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Votrelivre sâouvre sur une scĂšne dĂ©cisive. Vous ĂȘtes isolĂ© dans une bibliothĂšque du lycĂ©e militaire du PrytanĂ©e dans la Sarthe oĂč vous ĂȘtes pensionnaire Ă 15 ans. Vous dĂ©couvrez une image parcellaire de Judith dĂ©capitant Holopherne (1600) du Caravage centrĂ©e sur le visage Ă lâĂ©rotique Ă©blouissante de la jeune femme.
Ă Qui la Faute ? est un poĂšme de Victor Hugo 1802 â 1885 qui fait partie dâun recueil publiĂ© en 1872, intitulĂ© LâAnnĂ©e Terrible. Cette annĂ©e terrible, câest bien sĂ»r 1870, marquĂ©e par la guerre entre la France et la Prusse. Le conflit tourne Ă la faveur des Prusses lors de la terrible bataille de Sedan Ă lâissue de laquelle NapolĂ©on III, fait prisonnier, est contraint Ă lâ 26 janvier 1871, lâarmistice franco-allemand est conclu, vĂ©cu comme une humiliation par la plupart des Français. Pour les Parisiens, qui ont participĂ© eux-mĂȘmes aux combats, cette dĂ©faite nâest pas supportable. Le 18 mars, le peuple se soulĂšve, rejoint par une partie de la Garde nationale. Paris est aux mains des 72 jours dâĂ©chauffourĂ©es, Adolphe Thiers, tout juste Ă©lu prĂ©sident de la IIIe RĂ©publique naissante, envoie les troupes versaillaises pour rĂ©primer le conflit dans le sang. Câest la Semaine sanglante entre 6 000 et 30 000 Français, selon les sources, sont tuĂ©s au cours des combats ou fusillĂ©s Ă lâissue de procĂšs que lâarmĂ©e libĂšre la capitale, les rĂ©voltĂ©s mettent le feu au palais des Tuileries. Câest bien sĂ»r le symbole de la monarchie française et lâancien lieu de pouvoir de NapolĂ©on III qui est visĂ©. Le chĂąteau part en fumĂ©e, et avec lui sa bibliothĂšque composĂ©e de plus de 80 000 ouvragesâŠDe quoi donner lâinspiration Ă Victor Hugo. â Tu viens dâincendier la BibliothĂšque ?â Oui. Jâai mis le feu lĂ .â Mais câest un crime inouĂŻ !Crime commis par toi contre toi-mĂȘme, infĂąme !Mais tu viens de tuer le rayon de ton Ăąme !Câest ton propre flambeau que tu viens de souffler !Ce que ta rage impie et folle ose brĂ»ler,Câest ton bien, ton trĂ©sor, ta dot, ton hĂ©ritage !Le livre, hostile au maĂźtre, est Ă ton livre a toujours pris fait et cause pour bibliothĂšque est un acte de foiDes gĂ©nĂ©rations tĂ©nĂ©breuses encoreQui rendent dans la nuit tĂ©moignage Ă lâ ! dans ce vĂ©nĂ©rable amas des vĂ©ritĂ©s,Dans ces chefs-dâoeuvre pleins de foudre et de clartĂ©s,Dans ce tombeau des temps devenu rĂ©pertoire,Dans les siĂšcles, dans lâhomme antique, dans lâhistoire,Dans le passĂ©, leçon quâĂ©pelle lâavenir,Dans ce qui commença pour ne jamais finir,Dans les poĂštes ! quoi, dans ce gouffre des bibles,Dans le divin monceau des Eschyles terribles,Des HomĂšres, des Jobs, debout sur lâhorizon,Dans MoliĂšre, Voltaire et Kant, dans la raison,Tu jettes, misĂ©rable, une torche enflammĂ©e !De tout lâesprit humain tu fais de la fumĂ©e !As-tu donc oubliĂ© que ton libĂ©rateur,Câest le livre ? Le livre est lĂ sur la hauteur ;Il luit ; parce quâil brille et quâil les illumine,Il dĂ©truit lâĂ©chafaud, la guerre, la famineIl parle, plus dâesclave et plus de un livre. Platon, Milton, ces prophĂštes, Dante, ou Shakespeare, ou CorneilleLâĂąme immense quâils ont en eux, en toi sâĂ©veille ;Ăbloui, tu te sens le mĂȘme homme quâeux tous ;Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croĂźtre,Ils tâenseignent ainsi que lâaube Ă©claire un cloĂźtreĂ mesure quâil plonge en ton coeur plus avant,Leur chaud rayon tâapaise et te fait plus vivant ;Ton Ăąme interrogĂ©e est prĂȘte Ă leur rĂ©pondre ;Tu te reconnais bon, puis meilleur ; tu sens fondre,Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,Le mal, les prĂ©jugĂ©s, les rois, les empereurs !Car la science en lâhomme arrive la vient la libertĂ©. Toute cette lumiĂšre,Câest Ă toi, comprends donc, et câest toi qui lâĂ©teins !Les buts rĂȘvĂ©s par toi sont par le livre livre en ta pensĂ©e entre, il dĂ©fait en elleLes liens que lâerreur Ă la vĂ©ritĂ© mĂȘle,Car toute conscience est un noeud est ton mĂ©decin, ton guide, ton haine, il la guĂ©rit ; ta dĂ©mence, il te lâ ce que tu perds, hĂ©las, et par ta faute !Le livre est ta richesse Ă toi ! câest le savoir,Le droit, la vĂ©ritĂ©, la vertu, le devoir,Le progrĂšs, la raison dissipant tout tu dĂ©truis cela, toi !â Je ne sais pas Hugo, Ă qui la faute ?, LâAnnĂ©e terrible, 1872Une bibliothĂšque qui part en fumĂ©e ! TragĂ©die culturelle, Ă©videmment ! Victor Hugo oublie peut-ĂȘtre un peu vite que la bibliothĂšque nâĂ©tait pas la cible privilĂ©giĂ©e par les insurgĂ©s mais un dommage collatĂ©ral » câest bien le palais des Tuileries dans son ensemble, en tant que symbole du pouvoir royal â et donc dâoppression du peuple â qui est visĂ©. Nâoublions pas que, dans le mĂȘme temps, la troupe tue entre 6 000 et 30 000 insurgĂ©s selon les sources et fait plus de 40 000 prisonniers !Article de presse â journal Le Gaulois du 25 mai 1871, au lendemain de lâincendieCe geste symbolique de destruction de la culture est Ă©videmment regrettable. Ă la fin du XIXe siĂšcle, nombre de Français sont illettrĂ©s ou analphabĂštes. Dans ce contexte, toute la rhĂ©torique du poĂšte tombe Ă plat dans le dernier vers⊠Je ne sais pas lire » lui rĂ©pond son interlocuteur Ă lâissue son brillant plaidoyer comment peut-il dĂšs lors comprendre lâimportance symbolique des livres ?Le titre du poĂšme nous montre que Victor Hugo nâen veut pas spĂ©cifiquement aux incendiaires. Ă qui la faute ? Ă de pauvres gens qui se battent pour vivre dĂ©cemment ? Ou Ă lâĂtat qui organise la mise Ă lâĂ©cart sociale et culturelle de toute une partie de la population ?Sâil ne soutient pas du tout la Commune, un mouvement qui ne mĂšne Ă rien selon lui, il se montre aussi trĂšs critique envers le prĂ©sident Adolphe Thiers Thiers, en voulant reprendre les canons de Belleville, a Ă©tĂ© fin lĂ oĂč il fallait ĂȘtre profond. Il a jetĂ© lâĂ©tincelle sur la poudriĂšre. Thiers, câest lâĂ©tourderie prĂ©mĂ©ditĂ©eVictor Hugo, journal personnelAjout du 31/03/2019 en pleine rĂ©volte des Gilets Jaunes, la Commune de Paris revĂȘt bien sĂ»r un Ă©cho particulier. Le parallĂšle avec les Ă©vĂ©nements de 1871 est savoureux ! Ce nâest plus lâincendie dâune bibliothĂšque mais celui du Fouquetâs, une brasserie luxueuse des Champs-ĂlysĂ©es, qui scandalise la classe politique et une bonne partie des intellectuels du pays. Fouquetâs et bibliothĂšque des Tuileries, mĂȘme combat ? Les deux Ă©tablissements semblent en tout cas possĂ©der la mĂȘme force symbolique celle de deux France qui ne se comprennent plus et qui se mĂ©prisent mutuellement. Dans les deux cas, lâincendie est utilisĂ© par les mĂ©dias et la classe politique pour dĂ©crĂ©dibiliser le camp des insurgĂ©s ». Victor Hugo aurait-il Ă©crit â Tu viens dâincendier le Fouquetâs ?â Oui. Jâai mis le feu lĂ .â Mais câest un crime inouĂŻ !Crime commis par toi contre toi-mĂȘme, infĂąme !Rien nâest moins sĂ»r ! Ă chaque Ă©poque les symboles quâelle mĂ©rite. Vous avez aimĂ© cet article ? Alors j'ai besoin de vous ! Vous pouvez soutenir le blog sur Tipeee. Un beau geste, facile Ă faire, et qui permettra Ă EtaleTaCulture de garder son indĂ©pendance et d'assurer sa survie...
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La plainte pĂ©nale en dĂ©nonciation calomnieuse C'est le principe du boomerang votre ex vous a accusĂ© mensongĂšrement des pires choses une fois que vous serez acquittĂ©, relaxĂ©, bĂ©nĂ©ficiaire d'un non lieu ou mĂȘme d'un classement sans suite des poursuites menĂ©es contre vous, vous pourrez Ă votre tour poursuivre celui ou celle qui vous avait accusĂ© abusivement. A savoir que vous pouvez mĂȘme avoir intĂ©rĂȘt, pour dĂ©fendre votre probitĂ© et ne pas subir pendant de longs mois une position d'accusĂ© sans rien faire, Ă dĂ©poser immĂ©diatement la plainte en dĂ©nonciation calomnieuse, dĂšs que vous avez connaissance d'ĂȘtre objet d'une plainte. Mais l'instruction de votre plainte ne se fera que lorsque la plainte calomnieuse dĂ©posĂ©e contre vous sera instruite et jugĂ©e. L'avantage de dĂ©poser immĂ©diatement une plainte pour dĂ©nonciation calomnieuse consiste Ă rééquilibrer la situation chaque fois que votre ex tentera de tirer partie de sa fausse accusation en se victimisant et en vous accusant devant la juridiction familiale, vous pourrez rĂ©pondre en affirmant que sa plainte est diffamatoire et que vous avez vous mĂȘme dĂ©posĂ© plainte Ă son encontre pour dĂ©nonciation calomnieuse. I Textes de loi applicables ancienne et nouvelle rĂ©daction du dĂ©lit de dĂ©nonciation calomnieuse, issue de la loi du 9 juillet 2010 "Ancien" article 226-10 Code PĂ©nal version antĂ©rieure Ă la modification lĂ©gislative du 9 juillet 2010, voir la nouvelle rĂ©daction de cet article et les consĂ©quences ci dessous le lire dans LĂ©gifrance ICI " La dĂ©nonciation, effectuĂ©e par tout moyen et dirigĂ©e contre une personne dĂ©terminĂ©e, d'un fait qui est de nature Ă entraĂźner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu'elle est adressĂ©e soit Ă un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit Ă une autoritĂ© ayant le pouvoir d'y donner suite ou de saisir l'autoritĂ© compĂ©tente, soit aux supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques ou Ă l'employeur de la personne dĂ©noncĂ©e, est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. La faussetĂ© du fait dĂ©noncĂ© rĂ©sulte nĂ©cessairement de la dĂ©cision, devenue dĂ©finitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu dĂ©clarant que la rĂ©alitĂ© du fait n'est pas Ă©tablie ou que celui-ci n'est pas imputable Ă la personne dĂ©noncĂ©e. En tout autre cas, le tribunal saisi des poursuites contre le dĂ©nonciateur apprĂ©cie la pertinence des accusations portĂ©es par celui-ci". "Nouvel" Article 226-10 du Code PĂ©nal, ModifiĂ© par la LOI n°2010-769 du 9 juillet 2010 - art. 16 le lire dans LĂ©gifrance ICI " La dĂ©nonciation, effectuĂ©e par tout moyen et dirigĂ©e contre une personne dĂ©terminĂ©e, d'un fait qui est de nature Ă entraĂźner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu'elle est adressĂ©e soit Ă un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit Ă une autoritĂ© ayant le pouvoir d'y donner suite ou de saisir l'autoritĂ© compĂ©tente, soit aux supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques ou Ă l'employeur de la personne dĂ©noncĂ©e, est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 45000 euros d' faussetĂ© du fait dĂ©noncĂ© rĂ©sulte nĂ©cessairement de la dĂ©cision, devenue dĂ©finitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu, dĂ©clarant que le fait n'a pas Ă©tĂ© commis ou que celui-ci n'est pas imputable Ă la personne tout autre cas, le tribunal saisi des poursuites contre le dĂ©nonciateur apprĂ©cie la pertinence des accusations portĂ©es par celui-ci." Article 226-11 Code PĂ©nalLorsque le fait dĂ©noncĂ© a donnĂ© lieu Ă des poursuites pĂ©nales, il ne peut ĂȘtre statuĂ© sur les poursuites exercĂ©es contre l'auteur de la dĂ©nonciation qu'aprĂšs la dĂ©cision mettant dĂ©finitivement fin Ă la procĂ©dure concernant le fait dĂ©noncĂ©. II PrĂ©cisions pour que la plainte en dĂ©nonciation calomnieuse aboutisse il faut rĂ©unir les critĂšres suivants 1 Montrer que votre adversaire Ă©tait de mauvaise foi quand il a dĂ©posĂ© sa plainte c'est Ă dire montrer qu'il savait que son accusation Ă©tait fausse ou exagĂ©rĂ©e, ce qui caractĂ©rise son "intention frauduleuse" . La mauvaise foi est donc caractĂ©risĂ©e par le fait que le dĂ©nonciateur ne pouvait ignorer qu'il mentait en vous accusant. Souvent votre adversaire se dĂ©fendra en disant avoir fait la dĂ©nonciation sans savoir que ce qu'il disait Ă©tait faux. C'est pourquoi il est important de montrer que - soit le "calomniateur" vous a imputĂ© des faits qu'il savait faux, - soit il a Ă©voquĂ© des faits exacts, mais avec intention de nuire, pour faire croire Ă un "caractĂšre dĂ©lictueux" des faits, qu'il savait ne pas exister - soit il a en a "rajoutĂ©" il a "brodĂ©" pour que la dĂ©nonciation qu'il a faite, de faits matĂ©riellement exacts Ă la base, passe pour plus "choquante" et dĂ©lictuelle, pour que vous soyez Ă tout prix sanctionnĂ© - Par contre s'il est de bonne foi, pas de dĂ©lit par exemple, il pouvait rĂ©ellement croire Ă l'existence des faits dĂ©noncĂ©s , ou "pour des motifs raisonnables, sans mĂ©chancetĂ©, ni dessein de nuire", il a donnĂ© une fausse qualification Ă des faits vrais en eux-mĂȘmes. 2 En ce qui concerne les faits calomnieux que l'on vous impute - soit c'est totalement faux et lĂ vous pouvez contre dĂ©poser plainte pour dĂ©nonciation calomnieuse - soit c'est "partiellement" vrai, mais dĂ©naturĂ©, prĂ©sentĂ© sous des apparences mensongĂšres, en y ajoutant des circonstances inexactes de nature Ă faire croire que vous ĂȘtes punissable dans ce cas aussi vous pouvez dĂ©poser plainte pour dĂ©nonciation calomnieuse - si les faits Ă©taient vrais, vous ne pouvez pas invoquer qu'il y ait eu dĂ©nonciation calomnieuse 3 Vous pouvez immĂ©diatement dĂ©poser plainte en dĂ©nonciation calomnieuse, mais avant que votre plainte ne soit instruite, il faudra attendre que la dĂ©nonciation initiale soit jugĂ©e infondĂ©e, c'est Ă dire qu'elle se termine par a un arrĂȘt ou jugement de relaxe de la cour d'appel ou du tribunal correctionnel, b un arrĂȘt ou une ordonnance de non-lieu que l'auteur de la plainte qui a abouti Ă un non-lieu se soit ou non constituĂ© partie civile ne change rien Cass Crim. 2 mai 1967, Bull. crim, n 142 et noter que mĂȘme si le non lieu a Ă©tĂ© rendu au bĂ©nĂ©fice du doute, la plainte en dĂ©nonciation calomnieuse est fondĂ©e. Certains tribunaux avaient dĂ©cidĂ© que la faussetĂ© des faits dĂ©noncĂ©s ne pouvait rĂ©sulter d'une ordonnance de non-lieu ou d'une dĂ©cision rendue au bĂ©nĂ©fice du doute. MAIS ces dĂ©cisions ne sont pas significatives et ont Ă©tĂ© dĂ©savouĂ©es par la Cour de cassation, car le lĂ©gislateur n'a fait aucune distinction suivant les motifs de relaxe. La Jurisprudence applicable - Cass. crim., 20 fĂ©vr. 1996 Juris-Data n° 1996-001300 ; Bull. crim. 1996, n° 80 ; JCP G 1996, IV, 1228 ; Rev. sc. crim. 1996, p. 653, obs. Y. Mayaud la Cour de cassation affirme, en application de l'art. 226-10 al 2, que "la faussetĂ© des faits dĂ©noncĂ©s rĂ©sulte nĂ©cessairement d'une dĂ©cision de relaxe devenue dĂ©finitive", fĂ»t-elle rendue comme en l'espĂšce "au bĂ©nĂ©fice du doute" . - Cass. crim., 16 nov. 1993 Juris-Data n° 1993-704987 ; Bull. crim. 1993, n° 340 ; Rev. sc. crim. 1994, p. 559, obs. G. Levasseur la Cour de cassation casse un arrĂȘt qui Ă©nonçait que la faussetĂ© des faits dĂ©noncĂ©s n'Ă©tait pas Ă©tablie lorsqu'une dĂ©cision de relaxe Ă©tait intervenue au bĂ©nĂ©fice du doute, la juridiction correctionnelle saisie de la poursuite en dĂ©nonciation calomnieuse Ă la suite d'une telle dĂ©cision Ă©tant "sans qualitĂ© pour dĂ©clarer la vĂ©ritĂ© ou la faussetĂ© des faits dĂ©noncĂ©s". c les classements sans suite du parquet Ă©taient admis aussi dans l'ancienne rĂ©daction du code pĂ©nal, et ils peuvent toujours ĂȘtre admis comme permettant des poursuites en dĂ©nonciation calomnieuse, mĂȘme si n'est plus expressĂ©ment prĂ©cisĂ© dans l'article actuel. En effet, L'article 226-10 du Code PĂ©nal dernier alinĂ©a impose dĂ©sormais en cas de classement sans suite que " le tribunal saisi des poursuites contre le dĂ©nonciateur apprĂ©cie la pertinence des accusations portĂ©es par celui-ci". C'est donc au Tribunal saisi de la plainte en dĂ©nonciation calomnieuse de "reprendre le dossier depuis le dĂ©but" et d'apprĂ©cier la faussetĂ© du fait dĂ©noncĂ© en cas de classement sans suite. Et la chambre criminelle de la Cour de cassation a adoptĂ© cette position du lĂ©gislateur dans trois arrĂȘts - Cass. crim., 19 oct. 1999 Bull. crim. 1999, n° 222 ; Rev. sc. crim. 2000, p. 399, obs. Y. Mayaud cet arrĂȘt confirme, en application de l'article 226-10 al 3, la jurisprudence antĂ©rieure qui posait le principe d'une apprĂ©ciation directe par le tribunal appelĂ© Ă se prononcer sur les poursuites contre le dĂ©nonciateur, en cas d'amnistie, de prescription ou de dĂ©cĂšs - Cass. crim., 30 mai 2000 Juris-Data n° 2000-002882 ; Bull. crim. 2000, n° 205 dans cet arrĂȘt la Cour de cassation vĂ©rifie si les juges du fond ont apprĂ©ciĂ© par eux-mĂȘmes la pertinence des accusations portĂ©es par les dĂ©nonciateurs, sinon il y a motif de cassation ; - Cass. crim., 13 sept. 2005 Juris-Data n° 2005-030051 ; Bull. crim. 2005, n° 222 ; AJP 2005, p. 453, obs. Saas ; Dr. pĂ©n. 2005, comm. 168, note M. VĂ©ron la Cour de cassation rappelle dans cet arrĂȘt que l'absence de contestation d'une dĂ©cision de classement sans suite ne prouve PAS l'existence du dĂ©lit de dĂ©nonciation calomnieuse, et qu'il appartenait Ă la juridiction saisie de poursuites pour dĂ©nonciation calomnieuse d'apprĂ©cier la pertinence des accusations lorsque les faits dĂ©noncĂ©s n'ont donnĂ© lieu Ă aucune poursuite pĂ©nale. 4 En cas de non-lieu, d'acquittement ou de relaxe, la dĂ©cision des juges devra prĂ©ciser que le fait dĂ©noncĂ© n'a jamais existĂ©, pour que le dĂ©nonciateur puisse ĂȘtre condamnĂ© en pratique c'est cas de dĂ©cisions prises au bĂ©nĂ©fice du doute ou pour insuffisance de charge, il faudra de mĂȘme que ces dĂ©cisions prĂ©cisent expressĂ©ment que "le fait dĂ©noncĂ© n'a pas Ă©tĂ© commis", sinon il sera impossible de faire condamner le calomniateur Explication sur cette Ă©volution lĂ©gislative trĂšs rĂ©cente, qui diminue trĂšs gravement les droits des parents calomniĂ©s depuis la loi du 9 juillet 2010, la dĂ©finition du dĂ©lit de dĂ©nonciation calomnieuse est modifiĂ©e et permet dĂ©sormais une quasi-impunitĂ© aux parents qui profĂšrent de fausses accusations contre leur loi permet donc dĂ©sormais que des vies et des familles soient dĂ©truites sans que le "corbeau" ne puisse ĂȘtre inquiĂ©tĂ©, et qu'il en retire au contraire tous les bĂ©nĂ©fices procĂ©duraux possibles. En effet, le nouvel article 226-10 du Code PĂ©nal dĂ©finissant la dĂ©nonciation calomnieuse, comporte deux modifications presque invisibles, mais qui rendent trĂšs difficile la possibilitĂ© de faire sanctionner une personne ayant profĂ©rĂ© de fausses accusations Il y a deux modifications, presque invisibles - une simple virgule a Ă©tĂ© ajoutĂ©e aprĂšs "non-lieu". Cette virgule modifie tout. Cf explications dĂ©taillĂ©es sur le site "Paroles de Juges" ICI - l'expression ancienne que la rĂ©alitĂ© du fait n'est pas Ă©tablie » devient que le fait n'a pas Ă©tĂ© commis »Les consĂ©quences de ces modifications d'apparences anodines modifient totalement la possibilitĂ© de faire sanctionner un accusateur de mauvaise foi pour dĂ©nonciation calomnieuse- l'ajout de cette simple virgule par la nouvelle loi, implique que dĂ©sormais il faudra aussi bien pour les dĂ©cisions de non-lieu, d'acquittement ou de relaxe, que les juges prĂ©cisent dans leur dĂ©cision que le fait dĂ©noncĂ© n'a jamais existĂ©, pour que le dĂ©nonciateur puisse ĂȘtre condamnĂ© en pratique c'est rarissime ou impossible - les dĂ©cisions prises au bĂ©nĂ©fice du doute ou pour insuffisance de charge, si elles ne prĂ©cisent pas expressĂ©ment que "le fait dĂ©noncĂ© n'a pas Ă©tĂ© commis" ne permettront plus de faire condamner les calomniateurs, ces dĂ©cisions n'Ă©tant plus susceptibles dâengendrer la prĂ©somption de faussetĂ© du fait en pratique il est trĂšs rare et difficile pour les juges, voire impossible, d'affirmer qu'un fait n'a pas eu lieu il est en effet presque impossible d'apporter une preuve nĂ©gative. Donc les accusateurs de mauvaise foi ne seront en pratique presque plus jamais condamnĂ©s alors mĂȘme que leur fausse accusation aura complĂštement dĂ©truit la vie de la personne effet, en matiĂšre familiale, les fausses accusations sont trĂšs souvent le fait de personnes fort averties, qui connaissent trĂšs bien les "failles" du systĂšme, et qui sont bien conseillĂ©es. Ces personnes savent trĂšs bien comment agir pour nuire Ă leur ex conjoint, et sont prĂȘts Ă utiliser tous les stratagĂšmes pour Ă©liminer leurs ex conjoints. Il leur sera donc dĂ©sormais encore plus facile d'accuser faussement, car depuis la nouvelle loi du 9/07/2010 il sera pratiquement impossible aux personnes injustement calomniĂ©es de les faire condamner. Et en vertu du principe d'application immĂ©diate de la loi pĂ©nale plus douce, cette nouvelle dĂ©finition du dĂ©lit de dĂ©nonciation calomnieuse s'appliquera dĂšs maintenant, mĂȘme pour des actions en dĂ©nonciation calomnieuse engagĂ©es avant l'entrĂ©e en vigueur de la loi. Pour illustration, la chambre criminelle de la Cour de cassation a rendu un arrĂȘt le 14 septembre 2010, N° de pourvoi 10-80718, dont il ressort" LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, a rendu l'arrĂȘt suivant Statuant sur le pourvoi formĂ© par - M. Jean X...,contre l'arrĂȘt de la cour d'appel de CHAMBĂRY, chambre correctionnelle, en date du 21 octobre 2009, qui, dans la procĂ©dure suivie contre lui du chef de dĂ©nonciation calomnieuse, a prononcĂ© sur les intĂ©rĂȘts civils ; Vu le mĂ©moire produit ; Sur le moyen d'annulation relevĂ© d'office, pris de l'entrĂ©e en vigueur de la loi du 9 juillet 2010 modifiant notamment le deuxiĂšme alinĂ©a de l'article 226-10 du code pĂ©nal ; Vu ledit texte, ensemble l'article 112-1 du code pĂ©nal ; Attendu que les dispositions d'une loi nouvelle s'appliquent aux infractions commises avant leur entrĂ©e en vigueur et n'ayant pas donnĂ© lieu Ă une condamnation passĂ©e en force de chose jugĂ©e, lorsqu'elles sont moins sĂ©vĂšres que les dispositions anciennes ; Attendu que, pour dire constituĂ© le dĂ©lit de dĂ©nonciation calomnieuse, l'arrĂȘt relĂšve que ce dĂ©lit suppose, en premier lieu, que les faits dĂ©noncĂ©s aient Ă©tĂ© prĂ©alablement dĂ©clarĂ©s faux par l'autoritĂ© compĂ©tente ; que les juges ajoutent, reprenant les termes de l'article 226-10 du code pĂ©nal, alors en vigueur, qu'en l'espĂšce, la faussetĂ© des faits dĂ©noncĂ©s par le prĂ©venu rĂ©sulte de l'arrĂȘt de la chambre de l'instruction, devenu dĂ©finitif, qui a dĂ©clarĂ© que la rĂ©alitĂ© des infractions dĂ©noncĂ©es n'Ă©tait pas Ă©tablie ; Mais attendu que l'article 226-10, alinĂ©a 2, du code pĂ©nal, issu de l'article 16 de la loi du 9 juillet 2010, immĂ©diatement applicable, dispose, dĂ©sormais, que la faussetĂ© du fait dĂ©noncĂ© rĂ©sulte nĂ©cessairement de la dĂ©cision, devenue dĂ©finitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu, dĂ©clarant que le fait n'a pas Ă©tĂ© commis ou que celui-ci n'est pas imputable Ă la personne dĂ©noncĂ©e ; Qu'il y a lieu de procĂ©der Ă un nouvel examen de l'affaire au regard de ces dispositions plus favorables en ce qu'elles restreignent l'Ă©tendue de la prĂ©somption de faussetĂ© du fait dĂ©noncĂ© Par ces motifs, et sans qu'il y ait lieu d'examiner le moyen de cassation proposĂ© ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrĂȘt susvisĂ© de la cour d'appel de ChambĂ©ry, en date du 21 octobre 2009, et pour qu'il soit Ă nouveau jugĂ©, conformĂ©ment Ă la loi, RENVOIE la cause et les parties devant la cour d'appel de Grenoble, Ă ce dĂ©signĂ©e par dĂ©libĂ©ration spĂ©ciale prise en chambre du conseil ; ORDONNE l'impression du prĂ©sent arrĂȘt, sa transcription sur les registres du greffe de la cour d'appel de ChambĂ©ry et sa mention en marge ou Ă la suite de l'arrĂȘt annulĂ© ; Ainsi jugĂ© et prononcĂ© par la Cour de cassation, chambre criminelle, en son audience publique, les jour, mois et an que dessus" En conclusion, cette nouvelle loi permet dĂ©sormais que des vies et des familles de personnes innocentes, injustement accusĂ©es, soient dĂ©truites sans que le dĂ©nonciateur qui a savamment calculĂ© sa fausse accusation ne puisse ĂȘtre inquiĂ©tĂ©. Au contraire ce dĂ©nonciateur retirera tous les bĂ©nĂ©fices procĂ©duraux possibles puisque la justice familiale, par "principe de prĂ©caution" "devenu par effet pervers "principe d'Ă©limination", supprimera trĂšs souvent les liens entre la personne injustement accusĂ©e et ses enfants. Le parent injustement calomniĂ©, le temps de prouver qu'il est innocent, aura perdu presque tous contacts avec ses enfants, aura Ă©tĂ© pĂ©nalement poursuivi, aura du se justifier pendant les mois ou annĂ©es que durera la procĂ©dure, aura du payer des honoraires Ă©levĂ©s pour se dĂ©fendre. Et au final, ce parent innocent obtiendra juste d'avoir fait reconnaitre son innocence, mais il ne pourra plus faire condamner l'accusateur malveillant Ă l'origine de ce dĂ©sastre humain. On peut donc dĂ©celer comme effet pervers de cette modification lĂ©gislative une incitation Ă la multiplication de fausses accusations contre les ex-conjoints, car dĂ©sormais dans la pratique le calomniateur bien conseillĂ© n'encourra presque aucun risque pĂ©nal et pourra accuser faussement en toute impunitĂ©. L'action pour dĂ©nonciation de dĂ©lit imaginaire Le dĂ©lit de dĂ©nonciation imaginaire si votre ex vous harcĂšle de plaintes infondĂ©es, imaginaires, qui obligent la police Ă faire des recherches, alors rappelez Ă la police, et mĂȘme au Procureur de la RĂ©publique, qu'ils peuvent poursuivre Mme qui les dĂ©range pour rien, pour dĂ©nonciation d'un dĂ©lit imaginaire Article 434-26 Code PĂ©nal LIEN SUR SUR LEGIFRANCE "Le fait de dĂ©noncer mensongĂšrement Ă l'autoritĂ© judiciaire ou administrative des faits constitutifs d'un crime ou d'un dĂ©lit qui ont exposĂ© les autoritĂ©s judiciaires Ă d'inutiles recherches est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende." Il ne s'agit pas d'une plainte Ă proprement parler, puisque seul le parquet le Procureur de la RĂ©publique peut dĂ©cider d'engager cette action, mais rien ne vous empĂȘche de suggĂ©rer cette action au parquet lorsque les moyens financiers et humains de la Justice ont Ă©tĂ© inutilement mobilisĂ©s. Les actions pour dĂ©nonciation tĂ©mĂ©raire lorsque la mauvaise foi du "menteur" sera difficile Ă Ă©tablir et qu'en consĂ©quence on a peu de chance d'obtenir gain de cause avec la plainte classique pour dĂ©nonciation calomnieuse, il vaut mieux alors utiliser les actions en "dĂ©nonciation tĂ©mĂ©raire". Le fondement juridique de ces actions repose soit sur l'art. 91 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, soit sur une action complĂštement civile. L'idĂ©e est la mĂȘme et au final on peut obtenir d'importants dommages intĂ©rĂȘts de la part du dĂ©nonciateur, ce qui le calmera bien plus surement qu'une peine de prison avec sursis. Cour de Cassation la tĂ©mĂ©ritĂ© d'une plainte ou d'une dĂ©nonciation, dont les Ă©lĂ©ments constitutifs sont distincts du dĂ©lit de dĂ©nonciation calomnieuse prĂ©vu par l'article 226-10 du code pĂ©nal, est Ă elle seule susceptible d'engager la responsabilitĂ© de son auteur ». En effet, le principe est admis que, en application des art. 1382 et 1383 du code civil, la faute mĂȘme lĂ©gĂšre engage la responsabilitĂ© de son Ces deux actions sont de nature civile mĂȘme si une d'entre elles est dĂ©finie dans le code de procĂ©dure pĂ©nale et s'exerce devant le Tribunal correctionnel, et sont fondĂ©es sur les articles 1382 et 1383 du code civil. Ces actions tendent Ă obtenir la condamnation du dĂ©nonciateur Ă des dommages-intĂ©rĂȘts, et Ă©ventuellement la publication du La victime d'une dĂ©nonciation abusive dispose ainsi d'une option entre ces deux actions - entre l'action civile exercĂ©e devant la juridiction civile conformĂ©ment au droit commun des art. 1382 et 1383 du Code civil - et une action spĂ©cifique de nature civile mais qui s'exerce par voie de citation devant le Tribunal correctionnel, et qui est prĂ©vue par l'article 91 du code de procĂ©dure pĂ©nale, au terme duquel " Quand, aprĂšs une information ouverte sur constitution de partie civile, une dĂ©cision de non-lieu a Ă©tĂ© rendue, la personne mise en examen et toutes personnes visĂ©es dans la plainte, et sans prĂ©judice d'une poursuite pour dĂ©nonciation calomnieuse, peuvent, si elles n'usent de la voie civile, demander des dommages-intĂ©rĂȘts au plaignant dans les formes indiquĂ©es ci-aprĂšs. L'action en dommages-intĂ©rĂȘts doit ĂȘtre introduite dans les trois mois du jour oĂč l'ordonnance de non-lieu est devenue dĂ©finitive. Elle est portĂ©e par voie de citation devant le tribunal correctionnel oĂč l'affaire a Ă©tĂ© instruite. Ce tribunal est immĂ©diatement saisi du dossier de l'information terminĂ©e par une ordonnance de non-lieu, en vue de sa communication aux parties. Les dĂ©bats ont lieu en chambre du conseil les parties, ou leurs conseils, et le ministĂšre public sont entendus. Le jugement est rendu en audience publique. En cas de condamnation, le tribunal peut ordonner la publication intĂ©grale ou par extraits de son jugement dans un ou plusieurs journaux qu'il dĂ©signe, aux frais du condamnĂ©. Il fixe le coĂ»t maximum de chaque insertion. L'opposition et l'appel sont recevables dans les dĂ©lais de droit commun en matiĂšre correctionnelle. L'appel est portĂ© devant la chambre des appels correctionnels statuant dans les mĂȘmes formes que le tribunal. L'arrĂȘt de la cour d'appel peut ĂȘtre dĂ©fĂ©rĂ© Ă la Cour de cassation comme en matiĂšre pĂ©nale. Lorsqu'une dĂ©cision dĂ©finitive rendue en application de l'article 177-2 a dĂ©clarĂ© que la constitution de partie civile Ă©tait abusive ou dilatoire, cette dĂ©cision s'impose au tribunal correctionnel saisi dans les conditions prĂ©vues aux alinĂ©as prĂ©cĂ©dents". A noter que l'action prĂ©vue par l'art. 91 du CPP a elle aussi pour cause juridique, la faute des articles 1382 et 1383 du code civil. Mais les deux actions ne peuvent ĂȘtre successivement exercĂ©es. Cependant la victime qui n'a pas agi dans le dĂ©lai de trois mois prĂ©vu par l'article 91 du CPP, pourra engager l'action civile selon la procĂ©dure de droit commun devant la juridiction civile. 3 Cumul possible entre les actions "en dĂ©nonciation tĂ©mĂ©raire" et l'action en dĂ©nonciation calomnieuse de l'art. 226-10 du Code PĂ©nal L'action de l'article 91 du code de procĂ©dure pĂ©nale est ouverte Ă la victime sans prĂ©judice d'une poursuite pour dĂ©nonciation calomnieuse ». Donc la victime d'une dĂ©nonciation abusive peut Ă la fois - exercer l'action de l'article 91 - et aussi dĂ©poser plainte pour dĂ©nonciation calomnieuse. Cette dualitĂ© d'actions envisageables est possible car ces deux actions ont une cause diffĂ©rente - l'action en dĂ©nonciation calomnieuse se fonde sur un dĂ©lit pĂ©nal dont la dĂ©finition impose de dĂ©montrer que le dĂ©nonciateur a agi de mauvaise foi, en connaissant la faussetĂ© des faits qu'il imputait Ă la personne, - alors que les actions en dĂ©nonciation tĂ©mĂ©raire sont fondĂ©es sur les articles 1382 et 1383 du code civil et sur la notion de faute simple. Et la faute peut ĂȘtre Ă©tablie plus simplement, en montrant que la plainte a Ă©tĂ© portĂ©e "tĂ©mĂ©rairement", c'est Ă dire avec lĂ©gĂšretĂ©, sans vĂ©rification suffisante Illustration en jurisprudence Crim. 26 fĂ©vr. 1953, D. J. C. P. 1954. II. 7983, note Chambon, Rev. science crim. 1953. 675, Chron. Patin ; 12 fĂ©vr. 1958, Bull. crim., no 151.