le dĂ©nonciateur qui a savamment calculĂ© sa fausse accusation ne puisse ĂȘtre inquiĂ©tĂ©. Au contraire ce dĂ©nonciateur retirera tous les bĂ©nĂ©fices procĂ©duraux possibles puisque la justice familiale, par "principe de prĂ©caution" "devenu par effet pervers "principe d'Ă©limination", supprimera trĂšs souvent les liens entre la personne injustement accusĂ©e et ses enfants. Le parent injustement calomniĂ©, le temps de prouver qu'il est innocent, aura perdu presque tous contacts avec ses enfants, aura Ă©tĂ© pĂ©nalement poursuivi, aura du se justifier pendant les mois ou annĂ©es que durera la procĂ©dure, aura du payer des honoraires Ă©levĂ©s pour se dĂ©fendre. Et au final, ce parent innocent obtiendra juste d'avoir fait reconnaitre son innocence, mais il ne pourra plus faire condamner l'accusateur malveillant Ă  l'origine de ce dĂ©sastre humain. On peut donc dĂ©celer comme effet pervers de cette modification lĂ©gislative une incitation Ă  la multiplication de fausses accusations contre les ex-conjoints, car dĂ©sormais dans la pratique le calomniateur bien conseillĂ© n'encourra presque aucun risque pĂ©nal et pourra accuser faussement en toute impunitĂ©. L'action pour dĂ©nonciation de dĂ©lit imaginaire Le dĂ©lit de dĂ©nonciation imaginaire si votre ex vous harcĂšle de plaintes infondĂ©es, imaginaires, qui obligent la police Ă  faire des recherches, alors rappelez Ă  la police, et mĂȘme au Procureur de la RĂ©publique, qu'ils peuvent poursuivre Mme qui les dĂ©range pour rien, pour dĂ©nonciation d'un dĂ©lit imaginaire Article 434-26 Code PĂ©nal LIEN SUR SUR LEGIFRANCE "Le fait de dĂ©noncer mensongĂšrement Ă  l'autoritĂ© judiciaire ou administrative des faits constitutifs d'un crime ou d'un dĂ©lit qui ont exposĂ© les autoritĂ©s judiciaires Ă  d'inutiles recherches est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende." Il ne s'agit pas d'une plainte Ă  proprement parler, puisque seul le parquet le Procureur de la RĂ©publique peut dĂ©cider d'engager cette action, mais rien ne vous empĂȘche de suggĂ©rer cette action au parquet lorsque les moyens financiers et humains de la Justice ont Ă©tĂ© inutilement mobilisĂ©s. Les actions pour dĂ©nonciation tĂ©mĂ©raire lorsque la mauvaise foi du "menteur" sera difficile Ă  Ă©tablir et qu'en consĂ©quence on a peu de chance d'obtenir gain de cause avec la plainte classique pour dĂ©nonciation calomnieuse, il vaut mieux alors utiliser les actions en "dĂ©nonciation tĂ©mĂ©raire". Le fondement juridique de ces actions repose soit sur l'art. 91 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, soit sur une action complĂštement civile. L'idĂ©e est la mĂȘme et au final on peut obtenir d'importants dommages intĂ©rĂȘts de la part du dĂ©nonciateur, ce qui le calmera bien plus surement qu'une peine de prison avec sursis. Cour de Cassation la tĂ©mĂ©ritĂ© d'une plainte ou d'une dĂ©nonciation, dont les Ă©lĂ©ments constitutifs sont distincts du dĂ©lit de dĂ©nonciation calomnieuse prĂ©vu par l'article 226-10 du code pĂ©nal, est Ă  elle seule susceptible d'engager la responsabilitĂ© de son auteur ». En effet, le principe est admis que, en application des art. 1382 et 1383 du code civil, la faute mĂȘme lĂ©gĂšre engage la responsabilitĂ© de son Ces deux actions sont de nature civile mĂȘme si une d'entre elles est dĂ©finie dans le code de procĂ©dure pĂ©nale et s'exerce devant le Tribunal correctionnel, et sont fondĂ©es sur les articles 1382 et 1383 du code civil. Ces actions tendent Ă  obtenir la condamnation du dĂ©nonciateur Ă  des dommages-intĂ©rĂȘts, et Ă©ventuellement la publication du La victime d'une dĂ©nonciation abusive dispose ainsi d'une option entre ces deux actions - entre l'action civile exercĂ©e devant la juridiction civile conformĂ©ment au droit commun des art. 1382 et 1383 du Code civil - et une action spĂ©cifique de nature civile mais qui s'exerce par voie de citation devant le Tribunal correctionnel, et qui est prĂ©vue par l'article 91 du code de procĂ©dure pĂ©nale, au terme duquel " Quand, aprĂšs une information ouverte sur constitution de partie civile, une dĂ©cision de non-lieu a Ă©tĂ© rendue, la personne mise en examen et toutes personnes visĂ©es dans la plainte, et sans prĂ©judice d'une poursuite pour dĂ©nonciation calomnieuse, peuvent, si elles n'usent de la voie civile, demander des dommages-intĂ©rĂȘts au plaignant dans les formes indiquĂ©es ci-aprĂšs. L'action en dommages-intĂ©rĂȘts doit ĂȘtre introduite dans les trois mois du jour oĂč l'ordonnance de non-lieu est devenue dĂ©finitive. Elle est portĂ©e par voie de citation devant le tribunal correctionnel oĂč l'affaire a Ă©tĂ© instruite. Ce tribunal est immĂ©diatement saisi du dossier de l'information terminĂ©e par une ordonnance de non-lieu, en vue de sa communication aux parties. Les dĂ©bats ont lieu en chambre du conseil les parties, ou leurs conseils, et le ministĂšre public sont entendus. Le jugement est rendu en audience publique. En cas de condamnation, le tribunal peut ordonner la publication intĂ©grale ou par extraits de son jugement dans un ou plusieurs journaux qu'il dĂ©signe, aux frais du condamnĂ©. Il fixe le coĂ»t maximum de chaque insertion. L'opposition et l'appel sont recevables dans les dĂ©lais de droit commun en matiĂšre correctionnelle. L'appel est portĂ© devant la chambre des appels correctionnels statuant dans les mĂȘmes formes que le tribunal. L'arrĂȘt de la cour d'appel peut ĂȘtre dĂ©fĂ©rĂ© Ă  la Cour de cassation comme en matiĂšre pĂ©nale. Lorsqu'une dĂ©cision dĂ©finitive rendue en application de l'article 177-2 a dĂ©clarĂ© que la constitution de partie civile Ă©tait abusive ou dilatoire, cette dĂ©cision s'impose au tribunal correctionnel saisi dans les conditions prĂ©vues aux alinĂ©as prĂ©cĂ©dents". A noter que l'action prĂ©vue par l'art. 91 du CPP a elle aussi pour cause juridique, la faute des articles 1382 et 1383 du code civil. Mais les deux actions ne peuvent ĂȘtre successivement exercĂ©es. Cependant la victime qui n'a pas agi dans le dĂ©lai de trois mois prĂ©vu par l'article 91 du CPP, pourra engager l'action civile selon la procĂ©dure de droit commun devant la juridiction civile. 3 Cumul possible entre les actions "en dĂ©nonciation tĂ©mĂ©raire" et l'action en dĂ©nonciation calomnieuse de l'art. 226-10 du Code PĂ©nal L'action de l'article 91 du code de procĂ©dure pĂ©nale est ouverte Ă  la victime sans prĂ©judice d'une poursuite pour dĂ©nonciation calomnieuse ». Donc la victime d'une dĂ©nonciation abusive peut Ă  la fois - exercer l'action de l'article 91 - et aussi dĂ©poser plainte pour dĂ©nonciation calomnieuse. Cette dualitĂ© d'actions envisageables est possible car ces deux actions ont une cause diffĂ©rente - l'action en dĂ©nonciation calomnieuse se fonde sur un dĂ©lit pĂ©nal dont la dĂ©finition impose de dĂ©montrer que le dĂ©nonciateur a agi de mauvaise foi, en connaissant la faussetĂ© des faits qu'il imputait Ă  la personne, - alors que les actions en dĂ©nonciation tĂ©mĂ©raire sont fondĂ©es sur les articles 1382 et 1383 du code civil et sur la notion de faute simple. Et la faute peut ĂȘtre Ă©tablie plus simplement, en montrant que la plainte a Ă©tĂ© portĂ©e "tĂ©mĂ©rairement", c'est Ă  dire avec lĂ©gĂšretĂ©, sans vĂ©rification suffisante Illustration en jurisprudence Crim. 26 fĂ©vr. 1953, D. J. C. P. 1954. II. 7983, note Chambon, Rev. science crim. 1953. 675, Chron. Patin ; 12 fĂ©vr. 1958, Bull. crim., no 151.
Cest en phase avec ce que dit le sophrologue (c'est dĂ©jĂ  ça ;-)! ), qui m'aide Ă  mettre en lumiĂšre le fait que c'est le chemin qui est important, et pas forcĂ©ment le but: Ă  long terme, nous seront tous morts de toutes façons. L'important est donc de bien vivre notre vie, notre chemin. CulpabilitĂ© hĂ©ritĂ©e, peut-ĂȘtre.
Les 5 paroles de chanson de Leïla Ad Chansons les plus populaires de Leïla Ad selon nombre de visites paroletraductions 1A Qui La FauteFrançais 2LaisseFrançaisLeila AD 3La Bague Au DoigtFrançaisYoubig - Leila AD 4BombeFrançaisLeila AD 5ProblÚmesFrançaisLeila AD Tous les titres triés par ordre alphabétique 1
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